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En matière de liberté, aucun instrument d’espionnage innovant qu’on crée pour le diriger vers des «ennemis» de l’extérieur (encore fussent-ils des ennemis), reste confiné à ces seuls ennemis : car change toujours la définition des ennemis, qui peuvent aussi bien devenir «intérieurs» à l’instigation d’une personnalité particulièrement répressive, régressive, cruelle et paranoïaque. A ce sujet, un journaliste d’investigation peut se retrouver étiqueté comme ennemi, au même rang que les espions étrangers. Quant aux lanceurs d’alerte, l’exemple de Julian Assange montre que, si on ne parvient pas à les emprisonner, à les tuer dans leur crédibilité, dans les médias, on peut au moins leur infliger une mort cérébrale, et à tous les cas faire exemple. Dans ce monde des Services secrets, il n'existe aucune règle vis-à-vis des cibles, hormis la violence et la malveillance, surtout dans l'affût d'une réalité qui nous dépasse.
C’est pourquoi l'hypothèse de l’ajout par la DGSE d’une structure reposant sur un groupe de télépathes, à sa chaîne classique de renseignement, si elle peut surprendre, étonner, ou être catégoriquement rejetée comme impossible, ne surprend pas ceux qui, comme moi, ont vu la rapide et inattendue naissance de cette structure. Cela m’amuse même qu’au pays de Descartes un homme aussi pragmatique que François Hollande ait pu utiliser ce savoir-faire : c’est que cela marche, non ? Reste à savoir s’il l’a utilisé, me direz-vous. Et qu'elle existe.
Entrée en scène... Mais qui nous dira enfin ce qui se passe ? Age, grade et expérience militaire indispensables ?
Dans Ovnis, des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy, 2014), Leslie Kean (que l’on retrouve dans l’enquête du New York Times) écrit (p. 9) : « Comme devrait le faire tout journaliste, je me suis basée sur des sources officielles, sur des documents divulgués en application de la loi sur la liberté de l’information […]. J’ai établi des liens directs avec des témoins militaires et aéronautiques autour du monde. » Dans l’un des documentaires que j’ai mentionné, Les Ovnis et le pouvoir, Leslie Kean insiste encore sur le fait que la «vérité» doit venir d’une personnalité incontestable, au cœur par exemple du complexe militaire : mais qui parlera, dans combien de temps ? Alors que dire de ce que je vais vous dire, de ce que j’ai déjà dit? Qui suis-je, pour parler de cela ? Si des vérités retraçables surgissent dans mon propos, elles cesseront d’avoir ce statut si des officiels les contredisent ; d’autres apparaissent, que rien ni personne ne permettra d’étayer.
Le chaînon de la chaîne du renseignement que j’étais ne bénéficiait pas du retour synthétique global qu’avaient les responsables. Il n’y a pas, en France de Freedom of information act ; au contraire, le secret-défense s’est épaissi avec le terrorisme (et le reflux de celui-ci n’a pas entraîné le reflux de ces lois drastiques). Aussi, prenez ce que je dis avec toute la distance nécessaire : considérez que si c’est largement invérifiable, la pensée qui tient le tout est peut-être solide, cimente assez le raisonnement pour que l’on se dise que, en effet, il faut chercher par là. Dites-vous que, quand il y a eu communication entre Ovnis et humains, les personnes choisies, ciblées, n’ont presque jamais de «responsabilités». Pourquoi les occupants des Ovnis font-ils le choix de s’adresser (d'une manière un peu spéciale) à des enfants dans une école du Zimbabwe (cas que rapporte Stéphane Allix), de leur communiquer leurs craintes pour la planète, pourquoi ne vont-ils pas voir Barack Obama ?
Analyse de l’article de l’article du New-York Times : des éléments essentiels dans certains «signaux faibles»
Pour ceux qui tombent sur cet article pour la première fois, il faut savoir que ce passage continue l'analyse d'un article du New-York Times, paru en décembre 2017, et qui dévoilait la poursuite d'un programme d'identification des Ovnis par le Pentagone : voir ici. J'ai intitulé cette première analyse Vers des Ovnis papers pour la DGSE, MM. Hollande, Macron, Bajolet et Strzoda? Je veux souligner ceci : l'article du NYT a aligné tout le monde, en ce sens que même Pierre Juillet, ex-Directeur de la DGSE de 2001 à 2002, a confirmé -en avril 2020- la présence d'engins exogènes, aux technologies "non-humaines". J'ai tout de même un peu l'impression que, dans la matière, il en devient, pour l'Etat, ce que les Ovnis sont aux masques dans le coronavirus, mais à l'inverse : on continue à chercher les masques mais les Ovnis, eux, on les a trouvés, et pas en petit nombre. Mais revenons, si vous le voulez bien, à l'article du New-York Times.
Les trois noms des reporters sont : Ralph Blumenthal, quarante-cinq ans de journalisme d’investigation ; la correspondante au Pentagone du New York Times, Helene Cooper ; l’auteur Leslie Kean, très connue pour un livre sur les Ovnis, préfacé par John Podesta (voir ici), l’ex-chef de cabinet de John Clinton (dont des mails se sont retrouvés chez Wikileaks – voir ici). L’enquête des trois journalistes démarre en 2010 et durera sept ans (et continue d’ailleurs) : Helene Cooper rencontre d’abord Luis Elizondo, directeur au Pentagone d’un programme dont elle n’a jamais entendu parler : Programme d’identification avancée des menaces aérospatiales. En fait l’initiative date de 2007 et vient d’un sénateur républicain (alors leader de sa majorité dans la Chambre haute américaine) : le sénateur Harry Reid (mais on apprendra que derrière Raid se tient notamment un industriel, Robert Bigelow). Alors que les dossiers concernant les phénomènes aérospatiaux non identifiés semblent déclassifiés partout (Royaume-Uni, par exemple), que les USA prétendent que le phénomène n’est plus étudié depuis 1969, c’est un événement dans le petit monde des «ufologues», les passionnés d’Ovnis. La correspondante du NYT apprend que 22 millions de dollars ont été consacrés à cette reprise de la recherche. Budgétairement, cet argent existe «in the white», c’est-à-dire que l’on peut connaître l’existence de cette ligne budgétaire, mais qu’elle est hors budget principal. L’équipe rédactionnelle apprend que l’«aerospace magnate» Robert Bigelow participe à ce programme (voir ici). Mais, surtout, ce Monsieur assume tout à fait bien son intérêt, et sa passion pour les Ovnis : voir ici. Bref : pour revenir au New-York Times, leur correspondante au Pentagone se rapproche alors du porte-parole de l’Etat-major : le programme a été arrêté en 2012, lui dit-on.
(Je vous recommande en outre un article (voir ici), intitulé : Blue Blurry Lines analyse les liens entre Robert Bigelow et le MUFON. Le Mufon est une association qui recense et checke les cas d'Ovnis incontestables aux USA, et possède une antenne en France. Lisez cet article, qui vous montrera les liens croisés que tout le monde entretient sur le sujet Ovni. Quand le renseignement est tout près, vous avez toujours des interférences quelque part. En réalité, sur la recherche autour des Ovnis, on peut analyser que les associations "ufologiques" forment une sorte d'écosystème intégré aux diverses structures de Renseignement. Pour ma part, je dirais que cette relation pose problème dès lors qu'elle n'est pas consentie. S'y ajoutent alors des considérations juridiques de propriété intellectuelle : si vous pillez les archives d'un ufologue, par exemple, en les intégrant forcément dans le but d'une utilisation industrielle (c'était, quand j'ai été mis en relations avec les Viewers, le première de leurs préoccupations), quelle part de royalties pourrait réclamer celui-ci? Il est alors évident que vous fragilisez les savoir-faire industriels en induisant un biais de fragilité lié à l'origine de leur propriété intellectuelle.
Il est évident qu'aux Etats-Unis, où une divulgation d'une certaine ampleur est en cours, cetains avocats vont se mettre à imaginer des class-actions... puisque le momentum de la peur (tout court) et de la crainte du ridicule y semble dépassé.
Voir ci-dessous un PDF partiel de cet article, que j'ai retrouvé après une recherche insensée dans le Net. Mais il est si éclairant que son auteur, Curt Collins, mérite que ses lignes restent à disposition du public quoi qu'il puisse leur arriver. Néanmoins, il ne sera jamais aussi intéressant qu'avec ses illustrations. Je vous redonne le lien : voir ici).
Un document retrouvés dans des archives. Il est préférable de le consulter avec toutes ses illustrations sur le site où il est encore archivé... Document rare, qui est apparu, a redisparu, a été retouvé. Auteur : Curt Collins. Un nom à connaître.A présent, analysons s'il-vous-plaît le «signal faible» contenu dans l'article du NYT, comme le ferait un analyste de renseignement : «Quelques jours après Monsieur Elizondo et plusieurs autres - incluant Harold E. Puthoff, un ingénieur qui avait conduit des recherches sur la perception extrasensorielle pour la CIA […] annoncèrent qu’il créaient un fonds commercial pour lever des fonds […] dans la recherche sur les Ovnis». Il s’avère que, début 2011, j’ai assisté à un séminaire réunissant espions français et américain, et que j’ai reçu une formation par ces personnes. Je n’y ai pas rencontré Harold E. Puthof, mais quelques-uns de ses principaux compagnons de route : Paul H. Smith, Russel Targ, je crois (je prenais mal mes notes, à l'époque). Ce dernier avait travaillé avec Puthof dans les années 1970 pour la CIA sur un programme de visionnage à distance, non parce que la CIA s’était convertie au «paranormal», mais parce que les USA étaient persuadés que les Soviétiques possédaient des espions «psys». Ironie, les Soviétiques avaient précédemment lancé leur programme car ils étaient convaincus que les USA avait les leurs (les travaux du professeur Konstantin Korotkov sont essentiels pour qui s’intéresse à l’école russe du visionnage à distance, ainsi que cela s’appelle («Remote viewing» en américain) ; ce serait entre autres Jean-Marie Danzé, un médecin belge, qui aurait fait confirmer au professeur, lors d’un séminaire, l’existence d’espions «psys» chez les Russes, ainsi que me l’a rapportée une amie). L’article du New-York Times de décembre 2017 me sembla confirmer deux éléments : d’abord, on n’avait bien sûr pas encore saisi dans les années 2010 ce qu’étaient les PANs («Phénomènes aérospatiaux non identifiés»), en raison du caractère multiforme et évanescent du phénomène, qui se cache le plus possible, adopte des positions d’une furtivité extrême, se passe aux limites de la physique conventionnelle, dans des paramètres qui ne peuvent pas exister dans nos schémas d’équations actuelles. Et créent des états de conscience (très) modifiés chez les témoins (amnésies, endormissements, visions, etc.). Enfin, parfois, pas toujours; en tout cas, c’est pourquoi les voyants surdoués travaillant ou ayant travaillé pour l’armée américaine pensaient qu’il fallait plus que jamais approcher le phénomène via leurs dons perceptifs. Dans les années 2010, certaines personnes proches des services de renseignements, comme Harold E. Puthof, ont donc repris le sujet (ou plutôt continué à chercher). Personnellement, à la suite d’une rencontre rapprochée avec un «Ovni», à une vingtaine de mètres, j’avais dès 2006 plongé dans le sujet. Rétrospectivement, il me semble qu’un peu partout dans le monde on souhaitait refonder les recherches sur des bases nouvelles.
(Al. Puthof livre ici beaucoup de données que vous devriez consulter. Dans cette conférence à Las Vegas, il revient sur ses fonctions actuelles et dessine une prospective historique, sans aucun équivalent, puisqu'il a toujours occupé un rôle central. J'en donne un extrait en annexe. Vous devez le savoir, mais il n'y a qu'en France que l'on vous prend pour un illuminé quand vous abordez ces questions. Aux USA, les medias main-stream publient des centaines d'articles, comme ici sur le coronavirus. Dans la Silicon Valley, des starts-up réunissent des fonds, de manière totalement pragmatique.)
Mais comment renouveler la méthodologie ?
― en premier lieu, il fallait évacuer le caractère multiforme du phénomène via un criblage statistique des cas se reproduisant le plus souvent, en identifiant une ou deux typologies avec témoignages, échos radars, photos, etc. (l’idée étant toujours de n’investiguer que les cas qui avaient croisé le plus d’observations matérielles) ; ― en deuxième lieu, le ratissage mondial effectué par la NSA (National Security Agency) des comptes mails, Facebook, pièces jointes, sites, etc., dénoncé par le lanceur d’alerte Edward Snowden, pouvait permettre de cribler les cas avec des algorythmes adaptés, et renforçait l’approche statistique précédemment évoquée en l’industrialisant ; en outre, des accords de coopération intergouvernementaux, tel celui entré en application à partir de l’hiver 2012 entre France et USA sur la communication de certains renseignements, permirent par exemple au service français spécialisé, dont nous avons décrit la naissance en partie 1, d’avoir communication de cas hexagonaux signifiants (et de se re-pencher avec une autre précision sur les «Privés», les Français enquêtant à leur compte, dont j’étais)… Je modère cependant ceci en disant qu’Edward Snowden, qui avait accès selon lui à tout le renseignement US, n’a jamais rien vérifié de tel (et il le dit, d’ailleurs, propos repris dans le blog de Paul Jorion). Est-ce-à dire qu’Edward n’était pas au courant de tout, ou que je me trompe complètement : sur ce dernier point, j'excluerai "complètement", et je vous démontrerai pourquoi. A ce titre, voir ci-dessous une information sortie chez Wikileaks sur le Remote-Viewing. Je resterai à jamais étonné, si cela est vrai, que la NSA n’ait pas fait remonter d’observations sur le sujet. Si c’est vrai c’est, du point de vue du renseignement, une gigantesque bévue ; sinon, il faut supposer sous la NSA une structure dédiée, mais je n’ai pas le moindre élément pour étayer cette hypothèse. Mais cela ne serait pas absurde.

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― en troisième lieu, on décida de faire ré-étudier certains cas par des espions « psys », en reprenant la méthodologie formulée par l’armée US au cours des années 1970 sur la perception extra-sensorielle, ou « Remote-Viewing ». C’est cela que confirme le fait que le nom d’Harold E. Puthoff se retrouve dans l’article du New York Times. Le Remote-Viewing avait beaucoup progressé depuis les années 1970. Simultanément, le caractère massif du phénomène Ovni, la généralisation d’engins de formes différentes et beaucoup plus performants, la progression de nos technologies radars et d’imageries, le traitement informatique en aval (fondamental), la possibilité d’étudier ces technologies directement ou indirectement, la peur, surtout, l’inquiétude, la curiosité, l’avidité, voire la panique, tout ça amenait à faire feu de tous bois. Ce qui a beaucoup changé, c'est la couplage des radars classiques avec des caméras à amplification de lumière ; à cela, il faut ajouter que, comme les engins sont furtifs et ne renvoient pas les micro-ondes, on a pu développer des radars dits passifs, qui n'émettent pas de micro-ondes, mais repèrent en quelque sorte les "trous" que créent dans le smog électro-magnétique des engins en déplacement.
Mais plus précisément, qu’est-ce que ce «Remote-Viewing» ? Des agences de renseignements font appel à la perception extrasensorielle, mais depuis quand, selon quels scenarii ? Et ce sans se faire passer pour illuminées, aux yeux des opinions et des décideurs politiques qui avalisent les programmes ? Il faut croire que les arguments donnés ont été très convaincants. Mais comment ce qui est de la science-fiction presque pure a-t-elle pu entrer dans la réalité politique ? Personnellement, c'est un petit Monsieur vaniteux qui affectait de travailler au cabinet de Le Drian (ou d'en être proche) qui la première fois, a évoqué à portée de mes oreilles, que l’armée française développait des «techniques très innovantes». Ce dans un café chic de l'Odéon où j'avais mes habitudes (quand je ne travaillais pas le sujet à la Bibliothèque nationale de France, quai François Mauriac, à proximité de laquelle j'habitais... et quand je n'étais pas sur le terrain, pour ça et d'autres choses).
L’espionnage par vision à distance
Années 1970-2010 : l’âge héroïque de l’espionnage «intuitif», ou «Remote-Viewing»
Les Chèvres du Pentagone est un livre très drôle de Jon Ronson (2010) relatant les aventures des premiers espions « psychiques » américains, un groupe de télépathes et « d’intuitifs » qui marqua les annales de l’espionnage. Epoque : les années psychadéliques, le LSD, les drogues génératrices d’Etat de conscience modifiés (« ECM »). Moyens : des surdoués, des IRM (imagerie à résonance magnétique) et des EECG (électro encéphalogrammes) à foison, plus des cocktails de stupéfiants, des mélanges savants d’anesthésiants quand cela fait trop mal (mais en théorie et en pratique ça marche sans ça), beaucoup de statistiques. On furète dans toutes les directions : même Uri Geler, un Israélien qui montera plus tard une supercherie mondiale (tordre des petites cuillères par la force mentale) est testé par la CIA. Des médecins, des biologistes, des chercheurs, notamment ceux de Stanford, travaillent sur le sujet. Le film avec Georges Clooney tiré de l’enquête de Jon Ronson se moque un peu des gars et filles qui s’adonnaient à cette pratique. En fait, il y avait bel et bien un vrai projet, réel, sérieux, nommé « Star-Gate » (qui inspirera, je crois, le nom de la série), « abandonné » depuis, ou plutôt abandonné sous ce nom. En France, tout commença dans les années 2010. De ces années, un seul article dans la presse française rend compte de Star-Gate, à la manière "je plaisante de tout cela" (nuance : je n’ai rien trouvé d’autre). Il s’agit de Libération, en 1995, sous la plume de Luc Lamprière. Ensuite, éclipse. Elle durera près de quinze années.
2009 : création d’une petite société dédiée à l’intuition par un ancien de l’Armée de l’air, Alexis Champion, « Iris consulting », faisant implicitement émerger des idées sous-jacentes dans le monde du renseignement français
Septembre 2009 : création par Alexis Champion de l’Iris (voir ici). Objectif de cette mini-société de deux-trois personnes, avec une quinzaine « d’intuitifs » en free-lance : aider les entreprises à mieux lancer des produits, les faire connaître, assurer une part de leur marketing ; former à « l’intuition » toute personne désireuse de suivre ses formations (dont un certain nombre de policiers), notamment lors des « Jeudis de l’intuition ». Pour ma part, c’est là que j’ai commencé ma propre formation, en individuel. En réalité, les champions de l’espionnage intuitifs américains avaient obtenu des résultats remarquables (toujours croisés avec des sources matérielles telles photos, témoignages, etc.) ; et aussi parce qu’ils avaient engagés des surdoués, comme Russel Targ, Puthof, Ingo Swann (peintre de paysages interstellaires, recruté après, semble-t-il, un enlèvement par la CIA dont il semble n’avoir guère conservé rancune). Ces grands « Viewers » entre tous sont les vrais défricheurs de cet artisanat... et surtout Joe Mac Moneagle : de ce grand Monsieur, qui reçut la légion américaine du mérite, le texte accompagnant cette distinction indique : « Pendant son commandement, il utilisa son talent et son expertise dans l’exécution de plus de 200 missions en fournissant plus de 150 éléments d'information essentiels ». Un livre rend compte de la partie émergée de ce travail : Ouverture sur l’infini, conscience non-locale et Remote-Viewing (voir ici) du scientifique Stephan A. Schwartz (voir ici). Il est paru en France en 2013 aux Editions Trajectoires, traduit de l’américain par le « docteur » Alexis Champion (dans ce milieu qui se cherche une légitimité, on met son titre volontiers... Mais le fondateur de l’IRIS et ses employés sont ultra-sérieux et apparaissent sur certaines tranches grands publics dans les médias : l’IRIS possède un beau panel médiatique, travaille hors renseignement et hors armée. Pour les journalistes, Alexis Champion est un « bon client », clair, plutôt sympathique, attentif au sérieux de ses expériences. Le livre, écrit en 2007, mit six années à sortir en France. Pour l'avoir connu, et très fréquenté ses formations, que je recommande d'ailleurs, je l'ai toujours trouvé très sympathique.
La « Bible » de la perception à distance : Résumé de Ouverture sur l’infini, conscience non locale et Remote Viewing, le livre du scientifique Stephan A. Schwartz

Stephan A. Schwartz est le champion des études sur le Remote-Viewing. Il parle français, possède une maison dans le Sud. Son foisonnant ouvrage (300 pages) est divisé en 22 chapitres. Les trois premiers résument l’historique du « RV » dans l’armée américaine, précisant le nom des initiateurs, le cadre de leurs recherches faites en lien avec l’université de Stanford, ou de Princeton (pour un laboratoire appelé à l’époque « Princeton engineering anomalies research »). Le livre explique (p. 43) que c’est la CIA elle-même qui a contacté Hal Puthoff (souvenons-nous : l’homme dont le New-York Times a révélé la présence dans le programme de recherche sur les Ovnis). Quand il était officier de réserve navale du renseignement, la Navy lui a demandé de lancer un programme de perception extrasensorielle, à l’image de celui dont s’étaient dotés les Soviétiques. Puis un glossaire rend compte des différences entre télépathie, vision à distance, claire-audience, précognition, etc. Mots et images sont reçus par les « Viewers », qu’ils redessinent ou notent ; plus l’équipe est nombreuse, plus les subjectivités se mêlent et plus les informations reçues deviennent objectives, permettant alors de réunir un « consensus » sur la nature de la « cible » observée. Cela est important : p 104, il est noté que « les Viewers modifient souvent inconsciemment ce qu’ils voient sur la base de [leurs] préjugés », ce que j’appellerai plutôt leurs stéréotypes intimes et sociaux, que le psychiatre Carl Gustav Jung (élève de Freud) a si bien décrits, en les nommant les « archétypes » (voir ici, et pardons de renvoyer à l'un de mes articles), à quoi il faut rajouter les peurs inconscientes, l’émotivité, l’aveuglement, volontaire ou non, etc.
Dans cette mouvance que sont visions, échos auditifs, ressentis corporels (eh oui), la réalité est particulièrement difficile à cerner. Cela fait qu’une approche RV doit être validée par d’autres voies : dans le monde du renseignement, photographies, échos radars, agents de terrain, sources diverses, officiers traitants, etc., se chargent de le faire ; cela permet aux Viewers de rebondir alors vers une autre « cible », personne, installations, rapports, etc., et ainsi de suite. (Cela signifie qu’individuellement vous aurez peu de moyens d’enquête pour valider ce que vous percevrez éventuellement.) Sur le plan scientifique, ensuite, l’ouvrage témoigne des expériences de communication mentale menées de la terre à des sous-marins immergés pour découvrir la nature de ces ondes (télépathiques). IRM, EEG, mais aussi capteurs électro-dermaux, sont les autres socles de cette technique. Stephan A. Schwartz avance une explication globale : la conscience ne serait pas individuelle, localisée dans le système nerveux central (et plus précisément l’encéphale), mais au contraire « non locale » : les réseaux neuronaux seraient en substance des sortes d’antennes, qui iraient rechercher dans une sorte de « cloud » quantique, énergétique, des informations présentes de toute éternité. Qui gère ce gigantesque GAFA, je laisse à chacun ses hypothèses. Je le vois personnellement comme un système d'information « sensible », doué de sensibilité, de compassion, et non purement informationnelle, intellectuelle, logique. Donc nullement une intelligence artificielle. S’y ajoute une dimension d’enseignement spirituel, de « connaissance » pour parler philosophiquement. Les chapitres suivants sont consacrés à la pratique du Remote Viewing en elle-même.
Du chapitre 13 au chapitre 22, l’auteur développe des cas concrets de recherches sur le terrain, en l’occurrence plusieurs collaborations avec des archéologues : dans le premier cas, il s’agit d’une recherche autour d’un bateau naufragé (« Deep Quest »), au large de la Californie, le but étant de localiser l’épave ; le chapitre suivant est une sorte de debriefing de ce type de recherche, qui précise les erreurs de la vision à distance, résidant essentiellement et comme je le répète dans les projections culturelles du visionneur et lui font commettre ses plus graves erreurs (le livre se répète parfois, donc moi aussi) ; les chapitres suivants font progressivement référence aux travaux menés autour de la recherche d’un tombeau à Alexandrie, censés contenir les restes d’Alexandre le Grand (p. 190) (lesquels seraient sous la mosquée Nebi Daniel), puis à d’autres recherches. Si, concernant le tombeau d’Alexandre, l’auteur n’apporte aucune preuve définitive (on voit manifestement qu’il n’est pas archéologue), il n’en reste pas moins que ces pages montrent, de manière impressionnante, le travail très délicat de ce groupe de visualisateurs surdoués, leurs erreurs, leurs débats, leurs remises en cause, mais aussi leurs visions pénétrantes. On voit aisément comment ces recherches archéologiques, à partir de cartes, flash brefs, visuels ou auditifs, etc., sont transposables au domaine militaire. L’auteur indique comment ces recherches ont été parfois appliquées en criminologie et, comme je le disais, j’ai croisé des policiers aux sessions de formation d’Iris consulting, quand la société était à Charenton-le-Pont (comme, en effet, j’habitais à côté). Le chapitre 19 est consacré à l’aide au diagnostic médical. Pour ma part, en session de formation à l’Iris, j’ai travaillé sur un binôme dont le ventre faisait percevoir un froid de glace, sensible sur la face interne de la main que je lui passais devant. Elle m’a avoué avoir perdu un enfant alors qu’elle était enceinte, et n’avoir jamais surmonté ce traumatisme. Puis elle a lu, en moi, une souffrance intime alors profonde, pour une femme. Le chapitre 20 est consacré à la perception du futur : pour les Viewers, il n’y a pas de différenciation passé-présent-futur, tout baignant dans une sorte d’égalité informationnelle. Puis l’auteur repasse au domaine médical en évoquant le processus d’autoguérison, tandis que le chapitre 21 est consacré aux rêves (un élément essentiel du RV, certainement négligé ici). Le dernier chapitre s’achève sur l’intuition des grands génies, ce qui ne nous étonnera guère, avec quelques exemples, d’Einstein à Poincaré (les inventeurs de la relativité générale, dont la compréhension est fondamentale pour l’étude des Ovnis, mais aussi de la conscience, qui propose dans ses états extrêmes de nombreux phénomènes de temps ralenti). Ouvrage passionnant, à la structure un peu lâche, parfois répétitive, comme souvent les livres anglo-saxons. Mais revenons sur le début de l’ouvrage de Stephan A. Schwartz.
L’introduction d’Ouverture sur l’infini : comment des Viewers américains ont découvert la cache de Saddam Hussein, un exploit, un tournant et un cas d'école aisément reproductible
Pour démontrer l’efficacité du « RV », en introduction le livre raconte la localisation par un groupe de Remote-Viewers de la cache où Saddam Hussein s’était enterré avec quelques millions de dollars. Le groupe de Remote-Viewers a procédé en plusieurs sessions, focalisant brièvement les images suivantes sous forme de flashs qu’ils redessinaient ensuite (qu’ils redessinaient mal : les « RV » qui feront ensuite le travail sur les Ovnis auquel je participerai s’adjoindront des dessinateurs de talent). Ci-dessous, image vue par les Vieweurs et la photo réelle du lieu :


Ci-dessous, le plan de la cache avec l’entrée dessinée par les Remote-Viewers. C'est tout de même un peu sommaire, mais les grands traits de l'organisation y sont, avec l'idée essentielle que la cache est souterraine.

En définitive, les militaires américains ont reconstitué la cache en 3D, après l’avoir physiquement découverte (ci-dessous).

Ce travail a été effectué par un groupe de 64 femmes et hommes, débutants, inscrits à un séminaire de Remote-Viewing. Il a été accompli le lundi après-midi 3 novembre 2003 ; le 7 décembre, le Pentagone annonça la création d’un commando spécial pour la recherche de Saddam Hussein ; le 13 décembre, celui-ci était capturé. Même si Stephan Schwartz a souhaité rester indépendant du renseignement américain, afin de pouvoir publier ses études, nous sommes dans un tout petit milieu où ses recherches sont suivies attentivement, et inspirent beaucoup. Personnellement, j’espère que des activistes démocrates s’empareront bientôt de ces techniques : nul besoin en plus d’être surdoué. Il s’agit vraiment d’une forme de hacking mental, très proche du hacking informatique.
2011 : un curieux congrès à Bagnolet, en région parisienne
Les références à cet événement ont quasi-disparu, mais j'ai retrouvé ceci sur le Net :

Sur le sujet des Ovnis, un nom saute aux yeux (du moins à ceux des connaisseurs) : il y a à côté de toutes les stars américaines du « RV » Jacques Vallée, l’un des scientifiques ayant participé dans la Silicon Valley au développement du Net, mais au départ un astronome auquel son directeur demanda de ne pas s’intéresser aux lumières dans le ciel qui croisaient dans le ciel parisien au-dessus de l’observatoire de Meudon et n’étaient pas des avions, des satellites, ou des comètes (voir ici). Cela, au contraire, le motiva tant qu’il devint l’auteur référentiel sur ce sujet. Jacques Vallée, on le retrouve associé à l’affaire de l’étude sur les Ovnis découverte par le New-York Times, puisqu’il connaît très bien Al. Puthoff et le milliardaire Bigelow qui a reçu le financement du Pentagone. Dans la semaine qui suit, un journaliste d’investigation, Stéphane Allix (proche d’Alexis Champion, voir ici) invite l’espion Joe (Joseph) Mac Moneagle (Vue 2, ci-dessous) à une conférence devant un millier de personnes, à l’amphithéâtre de la Sorbonne (boulevard Malesherbes, à Paris). J’y retrouve les petits groupes de la DGSE et de la DGSI vus à Bagnolet, parmi lesquels beaucoup de femmes, entre 25 et 40 ans, qui prennent avidement des notes. Cette fois, je ne crois pas reconnaître un Monsieur assez connu dans le monde du renseignement, la soixantaine, barbe et cheveux blancs, même en regardant le dernier rang de l’amphithéâtre.
Hiver 2013 : l'Inrees invite Stephan A. Schwartz à Paris. A La Sorbonne, toujours dans l'annexe du boulevard Malesherbes, il parla avec une émotion non feinte des IRM d’un couple, de leurs enregistrements mentaux où l’on suivait les mêmes mouvements, alors qu’ils avaient été séparés pour les besoins de l’expérience (en réponse à la question de l’une des agentes présentes, admirative, stupéfaite, songeant peut-être à ce que l’on pourrait tenter en la matière). Stéphane Allix avait reçu ces deux stars dans le cadre de la programmation de l’INREES (Institut national de recherche sur les expériences extraordinaires), un institut qui cherche à faire sortir du discrédit français les recherches sur le sixième sens où les phénomènes alternatifs, dont les Ovnis. Stéphane Allix s’est d’abord fait connaître par un livre et des reportages à risque en Afghanistan (où son frère a été tué), a signé une bonne série de documentaires dont l’un portant sur les Ovnis pour M6. A ce titre, il connaît bien l’oeuvre de Jacques Vallée... et le contexte autour du Remote-Viewing aux USA. C'est à la fois un excellent écrivain et documentariste.
Le contexte de la parution d’Ouverture sur l’infini, conscience non-locale et Remote Viewing
Pour Alexis Champion et la publicité bien compréhensible qu’il voulait donner aux activités d’Iris consulting, il était important de faire sortir un livre, chez un éditeur crédible : j'ai longtemps considéré que c'était une sorte de lobbying, avec toute la sympathie de la DGSE, qui visait en définitive à remporter la conviction des responsables publics, à l’époque Nicolas Sarkozy. Mais je me suis bien trompé sur ce point. Il faut bien comprendre, qu'à l'époque, nous étions tous avides et curieux de voir où ce type de recherche pouvait mener, et nous échangions gaiement entre nous, sans chercher à savoir qui était du Renseignement ou pas. Néanmoins, je suis convaincu que c'est à l'occasion de cette venue en groupe à Paris des espions psy américain que le Monsieur de la soixantaine aurait proposé la création d’un tout petit groupe de Viewers à la DGSE, un petit groupe d'une dizaine de personnes, pas davantage, du moins à ce moment-là. Il aurait obtenu satisfaction de l’Elysée : cela, je pense, dans les mois qui suivirent le congrès. Cela a du être cette année-là car, en 2012, je croisais dans une autre circonstance quelques éléments du groupe.
Ensuite, en 2019, en préparant cet article, j'ai réalisé qu'il fallait que j'étaye absolument cette présence du renseignement français au congrès de Bagnolet : c'est ce que j'ai fais, grâce à deux sources. Je veux dire que, au cas où, je détiens les preuves de cela. Mais enfin, c'est un luxe, il suffit de regarder l'éco-système entourant à l'époque l'Iris, L'Inrees et d'autres à ce moment-là : à nouveau, je veux rajouter ceci, nous étions entraînés dans une sorte d'émulation globale et l'Iris, tant que l'Inrees, m'ont donné une ouverture d'esprit que je n'aurais jamais eu sans eux. Ensuite, il est bien clair, à l'analyse que je fais dans le premier Ovnis Papers que j'ai une grande réserve sur les propos du Rapport Cometa, en ce qu'il reflète une nostalgie colonisatrice qui m'est totalement étrangère (et quelques velléités dominatrices, qui me le sont aussi). Mais de cela, de cette idéologie, nous n'en parlions jamais. Les gens du Renseignement, à l'époque, m'étaient plutôt sympathiques: curiosité, intelligence, ouverture d'esprit, etc. Et, en général, sachant vous mettre en confiance -voire trop en confiance. C'est juste que je n'avais pas envie de frayer avec eux davantage. Instinct. Ce n'est qu'après que je pris conscience du risque pour les libertés publiques du développement de ces techniques: il faut savoir que la France compte péniblement une cinquantaine de journalistes d'investigation qui enquêtent sur les secrets d'Etat, ou de grands intérêts industriels. Il est donc ultra-facile de remonter leurs sources avec ces techniques. Mais vraiment aisé.
[Pour la toute petite histoire : moi, alors Directeur de collection chez Eyrolles, je menais mes petits intérêts, en parallèle avec l’auteur : j’allais voir une responsable éditoriale dans le bureau voisin de celui où j’avais mes habitudes pour convaincre de publier le manuscrit tout juste traduit de l’américain par Alexis Champion, Ouverture sur l’infini, conscience non-locale et remote viewing : « Pas le temps de vous parler, envoyez-moi un mail ! », me répondit-on d’un air un peu rogue. « Juste deux minutes... » « Non, envoyez un mail ». Je renonçais à intéresser Eyrolles au « RV ».]
Le livre sortit en 2013, année où, semble-t-il, le groupe de Viewer français travaillait activement sur les Ovnis, tentant de combler un retard de plus de quarante années avec les Américains.
Congrès de Bagnolet : quand je prends pour « cible » un Viewer américain spécialiste des Ovnis
Au congrès, très impressionné par celui-ci, je parlais un peu à Jacques Vallée : « les fondateurs du Net [il en fait partie] ont pour la plupart vu des Ovnis », me dit-il. Pour qui est convaincu de l’analogie cloud-information mentale, cela était assez signifiant. Quant à Pascal (de l’ex-DST) dont je n'ai pas encore parlé, ces samedi et dimanche 12 et 13 mars 2011 (sous les tours jumelles de Bagnolet, au bord du périphérique parisien), étais-ce lui qui se tenait au dernier rang de l’auditorium ? Ce fut bien là qu'il me semble l’avoir vu pour la première fois. Le « climax » de ce congrès fut, pour moi, le moment où je demandais à l’un des pontes de l’espionnage US (étais-ce Paul, Russel ? J’ai oublié) si les Viewers américains n’avaient pas tenté de visualiser des Ovnis. Je me fis remettre à ma place, à une vingtaine de mètres de Jacques Vallée : « On ne peut pas tenter de visualiser un tel appareil sachant qu’on ne peut confirmer avec aucune autre source de renseignement extérieure » (grand principe du RV, comme je l’ai dit : croiser l’intuition avec les sources matérielles, radars, renseignement humain, photos, écoutes, etc.). Je répétais plusieurs fois ma question, de plus en plus dubitatif, recevant à chaque fois la même question, tandis que l’agressivité de mon interlocuteur montait, que ses yeux se faisaient étroits, menaçants (je ne sais pas m’arrêter, quand je sens que l’autre me cache des choses). Rien à en tirer ! Quelques jours plus tard, à l’amphithéâtre Malesherbes de l’annexe de La Sorbonne du XVIIe arrondissement de Paris, Joe Mac Moneagle nous dira exactement le contraire de ce qui m’avait dit ce Monsieur, devant un millier de personnes et sous l’oeil bienveillant de Stéphane Allix qui le recevait et l’interrogeait avec pertinence. Un grand moment. « Joe » avait visualisé des personnages type Rosswell dans un espace circulaire autour d’un moteur central. Témoignage qu’il donna posément ; « ils » disposaient certainement de preuves plus matérielles.

Le «Remote-Viewing» : l’interview d’un espion psy par la magazine Nexus (janvier 2014)
Un très bon dossier réalisé par Nexus présente au début de l’année 2014 le Remote-Viewing. Fait extraordinaire, un collaborateur du magazine Nexus, Elyan Calhiol, recueille alors le témoignage d’une personne qui a « croisé » des espions psys, puis finit par avouer qu’elle a goûté elle-même au visionnage à distance. Au passage, il ou elle confirme que la CIA n’a jamais arrêté le travail de ses espions psys, ce que je savais moi-même depuis le congrès de 2011 (sans alors prendre conscience de la valeur de cette information). L’homme ou la femme n’est pas un(e) Américain(e), semble-t-il, puisqu’il (elle) a travaillé à visionner à distance une structure US. Il a alors été « stoppé dans [ses] tentatives par une dame ». « Voulez-vous parler d’une intervention à distance ou d’une visite physique ? », demande Elyan Calhiol. « Je veux parler d’une intervention à distance, qui ne se contente pas de produire un brouillage psychique, mais qui vous balance une énergie qui provoque des douleurs dans le corps. On reçoit comme des coups, des pointes semblables à des points de côté, et vous en ressortez dans un état de fatigue extrême, épuisant pour les nerfs ». (Vous comprenez encore davantage pourquoi je vous ai dit, en préambule, de garder l’esprit très ouvert. Car, à partir de là, la SF, ça va ne faire que croître). Nous apprenons ensuite que ces « gardiens » sont installés dans des maisonnettes en bois, au fond d’une forêt, se baignant ainsi dans une énergie vivante et réparatrice (cela c’est ce que je rajoute, pour avoir ensuite subi ces sessions et n’avoir pu me réparer que dans la nature). Ensuite, l’article développe le thème majeur des grilles de perception et d’analyse : «Chercher un phénomène parmi une infinité de phénomènes est impossible sans méthodologie». Les «cibles» sont aussi humaines, et l’homme donne un exemple concret où ils ont découvert que la cible était en Islande, et non en Afrique comme on leur avait dit. Suit une question fondamentale : «La vision à distance ne nous enseignera-t-elle finalement rien qu’on ne connaisse déjà?» Affirmatif : puisque les grilles d’analyse sont fixées par avance, celles-ci ne peuvent permettre de saut culturel, essentiel pour la recherche sur les Ovnis, par exemple, où nous explorerons des mentalités bien différentes, par exemple des archétypes jungiens sur-développés ou développés autrement. Donc le RV ne peut rien apprendre de ce que nous connaissons déjà ? L’espion(ne) insiste sur les limites du RV : «Les chamans amazoniens ont très bien pu percevoir la double hélice de l’ADN, mais leur grille d’analyse restreignait [leur] interprétation» (un thème classique pour ceux qui s’intéresse au chamanisme : les brins d’ADN auraient été visualisés depuis des siècles par des voyants, et interprétés selon les grilles spirituelles de l’époque). Puis il souligne que cette forme d’espionnage n’est pas différente in fine de l’espionnage classique: mots de passe, noms codés, brouillage cognitif, fausses pistes, etc. sont courants, et je confirme. Par exemple, si survient un Viewer étranger en session, les espions se diront entre eux : «Galapagos» (ou n’importe quel autre mot). Et se disperseront, à moins qu’ils ne contrent, se lançant alors dans l’une de ces batailles énergétiques et mentales évoqués par l’interviewé. Bref, le RV nous ramènerait-il inéluctablement à l’espionnage classique, développé en 1939-1945, puis lors de la Guerre Froide? Réellement, je ne crois pas.
Ci-dessous le dossier du magazine Nexus.


Et aujourd’hui, où en sont-ils nos Remote-Viewers à la française ? Vaste question
Je ne peux hélas guère vous apporter plus d’informations étayées par des sources recoupables sur ce que fait ce groupe aujourd'hui, son étendue, le probable affinement de ses méthodes. Quand j'ai entrepris la réalisation d’un pré-documentaire « Ovnis en Brocéliande », où je ne cache pas mes liens, distants, avec les agents qui étaient sur le terrain quand j’y étais, de 2013 à 2015, j'avais compris, grâce à ma connaissance du milieu, que certains d’entre eux étaient des Viewers surdoués, mais je ne peux bien sûr l’attester.
Mais quand je suis revenu sur le sujet et que j'ai décidé d'en faire un véritable documentaire, en recrutant une équipe, j'ai vite compris que je touchais un sujet sensible, voire ultra-sensible : j’ai eu d'emblée des écoutes et des filatures, que je peux attester à la suite d’un incroyable concours de circonstances, et elles continuent à se multiplier autour de l’insignifiant personnage que je suis. Je crois que l'une des grandes raisons, c'est que l'on veut garder secrète l'existence d'un groupe de Viewers français entraînés, capables de se brancher tout aussi bien sur les Ovnis que sur tout autre sujet. Les Ovnis mènent à tout, il suffit juste d'en sortir.
Toujours est-il que le dimanche 7 juillet 2019, je me rends à une manifestation "zarbi," comme celles où j’allais couramment dans les années 2010, quand je commençais à étudier le sujet Remote-Viewing et Ovnis. La manifestation, c’est la « Fête du Dragon », à Maure-de-Bretagne, près de Rennes. Le but : écouter la conférence d’Umberto Molinaro, un architecte de 70 printemps (il en paraît 50) qui va de cercle de culture en cercle de culture. (Explication : les cercles de culture sont des glyphes, qui apparaîtraient spontanément dans les champs depuis les années 1970, et dont les premières manifestations sont, seraient, dues à deux farceurs anglais. Dans ce milieu de «l’ufologie», leur complexité parfois, leurs beautés suffiraient à faire preuve de leur origine «extra-terrestre». Bref: gros doutes, d’autant que certains montrent qu’il est aisé d’en faire soi-même, au point qu’Umberto s’y serait laissé surprendre plus d’une fois. Fermons la parenthèse.) En fait, avant ce dimanche, j’avais rencontré Umberto pour lui présenter notre pré-pré-vidéo Ovnis en forêt de Brocéliande une première fois, le vendredi.
Mais j’y reviens le dimanche en fin de matinée. La succession des "synchronicités" (encore une thématique dans ce milieu) qui suit possède ici à présent tout son intérêt, du moins dans les théories dont sont friands les agents de renseignements qui se mêlent de télépathie : je mange vers 12 h ; ensuite, je vais faire une sieste… au bout de dix minutes, une danseuse me demande d’aller dormir ailleurs, car il lui faut de la place pour préparer son spectacle. Là, j’hésite : aller sous la tente centrale, au bout de l’allée des gadgets dragonesque, ou bien auprès des hypnotiseurs et magnétiseurs (ça vous donne l’ambiance), ou encore sous ce chêne? Va pour le chêne. Mais ça pique. Au bout de dix minutes, je me lève et avise une magnifique tente authentiquement berbère. Dessous, c’est l’enchantement : raies de lumière filtrés par la maille en poils de chèvre ou de chameaux, je ne sais pas, tapis au sol, guéridons mauresques, poufs partout, fraîcheur, deux dizaines de personnes…
Je m’allonge et commence à m’endormir tout doucement.
Puis mon oreille accroche ces mots : « … Quand t’es dans les Forces spéciales… ». Derrière moi, un militaire (en civil, torse nu) d’une quarantaine d’année explique à l’un, plus jeune, G., qui semble douter de la légalité des ordres qu’on lui demande d’exécuter, qu’il faut « obéir, obéir, obéir »… « Si t’as un doute, demande un papier… »… « dans l’armée, tu obéis, tu réfléchis pas ». Quant à contester, surtout pas : « Il faut que t’en parles au supérieur de ton supérieur, qui en parles à son supérieur… c’est dangereux… » Etc. Etc. Et ainsi de suite une bonne vingtaine de minutes. Et l’homme de lui expliquer qu’il faut s’imaginer "que, en fait, c’est comme dans le civil" : en fait, si je comprends bien, espionner un homme, c’est comme faire lever de la pâte au levain, ce n’est pas différent par essence. Et tuer, c'est pareil ? Mais le plus intéressant est à venir : car l’homme est un formateur, un peu spécial, aux techniques de l’énergétique, c’est-à-dire aux techniques qui fondent la pratique de la voyance dans les Services secrets, le Remote-Viewing, donc. Et de décrire, décrire, dans un luxe immense de détails, le processus de recrutement, la formation qui s’étale sur deux ans, etc. J’écoute, médusé, décrire le socle conceptuel que j’avais compris peu à peu du RV pur jus. Toutefois, jamais la barbouze ne prononce les mots de perception à distance. Il explique comment il prend des gens violents, « à la base », pour leur apprendre à diriger leur violence… vers, vers quoi ? Je n’entends pas assez.. Pour cela, il faudrait que j’aille poser ma tête sur ses genoux : quand même, non ! A un moment, l’un d’eux s’avise que j’écoute d’autant, qu’éberlué, je me suis assis en tailleur, face à eux, non seulement pour mieux entendre, mais aussi pour les regarder, les uns après les autres, les autres après les uns, hommes et femmes de trente à quarante ans, en tout une dizaine, qui sont là, dans les tenus ad hoc bariolées de ce genre de festival… Le formateur me regarde, me regarde un peu trop, se lève ; je me lève aussi, il disparaît dans l’arrière-cour de la tente berbère, je m’éloigne en le suivant du regard, il est à présent dans un lieu entouré de petites palissades démontables, il a sorti un ordinateur avec une antenne dessus, un PC, où il pianote farouchement tandis que je contourne le lieu, tente de mieux voir ce qu’il fait. En vain, d'ailleurs.
Puis je m’éloigne définitivement, vais voir Umberto, pour lui annoncer qu’il y a des gens des «Forces spéciales» ici, au festival, à la fête du Dragon. Pas étonné, l’Umberto, depuis qu’il s’est fait voler l’un de ses ordinateurs par la DGSI. Quinze heures : heure de sa conférence. Les gars et fille des «Forces spéciales» sont tous là. L’un a vraiment une tête à faire peur : gueule de dur à cuire, gueule de tueur, pas l’air de s’amuser, on dirait qu’il s’apprête à manger le conférencier, suppute le goût qu’il aura. Car une conférence d’Umberto, ce n’est pas que la description de figures mathématiques : ce sont des dérivations, justement, autour de l’énergétique, les perceptions et «ressentis» corporels dans ces figures, la dynamisation que procure à beaucoup ces figures, des considérations sur l’utilisation du pendule, toute une foison (à la racine carrée!) de choses totalement ésotériques, avec des Ovnis dans tous les coins, bref des tas de trucs qui ne font pas tout de même pas très «Forces spéciales». Non, vous ne trouvez pas? Alors, j’ai eu la faiblesse de penser qu’il n’était pas là par hasard, le côté obscur de la force. Le sujet qui conditionnait leur venue était bien celui des Ovnis. L’armée a donc ses Forces spéciales spécialistes sur le sujet Ovni, et si je ne peux le confirmer davantage, disons que la présomption est mathématiquement forte, dans le contexte que je vous ai décris précédemment. Puis il y avait ceci... encore plus subjectif, à dire vrai: si je n'ai retrouvé aucun des agents vus dans les années 2013-2015, quand nous nous sommes vus, nous nous sommes reconnus.
Je rentre chez moi : vite, je constate que les choses ne sont plus à leur place, dans ce capharnaüm où je vis entre archives, écrits fumeux, documents de travail, confessions soi-disant secret-défense, documents graphiques posés partout, là où il y a de la place… Contagion paranoïaque? je vais chercher la vidéo qui, dehors surveille les abords depuis quelques semaines, en sors la carte SD, l’examine avec soin. Tout le temps que j’ai passé avec Umberto, soit une dizaine d’heures, les photos ont disparu de l’appareil, censé prendre une photo toutes les quatre minutes. Il y a un trou noir dehors ; et dedans, dans la maison, trop de choses déplacées.
Et là je vous mets en lien cet article, bouclant en sorte la boucle de l’investigation : voir ici l'article au titre aguicheur. Dans les services secrets, on dirait : «Signal faible». Mais moi, je ressens ce qui sera (finalement) le premier viol de mon chez-moi comme un signal fort, voire violent. Mais je continuerai.
Espion et télépathes, j'ai hacké les Ovnis
Peu à peu, toutes ces recherches donneront Espion et télépathes, j'ai hacké les Ovnis (voir ici), aux éditions Arca Minore, spécialiste des lanceurs d'alerte qui se terrent. Je modérerai ce point de vue en disant plutôt : "Toutes ces recherches et leurs extrapolations asymptotiques".
En réalité, selon mes croisements avec les Vieweurs, mon travail d'enquête sur le terrain, mes recherches bibliographiques à la Bibliothèque Nationale de France, ma quête fascinée était celle-ci : comprendre, puis expliquer, d'après ce que je comprenais de mieux en mieux, le fonctionnement d'une civilisation solaire, ou galactique, dont le principe de base est la fusion autour de la capacité télépathique. C'était, porté à une incandescence irrésistible, une ouverture incroyable, plus, bien plus, que la civilisation humaine qui se planétarise via le Net, expérimente le surgissement de problèmes globaux, planétaires. Mais là, comprenez-vous bien (?), c'était plutôt une ultra-planétarisation, allant de plus en plus loin du globe, avec les questions sur l'altérité, le Moi, le respect des identités, du Libre-arbitre, les crises internationales, le basculement géo-stratégique sous-jacent à tout ceci : dans cet écrit tout ceci convergeait. Par ailleurs, si nous rajoutons des considérations davantage terre-à-terre, l'écriture surgissait en moi comme la seule solution aux stress post-traumatiques que j'avais vécu, ajouté les uns aux autres, sous fond de menaces croissantes... et ce, peut-être, de concert avec l'agente dont je décris la tombée dans l'abyme (?). Qui saura jamais ce que nous avons réellement vécu? Le sais-je moi-même pour moi-même?
Quatrième de couverture : "Dans les années 2010, constatant que les interactions Ovnis-témoins étaient télépathiques, un directeur du Renseignement français au point de partir à la retraite aurait convaincu Nicolas SARKOZY de doter la DGSE d'une structure comparable à celle des Américains : un groupe de télépathes, de voyants, utilisant les protocoles scientifiques du projet Star-Gate des années 1970, initié aux Etats-Unis entre autres sous l'égide de l'Université de Stanford. Ce récit décrit cette incroyable aventure, ce qu'ils auraient trouvé : ces découvertes révolutionneraient complètement les hypothèses faites jusqu'à présent autour des Ovnis. Vous y lirez un témoignage, s'étalant de 2013 à 2016, qui vous ménera en pleine Science-fiction. Ce témoin, témoin ou simple personnage, Anonymous, a décidé de dire ce qu'il a vécu, vu, remonté de l'impensable. Il a estimé nécessaire de parler, se considérant en danger, de crainte que cette vérité ne soit effacée. Science-fiction, diront certains : nous ne tranchons pas. Ce groupe a attrapé un duo de télépathes dont l'un avait une interaction avec ce nous appelons un "Extraterrestre", le "Père". Ce pas que nous aurions accompli lors de cette aventure cruelle semble ouvrir d'énormes perspectives sur les sociétés qui existent derrière les Ovnis, perspectives évolutives, spirituelles, matérielles, ou régressives. Mais prenez ce que vous lirez encore comme une histoire. "Aucune preuve à celui qui ne veut pas voir. Aucune preuve à celui qui veut voir", dit le Père. "Le seul point à éclaircir se trouve en toi, au fond de toi". "Vous tous, sur cette Terre, venez découvrir ceci". Texte profond et magnifique qu'il laisse en épilogue à l'investigateur qui n'a pu abattre le mur dressé devant lui, et à tous les chercheurs de vérités."

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Conclusion
Ce qui m'a frappé le plus, outre la violence des agents sur le vif, c'est de voir comment un corps d'état comme l'armée pouvait être rigoureusement traditionnaliste, en même temps que totalement pragmatique, jusqu'à faire appel à des techniques dont il a su faire disparaître la part d'ésotérisme pour les rendre purement matérielles. Trop purement matérielles et dominatrices et c'est, je crois, quelque chose qui se retournera contre eux. Je crois que toutes ces filatures, coups de fils anonymes, et j'en passe, sont dus à la crainte de faire disparaître l'avantage stratégique que représente, pour tout service de renseignement, l'industrialisation d'une technique d'espionnage jusqu'à un point qui semble assez avancé. Pourquoi, en ce qui me concerne, en parler ? J'aime mon pays et, après tout, je n'ai pas envie de voir disparaître l'un de ses grands avantages concurrentiels dans les guerres feutrées du renseignement. C'est parce que, je crois, qu'ils n'ont pas su me gérer, et ont conforté en moi l'idée que, me taisant ou pas, j'étais également menacé. Une phrase d'un écrivain algérien, rescapé de la guerre civile qui a embrasé son pays, a achevé de me convaincre qu'il fallait que je parle, après avoir longuement hésité à mettre en péril ma crédibilité : "Si tu es écrivain (ce que je ne suis pas), que tu écrives ou pas, c'est pareil, ils te jetteront en prison." En prison ou ailleurs, en ce qui le concernait. Ensuite, les lois sur le Renseignement, la montée des extrêmes dans tous les pays, ont achevé de me convaincre qu'il fallait porter à la connaissance du public cette pratique désormais si établie dans l'espionnage et le contre-espionnage mondial. Enfin, les conséquences de la perception à distance, tant philosophiques, qu'humaines, ascensionnant à rebours jusque dans les profondeurs de la conscience elle-même, l'appréhension de la réalité qu'elle révolutionne, tout ceci ajouté aux possibilités thérapeuthiques de la télépathie, sont si grandes, et encore plus que grandes, immenses, donnant enfin à voir quelque chose de l'infini, qu'il me semble impossible de cacher cela plus longtemps. Je me sens soulagé de le faire, plutôt que continuer à m'asseoir sur l'existence de capacités hors-norme -en fait très répandues dans la population (ci-dessous, une caricature un peu limite néanmoins, que j'ai essayé de racheter par son commentaire).
La première version de cet article date de 2019.
Aujourd'hui, début 2023, je la rebalaye. Près de quatre années ont passé, souvent en mode survie. Une brigade de recherche criminelle est désormais censée s'occuper de la plainte qu'a porté pour moi le cabinet de Maître William Bourdon, pour tentative d'homicide. Est-ce à dire que cette action minutieuse, osée, subtile, planifiée, absurde, odieuse, inutile, désastreuse, est estampillée "Services secrets"? En vérité, je me ferais trop d'honneur de penser ainsi, tant le mobile serait alors sot, fat, vain, stupide -et, ontologiquement, impossible venant de l'administration d'un grand pays comme le nôtre. Même si ce ne serait pas la première fois que certains de ses éléments se perdent à nuire à un epsilon (voir ici). Mais là, non, c'est impossible.
Quoi qu'il en soit, un chapitre nouveau s'ouvre à moi, alors que toute mon histoire aurait dû se clôre définitivement.
Pierre-Gilles Bellin

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Annexe : Al Puthoff, l'un des trouveurs du Remote-Viewing, s'exprime sur les Ovnis et les transferts de technologies et de concept que tentent à présent de grands industriels aux Etats-Unis, comme Bigelow Aérospace.
Dr. Hal Puthoff Address to the SSE/IRVA Conference, Las Vegas, 8 June 2018 [Transcript provided to PRG by Joseph G. Buchman, PhD, who attended.]
"The three areas he named in giving me the award, quantum vacuum fluctuations – actually I still publish in that area in physics journals. The second area remote viewing, in fact it’s very serendipitous that I should receive this award for this particular meeting since we have this cosponsored event with the Society for Scientific Exploration on the one hand and IRVA, International Remote Viewing Association, on the other – I was a founding member of IRVA, so I’m really excited to see how people have picked up the ball and run with it in that area.
The third area, Unidentified Aerial Phenomena, I have not published anything in. Why? Because the program I was involved in, in the Pentagon and in the intelligence community has been Top Secret, behind-the-scenes and only recently has there been release of information about the program. So this is the first chance that I’ve had a chance to actually appear before the public and speak about details of the program and not go to jail. So I’m going to go along at a rapid clip; I’ve got a lot of information here. So here we go.
The SSE is no stranger to the subject of UFOs. Unidentified Aerial Phenomena is just a new acronym for UFOs. Back a couple of decades ago Peter Sturrock – one of our founding members of SSE – arranged with (Laurance) Rockefeller to hold a weeklong workshop at the Rockefeller residence. We brought in the best of the UFO researchers, and then a panel of independent experts, and had a weeklong discussion of physical evidence related to UFO objects of which there’s a significant amount of data. Laurance Rockefeller hosted the whole thing. It was a wonderful meeting.
Eventually after publishing in the SSE journal (“Physical Evidence Related to UFO Reports,” Journal of Scientific Exploration, Vol. 12, NO. 2, pp. 179-229), Peter Sturrock put together a book, The UFO Enigma: A New Review of the Physical Evidence (Warner Books, New York, NY, 1999) and it still one of the best books you can find out there to take a look at what are the physical aspects of UFOs that researchers have uncovered.
However, of course the government is also no stranger to the UFO phenomena. Anyone who follows the field would be familiar with Project Sign, Grudge and Blue Book, but in 1969 the Condon Committee shut it all down and said, really we don’t need to be involved in this area any more. We’re not learning anything. We’re not getting anywhere. It’s not clear this is a significant area. So for the average person on the street, that’s where it all kind of ended, at least serious government interest. In fact, that’s not true."
Commentaire : dans ces milieux de l'industrie américaine de l'aérospatial, de l'aéronautique et de la défense, on est sorti du débat "Existent-ils ou non ?" Ca, c'est un truc ringard qu'on laisse aux Frenchies. On travaille aux USA sur les concepts mis en évidence par les modes propulsifs des Ovnis et, il paraîtrait, à partir de récupérations d'artefacts à la suite de crashs. Le fait que le fondateur historique du Remote-Viewing soit associé à ce travail démontre le rôle que joue ici cette technique. Al nous indique lui-même qu'un début de divulgation a été autorisé, donc attendez-vous à une progressive montée en puissance de cette divulgation. Al jette par terre, dans le dernier paragraphe, toutes les manipulations d'opinion qui ont pu exister. Ce qui m'inquiète, par ailleurs, c'est l'absence de sa part d'une réflexion culturelle, d'un recul philosophique, induits par l'essence même de la perception à distance : c'est vraiment un biais oublié dans le Renseignement, or il est fondamental, "stratégique", comme ils disent. C'est ce que je dis aux vieweurs que j'ai pu croiser et qui ont continué : prenez de la distance sur ce que l'on vous demande de faire. Voyez si, quelque part, ce n'est pas criminogène, et re-considérez votre responsabilité. En effet, voir le monde à travers l'intuition perceptive induit une réflexion sur la nature de la conscience et de l'énergie, une remise en cause profonde: ici, elle est complètement oblitérée. Par ailleurs, les strangers qui conduisent les étranges engins ne pourront pas rester longtemps indifférents aux aléas que nous pourrions créer, si nous accédions bientôt de manière aisée à l'espace, et ce à partir d'une planète où l'éco-système est en décomposition pour des raisons barbares de profit à court terme. La caricature peu aimable laissée par moi sur Messieurs Hollande, Bajolet et Villiers voudrait montrer le gap probable qu'il y aurait, dans ce cas, entre les intentions et des conceptions des uns et des autres : si je devais voter, je dirais que l'homme soigne ses éco-systèmes, et d'abord l'écosystème qu'il est à lui-même, et seulement qu'après il s'occupe d'espace. A cet égard, je renvoie aux propos profondément choquants tenus par les rédacteurs du Rapport Cometa, en 1999. L'affaire demande un débat dont ne peuvent plus être écartées les opinions. Il est devenu absurde d'exclure ce débat en produisant l'a priori de l'absurde.
English translation
3. UFO Papers 3. Spies, telepaths and UFOs, the dangerous trilogy...Chapô : The articles I left you in Ovnis Papers 1 & 2, banal for those who are interested in the subject, do not mention the creation, from the 2010's, of a new link in the Intelligence chain:... spies-telepaths.
In the area of freedom, no innovative espionage tool that is created to be directed at external "enemies" (even if they are enemies), has remained confined to these enemies alone: for the definition of enemies is always changing, and they can also become "internal" at the instigation of a particularly repressive, regressive, cruel and paranoid personality. In this regard, an investigative journalist can be labeled as an enemy, in the same rank as foreign spies. As for whistleblowers, the example of Julian Assange shows that, if we cannot imprison them, kill their credibility, in the media, we can at least inflict brain death on them - and in any case make an example of them. In this world of the Secret Service, there are no rules regarding targets, except for violence and malice - especially in the face of a reality that is beyond us. This is why the addition to its classic intelligence chain by the DGSE of a structure based on a group of telepaths, while it may surprise, astonish, or be categorically rejected as impossible, does not surprise those who, like me, have seen the rapid and unexpected birth of this structure. I am even amused that in the land of Descartes, a man as pragmatic as François Hollande could use this know-how: if it is so, it must work, right? It remains to be seen whether he has used it, you may say. And that it exists. Demonstration.
Who will say what is going on? Indispensable military?
In UFOs, Generals, Pilots and Officials Speak (Dervy, 2014), Leslie Kean (found in the New York Times investigation) writes (p. 9): "As any journalist should do, I relied on official sources, on documents released under the Freedom of Information Act [...]. I made direct connections with military and aviation witnesses around the world." In one of the documentaries I mentioned, UFOs and Power, Leslie Kean again insists that the "truth" must come from an unquestionable figure, at the heart of, say, the military complex: but who will speak, how soon? So what about what I'm about to say, what I've already said? Who am I, to talk about this? If traceable truths arise in my speech, they will cease to have this status if officials contradict them; others appear, which nothing and nobody will allow to support. The link in the intelligence chain that I was did not benefit from the global synthetic feedback that those in charge had. There is no Freedom of Information Act in France; on the contrary, the Secret-Defense has thickened with terrorism (and the ebb of terrorism has not led to the ebb of these drastic laws). So, take what I say with all the necessary distance: consider that if it is largely unverifiable, the thought that holds it all together is perhaps solid, cements the reasoning enough for one to say to oneself, that indeed, one must look there. Tell yourself that, when there has been communication between UFOs and humans, the people chosen, targeted, almost never have any "responsibilities". Why do UFO occupants choose to address (in a rather special way) children in a school in Zimbabwe (a case reported by Stéphane Allix), to communicate their fears for the planet? Why don't they go see Barack Obama?
Analysis of the New York Times article: essential elements in some "weak signals
The NYT article lined up everyone. The three reporters' names are: Ralph Blumenthal, forty-five years of investigative journalism; New York Times Pentagon correspondent Helene Cooper; author Leslie Kean, best known for a book on UFOs, prefaced by John Podesta, John Clinton's former chief of staff (whose emails ended up at Wikileaks). The investigation of the three journalists began in 2010 and lasted seven years (and still continues). Helene Cooper first met Luis Elizondo, director at the Pentagon of a program she had never heard of: "Advanced Identification of Aerospace Threats Program". In fact, the initiative dates back to 2007 and comes from a Republican senator (then leader of his majority in the American upper house): Senator Harry Reid (but we will learn that behind Reid stands an industrialist, Robert Bigelow). While the files concerning unidentified aerospace phenomena seem to be declassified everywhere (United Kingdom, for example), and the USA claims that the phenomenon has not been studied since 1969, this is an event in the small world of ufologists. The NYT correspondent learns that 22 million dollars have been devoted to this resumption of research. Budgetarily, this money exists "in the white", that is to say that one cannot know the existence of this budget line, because it is outside the main budget. The editorial team learns that the "Aerospace magnate" Robert Bigelow participates in this program. This gentleman assumes quite well his interest, and his passion, for UFO. In short: to come back to the New-York Times, their correspondent at the Pentagon then approaches the spokesman of the General Staff: the program was stopped in 2012, she is told. (I recommend an article by Pascal Fechner, March 25, 2020 - see here141 -, Blue Blurry Lines, which analyzes the links between Robert Bigelow and the MUFON. Read this article, which will show you the cross-links everyone has on UFOs, with suspicions attached. When the Intelligence is close by, you always have interference.
Now, let's analyze the "weak signal" in the NYT article, as an intelligence analyst would: "A few days later Mr. Elizondo and several others - including Harold E. Puthoff, an engineer who had conducted ESP research for the CIA...announced that they were creating a commercial fund to raise money...for UFO research." It turns out that, in early 2011, I attended a seminar with French and American spies, and was trained by these people. I did not meet Harold E. Puthof there, but some of his main companions: Paul H. Smith, in particular (I think... because, in fact, at the time, I did not write down the names). The latter had worked with Puthof in the 1970s for the CIA on a remote viewing program, not because the CIA had converted to the "paranormal", but because the US was convinced that the Soviets had "psychic" spies. Ironically, the Soviets had previously launched their program because they were convinced that the USA had theirs (the work of Professor Konstantin Korotkov is essential for those interested in the Russian school of remote viewing, which is called "Remote Viewing" in American. It would be Jean-Marie Danzé, a Belgian doctor, who would have had the professor confirm, during a seminar, the existence of "psychic" spies among the Russians, as someone - an ultra-reliable source - has told me.
The New York Times article of 2017 seemed to me to confirm two elements: first, we had not yet understood in the 2010s what Pans ("Unidentified Aerospace Phenomena") were, because of the multifaceted and evanescent character of the phenomenon, which hides as much as possible, adopts positions of extreme stealth, happens at the limits of conventional physics - in parameters that cannot exist in our current equation schemes. And create (very) altered states of consciousness in the witnesses (amnesia, sleep, visions, etc.). Well, sometimes, not always; in any case, this is why the gifted Seers working or having worked for the American army thought that it was more important than ever to approach the phenomenon via their perceptive gifts. In the 2010s, some people close to the intelligence services, such as Harold E. Puthof, took up the subject again (or rather continued to search). Personally, following a close encounter with a "UFO", at a distance of about twenty meters, I had already plunged into the subject in 2006. In retrospect, it seems to me that more or less everywhere in the world one wished to refound research on new bases. (Al. Puthof delivers here142 a lot of data). In this conference in Las Vegas, he returns to his current functions and draws a historical perspective, without any equivalent, since he has always occupied a central role. Excerpt in appendix.
But how to renew the methodology?
1 - Firstly, the multifaceted nature of the phenomenon had to be eliminated through a statistical screening of the most frequently recurring cases, by identifying one or two typologies with testimonies, radar echoes, photos, etc. (the idea always being to investigate only the cases that had crossed the most material observations); 2 - Secondly, the worldwide sweep carried out by the NSA (National Security Agency) of e-mail accounts, Facebook, attachments, sites, etc., denounced by the whistleblower Edward Snowden143 , could allow the screening of cases with adapted algorithms, and reinforce the statistical approach previously mentioned by industrializing it, denounced by whistleblower Edward Snowden143 , could make it possible to screen cases with adapted algorithms, and reinforced the statistical approach mentioned above by industrializing it; in addition, intergovernmental cooperation agreements, such as the one that came into effect in the winter of 2012 between France and the United States on the communication of certain information, allowed, for example, the specialized French Service, whose birth we described in 2010 in UFO Papers 2, to have communication of significant hexagonal cases (and to look again with "other" precision at the "Privés", the French people investigating on their own account, of whom I was one)... However, I moderate this by saying that Edward Snowden, who according to him had access to all US intelligence, never verified anything of the sort (he says so, and his words are taken up in the blog of the economist/historian/philosopher/sociologist/etc. Paul Jorion). Does this mean that Edward was not aware of everything, or that I am wrong? See below an information released by Wikileaks on Remote-Viewing. I will always be surprised, if it is true, that the NSA did not report any observations. If it is true, it is, from an intelligence point of view, a gigantic blunder; if not, we must assume that there is a dedicated structure under the NSA - or bits of structure here and there.
3 - Thirdly, it was decided to have certain cases studied again by "psychic" spies, using the methodology formulated by the US army in the 1970s on extra-sensory perception, Remote-Viewing. This is confirmed by the fact that Harold E. Puthoff's name appears in the New York Times article. Remote viewing had made great progress since the 1970s. At the same time, the massive character of the UFO phenomenon, the generalization of different and more powerful devices, the progression of our radar and imaging technologies, the downstream (fundamental) computer processing, the possibility of studying these technologies directly or indirectly, the fear, above all, the curiosity, the greed, and even the panic, all of this led to the use of all kinds of weapons. What has changed a lot is the coupling of classical radars with light amplification cameras; to this, we must add that, as the machines are stealthy and do not send back microwaves, we have developed passive radars, not emitting microwaves, but locating the "holes" that the machines create in the electromagnetic smog.
But more precisely, what is Remote-Viewing? Intelligence agencies use ESP, but since when, according to which scenarios? And this without making themselves look enlightened, in the eyes of the opinions and political decision-makers who endorse the programs? The arguments given were very-very convincing. But how could what is almost pure SF enter into Policy? Personally, it was a vain little gentleman who worked in Le Drian's cabinet (or was close to it) who first mentioned to me144 that the army was developing "very innovative techniques". And this in a chic café in the Odéon145 in Paris where I had my habits (when I was not working on the subject at the National Library, quai François Mauriac, near which I lived... and when I was not in the field)146.
1970-2010: the heroic age of "intuitive" espionage
The Pentagon Goats is a very funny book by Jon Ronson (2010) about the adventures of the first American "psychic" spies, a group of telepaths and "intuitives" that marked the history of espionage. Era: the psychedelic years, LSD, drugs generating modified states of consciousness ("ECM"). Means: gifted people, MRIs (magnetic resonance imaging) and EECGs (electroencephalograms) galore, plus cocktails of narcotics, clever mixtures of anaesthetics when it hurts too much (in theory and in practice it works without that), lots of statistics. There is snooping in all directions: even Uri Geler, an Israeli who would later set up a worldwide deception (bending little spoons by mental force) is tested by the CIA. Doctors, biologists, researchers, especially those from Stanford, work on the subject. The movie with George Clooney based on Jon Ronson's investigation makes fun of these guys and girls. In fact, there was a real, serious project called "Star-Gate" (which inspired, I believe, the name of the series), "abandoned" since then, or rather abandoned under this name. In France, everything started in the 2010s. From these years, only one article in the French press reports on Star-Gate, in the way of "I'm kidding about this" (nuance: I found nothing else). It is Libération, in 1995, under the pen of Luc Lamprière. Then, eclipse. It will last nearly fifteen years.
2009 : creation of a company dedicated to intuition by an ex-air force officer, Alexis Champion, Iris consulting, bringing out underlying ideas in intelligence
September 2009 : creation by Alexis Champion of Iris. The objective of this mini-company of two-three people, with about fifteen freelance Intuitives: to help companies launch their products better, to make them known, to ensure a part of their marketing; to train in intuition anyone who wishes to follow his training courses (including a certain number of police officers), notably during the "Intuition Thursdays ". For my part, this is where I began my training, on an individual basis. In reality, the champions of American intuitive espionage had obtained remarkable results (always crossed with material sources such as photos, testimonies, etc.); and also because they had hired gifted people, such as Russel Targ, Puthof, Ingo Swann (painter of interstellar landscapes, recruited after, it seems, a kidnapping by the CIA, from which he hardly seems to have kept a grudge). These great "Viewers" among all are the real pioneers of this craft... and especially Joe Mac Moneagle. Of him, who received the American Legion of Merit, the text accompanying this distinction states: "During his command, he used his talent and expertise in the execution of more than 200 missions by providing more than 150 pieces of essential information". A book reports on the emerging part of this work: Opening to Infinity, Non-local Consciousness and Remote-Viewing by scientist Stephan A. Schwartz.
It was published in France in 2013 by Éditions Trajectoires, translated from the American by "doctor" Alexis Champion (in this milieu that seeks legitimacy, we gladly put his title...). But the founder of Iris and his employees are ultra-serious and appear on some mainstream media: Iris has a nice media panel, working outside of intelligence and military. For journalists, Alexis Champion is a "good customer", clear, rather friendly, attentive to the seriousness of his experiences. The book, written in 2007, took six years to come out in France.
"The Remote-Viewing Bible: Summary
Stephan A. Schwartz is the champion of Remote-Viewing studies. He speaks French and has a house in the South. His abundant work (300 pages) is divided into 22 chapters.
Hereafter: Stephan A. Schwartz' book.
The first three chapters summarize the history of "VR" in the American army, specifying the names of the initiators, the framework of their research done in connection with Stanford University, or Princeton (for a laboratory called at that time Princeton engineering anomalies research). The book explains (p. 43) that it was the CIA itself that contacted Hal Puthoff. When he was a Naval Reserve Intelligence Officer, the Navy asked him to launch an "ESP" program, similar to the one the Soviets had developed.
Then a glossary explains the differences between telepathy, remote viewing, clair-audition, precognition, etc. Words and images are received by the "Viewers", which they redraw or note; the more the team is numerous, the more the subjectivities are mixed and the more the information received becomes objective, allowing then to gather a "consensus" on the nature of the "Target" observed. This is important: On p. 104, it is noted that "Viewers often unconsciously modify what they see on the basis of [their] prejudices," which I would rather call their intimate and social stereotypes, which psychiatrist Carl Gustav Jung (a student of Freud) described so well, by naming them the "archetypes -to which we must add unconscious fears, emotionality, blindness, voluntary or not, etc.
In this movement that are visions, auditory echoes, bodily sensations (yes), reality is particularly difficult to define. This means that a VR approach must be validated by other means: in the intelligence world, photographs, radar echoes, field agents, various sources, case officers, etc., do this; this allows the Viewers to then bounce to another target, person, facility, reports, etc., and so on. (This means that individually you will have little means of investigation to validate what you eventually perceive). On the scientific level, then, the book testifies to the mental communication experiments conducted from land to submerged submarines to discover the nature of these (telepathic) waves. MRI, EEG, but also electrodermal sensors, are the other bases of this technique. Stephan A. Schwartz puts forward a global explanation: consciousness would not be individual, localized in the central nervous system (and more precisely in the brain), but on the contrary "non-local": the neuronal networks would be in substance a kind of antenna, which would search in a kind of quantum, energetic "cloud" for information that has been present from all eternity. Who manages this gigantic Gafa, I leave to each one his hypotheses. I personally see it as a "sensitive" information system, endowed with sensitivity, compassion, and not purely informational, intellectual, logical. So it is not an Artificial Intelligence. There is also a dimension of spiritual teaching, of "knowledge" to speak philosophically. The following chapters are devoted to the practice of Remote Viewing itself. From Chapter 13 to Chapter 22, the author develops concrete cases of field research, in this case several collaborations with archaeologists: in the first case, it is a search around a wrecked ship ("Deep Quest"), off the coast of California, the goal being to locate the wreck; the following chapter is a kind of debriefing of this type of research, which specifies the errors of remote viewing, residing essentially and as I repeat it in the cultural projections of the viewer and making him commit his most serious errors (the book sometimes repeats itself, so do I); the following chapters progressively refer to the works carried out around the search for a tomb in Alexandria, supposed to contain the remains of Alexander the Great (p. 190) (which would be under the Nebi Daniel mosque), then to other research. If, concerning Alexander's tomb, the author does not bring any definitive proof (it is obvious that he is not an archaeologist), these pages nevertheless show, in an impressive way, the very delicate work of this group of gifted visualizers, their errors, their debates, their questioning - but also their penetrating visions. It is easy to see how this archaeological research, based on maps, brief flashes, visual or auditory, etc., can be transposed to the military field. The author indicates how these researches have sometimes been applied in criminology and, as I said, I met policemen at the training sessions of Iris Consulting, when the company was in Charenton-le-Pont (as, indeed, I lived next door). Chapter 19 is dedicated to medical diagnostic assistance. For my part, during a training session at Iris, I worked on a partner whose belly made her feel a cold of ice, sensitive on the inside of the hand that I passed in front of her. She confessed to me that she had lost a child when she was pregnant, and that she had never overcome this trauma. Then she read, in me, an intimate suffering then deep, for a young woman (unreal gifted). Chapter 20 is devoted to the perception of the future: for the Viewers, there is no differentiation past-present-future, everything being bathed in a kind of informational equality. Then the author returns to the medical field by evoking the process of self-healing, while chapter 21 is devoted to dreams (an essential element of VR, certainly neglected here). The last chapter ends on the intuition of great geniuses, which will hardly surprise us, with some examples, from Einstein to Poincaré (the inventors of General Relativity, whose understanding is fundamental for the study of UFOs, but also of consciousness, which proposes in its extreme states many phenomena of slowed time).
Introduction of Opening to Infinity: how American Viewers discovered Saddam Hussein's cache
To demonstrate the effectiveness of VR, the introduction of the book tells of the location by a group of Remote-Viewers of the cache where Saddam Hussein had buried himself with a few million dollars. The group of Remote-Viewers proceeded in several sessions, briefly focusing the following images in the form of flashes that they then redrew (that they redrew, badly: the "VRs" who will then do the work on UFOs in which I will participate will be joined by talented draftsmen).
This work was done by a group of sixty-four women and men, beginners, enrolled in a Remote-Viewing seminar - on Monday afternoon, November 3, 2003. On December 7, the Pentagon announced the creation of a special task force to search for S. Hussein. On December 13, he was captured. If Stephan Schwartz wished to remain independent of the Intelligence community, in order to be able to publish his studies, we are in a very small milieu where his research is followed closely, and inspires many. Personally, I hope that democratic activists will soon seize these techniques: no need to be gifted either. It is really a form of mental hacking, very close to computer hacking. Finally.
2011: a curious congress in Bagnolet, near Paris
You should have known about this congress, which took place in Bagnolet, at the Novotel, under one of the two twin towers that can be seen from the Paris ring road: it was open to all. On the subject of UFOs, one name jumps out (at least to those of the connoisseurs): there is, next to all the American stars of the "RV", Jacques Vallée. We find this one associated with the affair of the study on UFOs discovered by the New-York Times, since he knows Hal very well. Puthoff and the billionaire Bigelow who received the financing from the Pentagon. In the following week, an ex-investigative journalist, Stéphane Allix (close to Alexis Champion) invites the spy Joe (Joseph) Mac Moneagle to a conference in front of a thousand people, at the amphitheatre of the Sorbonne (boulevard Malesherbes, in Paris). I found the small groups of DGSE and DGSI I had seen in Bagnolet, among whom were many women, between 25 and 40 years old, eagerly taking notes. This time, I don't think I recognize a gentleman who is fairly well known in the world of intelligence, in his sixties, with a beard and white hair - even looking at the last row of the amphitheater.
Winter 2013: Inrees invites Stephan A. Schwartz to Paris. At the Sorbonne, still in the annex of the boulevard Malesherbes, he spoke with unfeigned emotion about the MRIs of a couple, about their mental recordings where the same movements were followed, even though they had been separated for the needs of the experiment (in response to the question of one of the agents present, admiring, stunned, perhaps thinking of what could be attempted in this matter). Stéphane Allix had received these two stars within the framework of the programming of the Inrees (National Institute of Research on Extraordinary Experiences), an institute which seeks to bring out of the French discredit the researches on the sixth sense or the alternative phenomena - of which the UFOs. Stéphane Allix first made a name for himself with a book and risky reports in Afghanistan (where his brother was killed), and signed a good series of documentaries, including one on UFOs for M6. As such, he is very familiar with the work of Jacques Vallée... and Remote-Viewing.
Context of the publication of Ouverture sur l'infini
For Alexis Champion and the understandable publicity that he wanted to give to the activities of Iris consulting, it was important to bring out a book, with a credible publisher: I considered for a long time that it was a kind of lobbying, with all the sympathy of the DGSE, which aimed ultimately to win the conviction of the public officials, at the time Nicolas Sarkozy. But I was quite mistaken on this point. It is important to understand that, at the time, we were all eager and curious to see where this type of research could lead, and we happily exchanged among ourselves, without trying to find out who was from the Intelligence or not. Nevertheless, I am convinced that it was on the occasion of this group visit to Paris of the American psychic spies that the gentleman in his sixties would have proposed the creation of a very small group of Viewers at the DGSE, a small group of about ten people, not more, at least at that time. He would have obtained satisfaction from the Élysée: that, I think, in the months following the congress. It must have been that year because, in 2012, I crossed - in another circumstance - some elements of the group. Then, in 2019, while preparing this article, I realized that I had to support this presence of the French Intelligence at the Bagnolet congress: this is what I did, thanks to two Sources [to which, since then, three new sources or, rather, 2.5 sources have been added - December 2021]. I mean, just in case, I have the evidence. But it's a luxury, just look at the ecosystem around Iris, Inrees and others at that time: again, we were drawn into a global emulation.
Congress of Bagnolet : when I unfortunately take for " Target " an American an American Viewer, specialist among others in UFOs
At the congress, very impressed, I spoke a little to Jacques Vallée: "The founders of the Net [he is one of them] have seen for the most part UFOs", he told me. For those who are convinced of the cloud-mental information analogy, this was quite significant. As for "Pascal" (of the ex-DST), whom I have not yet mentioned, on Saturday and Sunday, March 12 and 13, 2011 (under the twin towers of Bagnolet, on the edge of the Paris ring road), was it he who stood in the back row of the auditorium? It was there that I think I saw him for the first time. The "climax" of this congress was, for me, the moment when I asked one of the pundits of the US espionage (was it Paul? I forgot) if the American Viewers had tried to visualize UFOs. I was put in my place, about 20 meters away from Jacques Vallée: "We cannot attempt to visualize such a device knowing that we cannot confirm it with any other external source of information". (Great principle of VR, as I said: cross-reference intuition with material sources, radar, human intelligence, photos, wiretaps, etc.). I repeated several times my question, more and more doubtful, receiving each time the same question, while the aggressiveness of my interlocutor went up, that his eyes became narrow, threatening (I do not know how to stop, when I feel that the other hides me things). Nothing to get out of it! A few days later, in the Malesherbes amphitheater of the Sorbonne's annex in the seventeenth arrondissement of Paris, Joe Mac Moneagle told us the opposite, in front of a thousand people - and under the eye of Stéphane Allix who received him and questioned him. A great moment. "Joe" had visualized Rosswell-type characters in a circular space around a central engine. Testimony that he gave calmly. "They" certainly had more material evidence.
Remote-Viewing: interview with a psychic spy by Nexus
A good dossier produced by Nexus presents Remote-Viewing in early late 2013. Extraordinarily, a contributor to the magazine, Elyan Calhiol, collects the testimony of a person who has "crossed paths" with psychic spies, and then ends up confessing that he or she has had a taste of remote-viewing themselves. In passing, he or she confirms that the CIA has never stopped the work of its psi-spies - something I myself knew since the 2011 conference (without then realizing the value of this information). The man or woman is not an American, it seems, since he (she) worked to remotely view a US structure. He or she was then "stopped in [his or her] attempts by a lady". "Do you mean a remote intervention or a physical visit?", asks Elyan Calhiol. "I want to talk about an intervention at a distance, which does not only produce a psychic interference, but which throws an energy at you that causes pain in the body. You receive like blows, spikes similar to side points, and you come out of it in a state of extreme fatigue, exhausting for the nerves". (You understand even more why I told you, in the preamble, to keep a very open mind. Because, from then on, SF is going to keep growing). We then learn that these "guardians" are installed in wooden houses, deep in a forest, bathing in a living and repairing energy (this is what I add, having then undergone these sessions and having been able to repair myself only in nature). Then, the article develops the major theme of the grids of perception and analysis: "To search for one phenomenon among an infinity of phenomena is impossible without methodology". The Targets are also human, and the man gives a concrete example where they discovered that the Target was in Iceland, and not in Africa as they had been told. A fundamental question follows: "Will remote viewing not teach us anything we don't already know? Affirmative: since the analysis grids are fixed in advance, they cannot allow for a cultural leap, essential for research on UFOs, for example, where we will explore quite different mentalities, for example overdeveloped or otherwise developed Jungian archetypes. So VR can't learn anything from what we already know? The spy insists on the limits of VR: "Amazonian shamans were very well able to perceive the double helix of DNA, but their analysis grid restricted [their] interpretation" (a classic theme for those interested in shamanism: the DNA strands would have been visualized for centuries by Seers, and interpreted according to the spiritual grids of the time. (Legend or not, I don't know.) Then he points out that this form of espionage is not different from classical espionage: passwords, coded names, cognitive scrambling, false leads, etc. are common - and I confirm. For example, if a foreign viewer comes into a session, the spies will say to each other, "Galapagos" (or whatever the word is). And disperse, unless they counter, then engage in one of those energetic and mental battles mentioned. In short, does VR bring us back to the classic espionage, developed in 1939-1945, then during the Cold War? No !
When I make my review of UFO cases in the forest of Broceliande, this article will help me to understand the nature of the men of the Intelligence Service that I met at the time. Without this key, I would have been lost, or misled by my interlocutors and their special questioning. Madness would have been close.
It will help me to distinguish between "endogenous thoughts" (produced by your own mind) and "exogenous thoughts" (those that a telepath hears, and that come from others, from those that he voluntarily listens to, or that he hears, sometimes involuntarily). Note, of course, that schizophrenics hear voices! A friend of mine, a physiotherapist and telepath, treats her patients... from the auditory echoes that emanate from them... in short, from their intimate thoughts.
Today, where are our French Remote-Viewers?
Unfortunately, I can hardly provide you with more information, supported by cross-checked sources, on what this group is doing today, its scope, and the probable refinement of its methods. When I undertook the production of a pre-documentary, UFOs in Broceliande, in which I did not hide my (distant) links, with the agents who were in the field when I was there, from 2013 to 2015, I had understood, thanks to my knowledge of the milieu, that some of them were gifted Viewers - but I cannot of course attest to this. But when I came back to the subject and decided to make a real documentary about it, recruiting a team, I quickly realized that I was touching a sensitive, even ultra-sensitive subject: I had wiretaps and shadowings from the start, which I can attest to as a result of an incredible set of circumstances, and they continue to multiply around the insignificant character that I am. I believe that one of the main reasons is that they want to keep secret the existence of a group of trained French viewers, capable of connecting just as well to UFOs as to any other subject. UFOs lead to everything, you just have to get out of them.
Still, on Sunday, July 7, 2019, I'm going to a "zany" event, like the ones I used to go to in the 2010s, when I was starting to study the subject of Remote-Viewing and UFOs. The event is the "Fête du Dragon", in Maure-de-Bretagne, near Rennes. The goal: to listen to the conference of Umberto Molinaro, an architect of 70 springs (he looks 50) who goes from culture circle to culture circle. (Explanation: crop circles are glyphs, which would appear spontaneously in the fields since the 1970s, and whose first manifestations are, allegedly, due to two English pranksters. In this milieu of "ufology", their complexity sometimes, their beauties would be enough to prove their "extra-terrestrial" origin. In short: big doubts, all the more so as some show that it is easy to make them oneself, to the point that Umberto would have let himself be surprised once. Let's close the parenthesis).
In fact, before this Sunday, I had met Umberto to present him our UFO pre-video in the Broceliande forest a first time, on Friday. But I came back on Sunday at the end of the morning. The succession of "synchronicities" (still a theme in this environment) which follows has now all its interest, at least in the theories of which are fond the intelligence agents who meddle with telepathy: I eat around 12 am; then, I go to make a nap... at the end of ten minutes, a dancer asks me to go to sleep somewhere else, because it is necessary for her to prepare her show. I hesitate: go under the central tent, at the end of the dragonesque gadgets alley, or near the hypnotists and magnetizers (that gives you the atmosphere), or under this oak tree? The oak tree it is. But it stings. After ten minutes, I get up and see a magnificent authentic Berber tent. Underneath, it's enchantment: light rays filtered by the mesh made of goat or camel hair, carpets on the floor, Moorish pedestals, poufs everywhere, freshness, two dozen people... I lie down and start to fall asleep slowly. Then my ear catches these words: "... When you are in the Special Forces... ". Behind me, a soldier (in civilian clothes, shirtless) in his forties explains to a younger man, "G. "153, who seems to doubt the legality of the orders he is asked to carry out, that he must "obey, obey, obey [...] If you have a doubt, ask for a piece of paper [...] In the army, you obey, you don't think. As for contesting, above all not: "You have to talk to your superior's superior, who talks to his superior... it's dangerous...". Etc. And so on. And so on for a good twenty minutes. And the man explains to him that he should imagine "that, in fact, it is like in the civil world": in fact, if I understand correctly, spying on a man is like making leavened dough, it is not different in essence. And killing is the same? But the most interesting is yet to come: because the man is a trainer, a bit special, in the techniques of energetics, that is to say, in the techniques that are the basis of the practice of clairvoyance in the Secret Services, the Remote-Viewing, therefore. And to describe, to describe, in an immense luxury of details, the process of recruitment, the training which is spread over two years, etc. I listen, dumbfounded, to describe the conceptual base that I had understood little by little from the "VR" pure juice. However, never does the barbouze utter the words remote perception. He explains how he takes violent people, "at the base", to teach them to direct their violence... towards, towards what? I don't hear enough... For that, I would have to go and put my head on his lap: still, no! At one point, one of them notices that I am listening all the more, as I am sitting cross-legged, facing them, not only to hear better, but also to look at them, one after the other, the others after the others, men and women from thirty to forty years old, in all about ten, who are there, in the ad hoc colorful outfits of this kind of festival... The trainer looks at me, looks at me a little too much, gets up; I get up too, he disappears into the backyard of the Berber tent, I move away following him with my eyes, he is now in a place surrounded by small removable fences, he has taken out a computer with an antenna on it, a PC, where he is fiercely typing while I go around the place, trying to get a better look at what he is doing. In vain, by the way. Then I move away for good, go to see Umberto, to tell him that there are people from the "Special Forces" here, at the festival, at the Dragon Festival. Not surprised, Umberto, since he had one of his computers stolen by the DGSI (according to him).
3pm: time of his conference. The guys and girls from the Special Forces are all there. One of them looks really scary: tough guy face, killer face, not looking like he's having fun, looks like he's about to eat the speaker, guess what he'll taste like. Because an Umberto's conference is not only the description of mathematical figures: it is derivations, precisely, around energetics, perceptions and body "feelings" in these figures, the dynamization that these figures would give to many, considerations on the use of the pendulum, a whole abundance (to the square root!) of totally esoteric things, with UFO's in every corner - in short, a lot of stuff that does not look very "Special Forces". No, don't you think? So I had the weakness to think that it was not there by chance, the dark side of the force. The subject that conditioned their coming was indeed that of UFOs. The army has its Special Forces specialists on the UFO subject, and if I cannot confirm it further, let's say that the presumption is mathematically strong - in the context that I described to you previously. Then there was this: if I did not find any of the agents seen in the years 2013-2015, when we saw each other, we recognized each other. I go home: quickly, I notice that things are no longer in their place, in this mess where I live between archives, smoky writings, working documents, so-called Secret-defense confessions, graphic documents laid everywhere, where there is space... Paranoid contagion? I go to look for the video that, outside has been monitoring the surroundings for a few weeks, take out the SD card, examine it carefully. All the time I spent with Umberto, about ten hours, the pictures disappeared from the camera - supposed to take a picture every four minutes. There is a black hole outside; and inside, in the house, too much stuff moved around.
Conclusion
What struck me the most, besides the violence of the agents on the spot, was to see how a state body like the army could be rigorously traditionalist, at the same time as being totally pragmatic, to the point of using techniques whose esoteric aspect it has been able to remove to make them purely material. Too purely material and domineering, and this is, I believe, something that will turn against them. I believe that all these tailings, anonymous phone calls, and so on, are due to the fear of losing the strategic advantage that the industrialization of an espionage technique represents for any intelligence service, up to a point that seems to be quite advanced. Why, as far as I am concerned, should I talk about it? I love my country and, after all, I do not want to see one of its great competitive advantages disappear in the muffled intelligence wars. It is because, I believe, they did not know how to manage me, and reinforced in me the idea that, silent or not, I was threatened.
And I'm not talking about my neuro-muscular pains, as a result of my practice of Compulsory Distant Perception with them, the nights and nights of insomnia, the impossibility of talking about it all to anyone - without having first recontextualized this incredible, unbelievable, but true, landscape where I lived and suffered.
A sentence from an Algerian writer, a survivor of the civil war that engulfed his country, convinced me that I had to speak out, after having hesitated for a long time to jeopardize my credibility: "If you are a writer [which, by the way, I am not], whether you write or not, it's the same, they will throw you in jail." In prison or elsewhere, as far as he was concerned. Then, the laws on intelligence, the rise of the extremes in all countries, finished convincing me that it was necessary to bring to the attention of the general public this practice that was now so established in the world of espionage and counter-espionage. Finally, the consequences of remote perception, both philosophical and human, ascending backwards to the depths of consciousness itself, the apprehension of reality that it revolutionizes, all this added to the therapeutic possibilities of telepathy, are so great, and even more than great, immense, finally giving us a glimpse of something infinite, that it seems to me impossible to hide this any longer. I feel relieved to do so, rather than continue to sit on the existence of non-standard abilities that have so far only been used in terms of power. And for what power, alas!
Pierre-Gilles Bellin
Appendix: Hal Puthoff, UFOs and Technology Transfer
Dr. Hal Puthoff Address to the SSE/IRVA Conference, Las Vegas, 8 June 2018 [Transcript provided to PRG by Joseph G. Buchman, PhD, who attended].
"The three areas he named in giving me the award, quantum vacuum fluctuations - actually I still publish in that area in physics journals. The second area remote viewing, in fact it's very serendipitous that I should receive this award for this particular meeting since we have this cosponsored event with the Society for Scientific Exploration on the one hand and IRVA, International Remote Viewing Association, on the other - I was a founding member of IRVA, so I'm really excited to see how people have picked up the ball and run with it in that area. The third area, Unidentified Aerial Phenomena, I have not published anything in. Why ? Because the program I was involved in, in the Pentagon and in the intelligence community has been Top Secret, behind-the-scenes and only recently has there been release of information about the program. So this is the first chance that I've had a chance to actually appear before the public and speak about details of the program and not go to jail. So I'm going to go along at a rapid clip; I've got a lot of information here. So here we go. The SSE is no stranger to the subject of UFOs. Unidentified Aerial Phenomena is just a new acronym for UFOs. Back a couple of decades ago Peter Sturrock - one of our founding members of SSE - arranged with (Laurance) Rockefeller to hold a weeklong workshop at the Rockefeller residence. We brought in the best of the UFO researchers, and then a panel of independent experts, and had a weeklong discussion of physical evidence related to UFO objects of which there's a significant amount of data. Laurance Rockefeller hosted the whole thing. It was a wonderful meeting.
Eventually after publishing in the SSE journal ("Physical Evidence Related to UFO Reports", Journal of Scientific Exploration, Vol. 12, NO. 2, pp. 179-229), Peter Sturrock put together a book, The UFO Enigma: A New Review of the Physical Evidence (Warner Books, New York, NY, 1999) and it still one of the best books you can find out there to take a look at what are the physical aspects of UFOs that researchers have uncovered.
However, of course the government is also no stranger to the UFO phenomena. Anyone who follows the field would be familiar with Project Sign, Grudge and Blue Book, but in 1969 the Condon Committee shut it all down and said, really we don't need to be involved in this area any more. We're not learning anything. We're not getting anywhere. It's not clear this is a significant area. So for the average person on the street, that's where it all kind of ended, at least serious government interest. In fact, that's not true."