Didier Porte consacre sa chronique à la biographie de Johnny Halliday. Il évoque le festival de flagornerie médiatique dont bénéficie ce livre. Michel Drucker figure parmi les relais d'opinion bien disposés à promouvoir un ouvrage abordant la relation d'un adulte avec une jeune fille prépubère et la stigmatisant, au point de provoquer une mise au point : " Elle débarquait chaque nuit pour jouer avec le feu que j'étais." Savez-vous, Madame, que vous évoquez ici une adolescente de 14 ans, qui naïvement avait pris pour un amour fou, un amour extraordinaire, le jeu d'un adulte de 43 ans. Vous êtes-vous demandé, qui de lui ou de moi rejoignait l'autre dans sa chambre, dans le silence de la nuit, quand l'alcool avait fait son effet ? Ce n'était pas moi. À 14 ans encore vierge, je ne représentais à mon avis pas un grand danger pour un homme ayant vécu sa vie. ". (Le Point)
La chronique de Didier Porte, par associations d'idées, amène à se rappeler la procédure de la maison de Michel Drucker dans les Alpilles, une histoire de permis de construire dans laquelle est intervenue le politique, dont on n'entend plus parler.
Et pour cause :
" La cour administrative d'appel de Marseille a reconnu jeudi la validité du permis de contruire de Michel Drucker pour sa maison d'Eygalières (Bouches-du-Rhône), dans les Alpilles, en annulant un jugement du tribunal administratif de décembre 2010.
"Le jugement du tribunal admninistratif (TA) de Marseille du 22 décembre 2010 est annulé. Les demandes présentées par la Ligue de défense des Alpilles devant le tribunal administratif de Marseille sont rejetées", affirme la cour administrative d'appel. " (Le Point)
Un retournement total de situation.
Michel Drucker aurait bénéficié du faux témoignage d'un préfet, selon le Canard enchaîné : " Le Canard Enchaîné révèle dans son édition d'hier que le préfet de l'époque, Jacques Simonnet, est manifestement fâché avec les dates."
" "Si vous écrivez que je parjure, ça ne m'empêchera pas de dormir", a déclaré sans ciller au Canard le préfet Simonnet, retiré depuis sur la Côte d'Azur. Entre Canard boiteux et préfet claudiquant, le Conseil d'État va bien devoir choisir. Il saura à coup sûr trancher sans "plumer" ni l'un ni l'autre..." (Denis Trossero La Provence "Nouveau rebondissement dans l'affaire Drucker" Publié le jeudi 24 janvier 2013 à 07H56)
Il paraît utile de souligner le travail de La Provence quand Médiapart s'inquiète de l'indépendance éditoriale du quotidien marseillais et que cette affaire s'oriente sur une inscription en faux et une (nouvelle) plainte (de la ligue de défense des Alpilles) pour faux témoignage contre un (très) haut fonctionnaire.
Cette dérive des responsables institutionnels se banaliserait si les journaux ne la soulignait pas.
La France deviendrait un pays du scandale ordinaire où la justice ne s'y abattrait avec rigueur que sur le dos des petites gens pour donner l'illusion de l'ordre et de la loi ; pendant que les "citoyens" se rassurent en ingurgitant des heures de pub à la télé présentée par des personnes qui ne partagent pas leur(s) souci(s).
* "Mentalité de M." fait référence à la cause de l'éviction de TF1 de Michel Polac.
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Mise à jour sur la mentalité de M* :
Document DSK contre Iacub: le jugement intégral
«La France Orange mécanique», exemple d'un flagrant délire sécuritaire
Autres exemples récents de mentalité de M. - en attendant la morale laïque :
Trafic de viande de cheval: une filière Pays-Bas-Castelnaudary
Amiante: l'impossible procès des usines-cercueils
Essonne : les élus s’inclinent devant la loi du bitume
Les services de renseignement sont en roue libre, à l'abri de tout contrôle
Tarnac: le «tout est permis» des policiers antiterroristes
Farines animales dans le poisson: Batho en pense «le plus grand mal»
Vincent Gay: la direction de PSA «crée une ambiance propice à l’affrontement»
La corruption n'est pas le monopole du Var ou des Bouches du Rhône :