Mais une vengeance "à leur portée", comme l'huile de ricin que les Chemises noires faisait publiquement boire aux petits bourgeois "de gauche" d'Italie dans les années 20 du siècle dernier, quand ils investissaient un village.
L'ennemi désigné, c'était celui qui s'en était sorti plutôt moins mal que les autres, et qui devenait le bouc émissaire permettant d'épargner les vrais bénéficiaires de la misère, et de la guerre, qui eux avaient le droit d'assister au spectacle de leur balcon.
La guerre sociétale horizontale, pour éteindre la guerre de classe verticale.
Mais tout ça dit quelque chose, de la réalité de la lutte de classes, et du déplacement du front de la prédation capitaliste, qu'opère le fascisme, hier comme aujourd'hui.
Tout en proposant ses services d'encadrement, "culturels" et policiers des travailleurs, le fascisme exige une épuration idéologique et économique, de la petite bourgeoisie, qui à ses gouts, trahit ceux qui la nourrissent, tout en produisant une idéologie contraire, aux intérêts du Crime Economique Organisé, dont ils sont les Kapos.
Une guerre contre la petite bourgeoisie éclairée, qui parfois même, comiquement, s'imagine "de gauche" (par défaut), c'est exactement ce qui sert de toile de fond à l'antienne, entre "Libéraux" et "Illibéraux", nouvelle appellation qu'on décerne aux tenants du National-Libéralisme.
Ce qui réunit tous ces gens en dépit de leurs divergences, c'est leur appétence commune pour le fric imaginaire fabriqué et distribué par l'Etat.
Mais ce qui les sépare, ce sont les modalités du partage de la manne.
La gauche du mensonge, prétendant qu'il est possible de continuer de distribuer un argent qui n'est plus adossé à aucune production de valeur.
La droite du mensonge, elle, affirmant qu'il suffit de récupérer ce qui, est distribué à ses boucs émissaires, pour pouvoir continuer.
L'objectif principal, commun, étant de "continuer", il suffit de rendre possible des "alternances", pour que tout le monde "politique" s'y retrouve.
Le problème est que, sur le fond, rien du rapport, tant financier que culturel, entre production réelle et valeur, ne sépare ces ces gens, et ne change.
"Tout ce que la conscience ne saisit pas ... Lui revient en pleine gueule".*
PS: je m'aperçois que j'ai déjà utilisé deux fois, cette conclusion, qui provient d'un film "Karaté" détourné (La Dialectique peut-elle casser des briques), pour conclure deux articles.
L'un portant sur la fin de la mondialisation heureuse:
https://blogs.mediapart.fr/richardthevenon/blog/171024/nous-vivons-la-fin-de-la-mondialisation-heureuse
l'autre portant sur l'utilisation de l'écologisme d'Etat, comme brouillard de diversion:
https://blogs.mediapart.fr/richardthevenon/blog/250519/le-triomphe-et-la-fin-de-lecologisme-detat