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Sur la photo ci-dessus, on retrouve quelques unes (uns) parmi les prisonnières (prisonniers) d’opinion en Tunisie. Ne les oublions pas !
Dans ce contexte, voir, aussi, les 11 photos ( qui se suivent ) du lien ci-dessous - de la minute 5 : 40 à la minute 6 : 35 – où l’on retrouve quelques unes (uns) parmi les poursuivies (poursuivis) pour leurs opinions en Tunisie. Dans les trois premières, le président Kaïs Saïd déclare, transcrit dans les sous-titres : « Il m’est impossible d’accepter une dictature, quelle qu’elle soit, ou une injustice envers quiconque, quelle qu’elle soit » (sic). Que l’on demande aux enfants de ces poursuivies (poursuivis) ce qu’ils en pensent !
https://www.facebook.com/photo?fbid=1805837776855610&set=pcb.1805845563521498
Maintenant que Kaïs Saïed, à la magistrature suprême, est porté
Pour un second mandat que je nous souhaite meilleur que son premier
Par une élection pas comme les autres qui, dans l’Histoire, restera gravée
Pour son record d’entourloupes et les controverses qu’elles ont suscitées
Pour l’interdiction de toute candidature de l’opposition qu’elle a actée [1]
Pour le ridicule nombre de pays amis qui l’ont félicité
Pour son « éclatante » victoire, que, sur les doigts des deux mains, on peut compter
Il s’agit de l’Algérie, la Chine, les ÉAU, auxquels il faut ajouter
l’Égypte, l’Irak, la Libye, la Mauritanie et la Syrie, sans oublier
L’Italie, seule grande puissance qui l’a félicité par la voix de son allié [2]
De poids que, « dans son bras de fer avec la l’Union européenne », il a trouvé [3]
À savoir Giorgia Meloni, réceptrice de plusieurs de ses rares sourires exprimés [4]
Celle qui a permis qu’un protocole d’accord éhonté sur les immigrés soit signé
Entre l’UE et la Tunisie, accord qui à été, après enquête, épinglé, [5]
Par la médiatrice O’Reilly de l’UE, car, il ne serait pas synchronisé
Avec l’Accord d’association où les relations entre eux sont encadrées
Selon O’Reilly, la Commission européenne doit être plus carrée
Quant aux critères qu’un pays doit forcément respecter pour pouvoir signer
Un accord migratoire. Et des experts onusiens se sont demandés
Si la Tunisie, un lieu sûr pour les migrants, pourrait être considérée [5]
Dans ce contexte, il est scandaleux que la Tunisie ferme les yeux sur les atrocités
Subies par ses ressortissants placés dans les centres de rétention fermés appelés
CPR, en Italie, où violences physiques et usage de psychotropes sont pratiqués [6]
À ce jour, aucune des autres puissances, à notre président réélu, n’a adressé
De félicitations. « Alors que la position est unanime, les raisons sont variées :
Rhétorique anti-immigration, racisme, répression politique, atteintes à la liberté
D’expression, concentration des pouvoirs,… Saïed est désormais un embarrassant "allié " [7]
[Qui] s’est progressivement, sur les plans régional et international, isolé
[ Notamment ], en raison de plusieurs choix politiques et diplomatiques controversés
Et d’un discours politique de plus en plus rigide. Entêté à creuser un fossé
Avec les partenaires internationaux, qui, traditionnellement le pays, soutenaient
Il [se hasarde] à fragiliser davantage la Tunisie à un moment [ risqué ]
Où sa stabilité socio-économique est déjà en péril », et ce, par les faits prouvé [8]
Je disais donc, maintenant que, à la magistrature suprême, il est porté
Celui qui, en 2019, apparaissait comme un gage de probité
Et qui, dans la stricte continuité post-Révolution, s’est révélé
En faisant faner le jasmin pour je ne sais pour encore combien d’années
Il est impératif que la culpabilité des emprisonnés
Candidats qui, par suite, furent empêchés, au scrutin, de participer [9]
Soit par la justice, dans un procès juste et équitable, confirmée
Sinon, leur incarcération serait le fait de son unique volonté
Pour priver les Tunisiens de leur droit de choisir qui va les présider
Auquel cas, c’est à la justice de se prononcer sur sa légitimité
Et sur les atroces souffrances qui ont été, injustement, infligées
À ces prisonniers et leurs familles pour qu’il puisse, dans cette présidentielle, gagner
Transformant la vie de leurs proches en un cauchemar difficile à supporter
Surtout pour les enfants qui se sont retrouvés, de l’un de leurs parents, privés
Orphelins avant l’heure, ils sortiront de cette injustice lourdement traumatisés
Qu’ils soient élève ou étudiant, leurs études ont été gravement perturbées
Et, il faut bien que justice leur soit rendue et des dédommagements leur soient versés
Et qu’il en soit de même pour tous les autres détenus d’opinion, incarcérés
Pour la même raison, parce qu’ils pourraient, négativement, influencer
Les électeurs en les détournant du vote à son profit, par leurs idées exprimées
Boughalleb, Bsaïs, Dahmani et Zeghidi, parmi lesquels on peut citer [10]
L’indifférence à l’égard de ces souffrances, je n’arrive pas à expliquer
Chez ceux qui, alors que la maison brûle, continuent à vivre comme si rien n’était
Y en a marre ! Que vienne le temps où nous parlerons d’autre chose que des messéances du régime du 25 juillet
Après avoir lancé une commission d’enquête transpartisane pour retracer toutes ses dérives constatées
Et les erreurs et les décisions politiques qui nous ont menés à la situation où, aujourd’hui, on est
Avec la perspective de dire aux Tunisiens la vérité et établir, de chacun, la responsabilité
Mais, comment la Tunisie est-elle passée, en simplement trois années, d’un pays où il fait bon de s’exprimer
En un pays, « État policier, dans l’autoritarisme le plus vil, le plus bas, le plus kafkaïen », embourbé [11]
Où le contrôle de l’exécutif sur les médias publics ne fait que se resserrer et s’intensifier
Où l’expression libre est pourchassée et constitue un motif d’être poursuivi et emprisonné
Où contredire la parole présidentielle constitue un crime de lèse-majesté, même si elle est erronée
Où, désormais, ne pas se mettre à son diapason, c’est n’ être que, au rang d’animaux relégués
Des déshumanisés en « reptiles venimeux, vipères et résidus dont il faut, le pays, libérer » [12]
Où toute critique du discours officiel est vue comme une menace contre l’État et sa sécurité
Où l’on se sent, matin, midi et soir, étouffé par l’injustice et par une gouvernance impropre, bornée
Avec une impression permanente de vivre dans un mal-être qui, jusqu’alors, nous était bien étranger
En un pays où tout citoyen se considère, de plus en plus, comme étant un potentiel privé de liberté
Submergé, quotidiennement, d’une rhétorique de slogans menaçants, clivants, de flots de menaces, cadencée
Et d’arrestations de soi-disant « voleurs », « traitres », « agents de l’étranger »... ; et tout cela, qui plus est
Avec un taux de croissance économique en-dessous du taux de croissance démographique observé
Et une pénurie permanente de produits de première nécessité, et la hausse du taux de pauvreté [13]
Salah HORCHANI
[2] https://nawaat.org/2024/10/22/kais-saied-reelu-quid-des-felicitations/
https://www.leconomistemaghrebin.com/2024/10/22/meloni-felicite-saied-a-occasion-de-sa-reelection/
En relation avec ce dernier lien, voir le lien suivant :
Ci-dessous, deux photos du banc des invités à l'investiture de Kaïs Saïed en 2019 et 2024, respectivement.

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Sources des photos :
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/2857037351135913
https://www.youtube.com/watch?v=Jg6czvCR5dI
[3] https://www.leconomistemaghrebin.com/2023/10/06/giorgia-meloni-meme-ligne-kais-saied/
[4] Des sourires de Kaïs Saïed à l’adresse de Giorgia Meloni.


Commission to enforce human rights criteria under EU ...
Si l’Union européenne mettait en exécution son projet de conditionner tous futurs appui budgétaire ou accord commercial aux obligations en matière de droits de l’homme énoncées dans les traités, ce serait catastrophique pour la Tunisie, car, ne l’oublions pas, « l’Union européenne demeure le principal partenaire commercial de la Tunisie. Sur les huit premiers mois de 2024, 69,7% des exportations tunisiennes ont été dirigées vers les pays membres de l’UE » *.
[8] Voir le dernier lien de la référence [2] ci-dessus.
[12] https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/2857037351135913