Je m’intéresse à la biologie moderne, née il y a seulement deux siècles. Elle est, depuis, une science à l’image de la modernité, c’est-à-dire obsédée par la classification, le cloisonnement, la séparation,1…
le détachement (de soi, du sol, des autres) et le mesurable. Elle a reposé et repose toujours en grande partie sur une volonté de « centrement » (l’anthropocentrisme, les notions centrales d’espèce, d’individu ou de gène comme entités primaires de la biologie, ou l’idée de programme génétique et de l’ADN comme matrice du vivant) et sur une vision du vivant comme machine (héritée des thèses biologiques cartésiennes mécanistes du 17e qui posent l’être vivant comme un automate, et prolongée de nos jours par la cybernétique). Une vision qui fait de nous les ingénieurs du monde vivant.
This research is a Foucauldian discourse analysis of a promotional webinar by Genomic Prediction, a US-based company that sells a technology called Preimplantation Genetic Testing for Polygenic disorders (PGT-P) to couples doing IVF. With this technology, the company provides risk estimates for each embryo to develop diseases in the future to help parents chose the 'best' embryo to implant...
Le choix d’une biologie réductionniste centrée sur la recherche obstinée de la particule fondamentale des organismes, de LA molécule unique qui serait la source et le but de tous les processus du vivant a logiquement abouti à faire de la génétique et de l’ADN le cadre d’interprétation hégémonique de toutes les sciences du vivant.
Genetics and cybernetics are irremediably linked. They have historically fed each other to promote a mechanistic, informational, deterministic and molecularized ontology associated to a mode of government based on prediction and individually assumed control of oneself, particularly apparent in our neoliberal era.
Une critique et une discussion des critères biologiques utilisés par la science et la médecine pour déterminer le sexe chez les humains (en particulier les nouveaux-nés ayant des corps considérés comme ambigus par ces institutions), et, par là, justifier le modèle binaire homme-femme.
La génétique n’a cessé de s’inspirer et de nourrir les imaginaires néfastes de l’essentialisme, de l’eugénisme, du capitalisme et de la cybernétique. Elle mérite une attention particulière et une critique radicale. Je présente ici mon texte, intitulé "L'ordre génétique, essai d'histoire critique".