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Billet de blog 1 juillet 2024

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Le programme économique du RN en 5 vidéos

La campagne éclair déclenchée par la dissolution confirme que le Rassemblement national (RN) s'inscrit dans la continuité des politiques pro-business menées sous Macron : concurrence de tou·te·s contre tou·te·s, définancement de la Sécurité sociale, destruction des services publics.

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1/ Le RN promet en priorité de dégrader la situation des personnes étrangères, en les privant de leurs droits sociaux (allocations familiales, aides au logement, aide médicale d'Etat) : c'est la fameuse « préférence nationale », clé de voûte du programme du parti d'extrême droite depuis des décennies (« Les Français d'abord » était déjà le slogan du Front national de Jean-Marie Le Pen), qui est une politique inadmissible et anticonstitutionnelle qui rompt avec les principes fondateurs de la Sécurité sociale. L'économiste Michaël Zemmour s'adresse par ailleurs directement aux électeurs et aux électrices « qui vont bien » (voir ici et ) : « Avoir moins peur de l’extrême droite que de la redistribution des richesses proposée par le Nouveau Front Populaire pose un grave problème moral. » 

© Caisses de grève

2/ Le RN ne finance pas son programme, a constaté l'économiste Anne-Laure Delatte pendant cette campagne. Elle faisait ce constat avant la conférence de presse de Jordan Bardella du 24 juin. Son avis n'a pas changé depuis, puisque le protégé de Marine Le Pen n'a proposé ce jour-là aucun chiffrage.

© Public Sénat

3/ En 2022, le candidat RN dans la 2nde circonscription de l'Allier, Jorys Bovet, présentait comme l'une des mesures prioritaires de son programme le passage à 0% de la TVA sur une centaine de produits de première nécessité (écouter à la 5e minute de la vidéo ci-dessous) : pendant cette campagne, le président de son parti a annoncé qu'en cas de victoire, cette mesure serait peut-être prise « dans un second temps ». Notons au passage que la baisse des recettes (de l'Etat et de la protection sociale) est une ligne directrice du programme du RN : de quelles ressources disposerait dès lors un gouvernement dirigé par M. Bardella, pour mener des politiques sociales ambitieuses ou réinvestir dans nos services publics ?

Campagne 2022. © RJFM

4/ Le principal rétropédalage de M. Bardella pendant cette campagne a bien sûr concerné la réforme des retraites : l'abrogation de la réforme Borne-Macron de l'an passé n'est plus à l'ordre du jour, et on vient d'apprendre que la retraite à 66 ans ne lui pose pas problème.

© Nassira El Moaddem

5/ Rappelons que les candidat·es RN, qui sont nombreux à avoir été épinglé·es pour des condamnations passées ou des prises de position condamnables (lire notamment ici, et ), ne connaissent souvent pas leur propre programme. Exemple avec le délégué départemental du Puy-de-Dôme, déjà candidat aux dernières élections sénatoriales (2023) et départementales (2021 et 2024), qu'affronte dimanche prochain dans une triangulaire la députée sortante Marianne Maximi :

© Marianne Maximi

Refermons ce billet avec un graphique du magazine Alternatives Economiques, qui résume les effets prévisibles du programme du RN sur le niveau de vie des ménages : « Le RN entend ponctionner les pauvres pour redistribuer aux plus riches. »

Illustration 6
«Enrichissement des 10% les plus riches au détriment des 30% les plus pauvres.» © Alternatives Economiques (juin 2024)

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