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Billet de blog 27 mars 2017

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La 3e circo du Gard, épisode 4 : pendant ce temps, à gauche

Sur cette troisième circonscription du Gard aussi, la gauche joue sa partition classique : la division.

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Illustration 1
La candidate communiste Léa Comushian, celle de la France Insoumise Geneviève Sabathé et celle du PS Catherine Eysseric © Thierry Allard / Objectif Gard

Le renoncement du député sortant Patrice Prat, ancien du PS et proche d’Arnaud Montebourg n’a rien arrangé, bien au contraire : alors qu’il était un secret de Polichinelle que les communistes se rangeraient derrière lui et que la candidate socialiste Catherine Eysseric (qui est toujours à l’heure actuelle sa suppléante) lui aurait sans doute laissé la place après la présidentielle au nom du rassemblement de la gauche, les cartes sont rebattues. 

Trois candidates, trois situations différentes

Il faut dire qu’outre la communiste Léa Comushian et la socialiste Catherine Eysseric, la gauche compte une troisième candidate en la personne de Geneviève Sabathé, qui part pour le mouvement de Jean-Luc Mélenchon la France insoumise. Et entre les candidates, on ne peut pas dire que ce soit l’amour fou : les communistes et les mélenchonistes ne négocient plus ensemble, si tant est qu’ils aient véritablement essayé. Il faut dire que les communistes avaient misé sur Patrice Prat, et avaient négocié une suppléance.  

Le retrait du sortant les laisse orphelins, et on les voit mal pour l’instant se ranger derrière l’une ou l’autre des candidates. Rallier les Insoumis, qui n’ont montré pour eux que du mépris sur cette circonscription, serait avaler une bien grosse couleuvre. Rallier la candidate socialiste, membre certes de la majorité socialo-communiste à la région, mais aussi adjointe du maire de Bagnols Jean-Christian Rey, qui a rallié En Marche et Emmanuel Macron, semble difficile à faire admettre aux militants. 

Pendant ce temps, la candidate de la France insoumise Geneviève Sabathé poursuit sa campagne, qu’elle a débuté pied au plancher et avant toutes les autres. Tractages, conférences de presse, meetings… la Bagnolaise, longtemps membre du PS, puis candidate Front de gauche à Bagnols lors des départementales de 2015, ne ménage pas ses efforts. L’idée : marquer son territoire, et prendre le lead à gauche pendant que les communistes restent discrets, et que la socialiste ne donne pas l’impression d’avoir réellement commencé sa campagne. 

Pendant ce temps, Catherine Eysseric, et avec elle quasiment toute la gauche Bagnolaise, donne l’impression d’être encore groggy. La victoire surprise de Benoît Hamon aux primaires a été un véritable choc pour ce bastion socialiste dont le secrétaire de section est le vallsiste Rémy Salgues. Ainsi, après les frondeurs durant le quinquennat, il faut maintenant gérer à la fois les départs vers Macron (le plus emblématique étant celui de Jean-Christian Rey) et une campagne pour le candidat Hamon, que peu soutenaient dans le Gard rhodanien. Autant dire que l’heure n’est pas à l’allégresse du côté de la rue Pascal-Jourdan.

Reste que les choses ne sont pas figées, et que le résultat de la présidentielle fera certainement bouger les lignes. D’ici là, un(e) autre candidat(e) — qui viendra notamment chasser sur les terres du PS — se sera mis En Marche.

Relire les premiers épisodes ici, , et .

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