Les jeunes filles dans les filières professionnelles, technologiques et industrielles dans les lycées ou en Sections de Techniciens Supérieurs industrielles sont souvent mal accueillies par leurs camarades-garçons. Les conséquences de ce qu’il convient de nommer harcèlement sont souvent sous-estimées par les professionnels en charge des élèves. Certains garçons perçoivent comme une transgression qui les dévalorise que des jeunes filles choisissent une formation qui leur est destinée et le leur font payer. Ce mécanisme n'est pas généralisé mais très fréquent. Les plaisanteries grivoises répétées ne sont pas anodines, et pourtant très souvent les adultes n’en ont pas consciences. En effet, pour éviter qu’elles s’amplifient les victimes nient le malaise qu'elles engendrent.
Clotilde Lemarchant, alors maîtresse de conférences en sociologie, université de Caen, a publié plusieurs articles ou rapport sur le sujet entre 2006 et 2007, dont un rappport d'une recherche effectuée pour le Service académique d'information et d'orientation et la Délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité de Basse Normandie intitulée "orientations atypiques de lycéens et lycéennes en formation technologique et professionnelles", en 2006.
Pour éviter cela, il conviendrait de former des adultes à l’accueil des jeunes filles dans les filières où elles sont très minoritaires. La présence d’un adulte référent ayant reçu la formation dans les établissements où il existe des sections avec moins de 10% de filles serait obligatoire. Ces adultes seraient chargés de la prévention, de la détection et du traitement des harcèlements spécifiques à ces fillières.
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