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Chien qui aboie ne mord pas (et la caravane passe).

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Billet de blog 26 mai 2023

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Le remède est pire que le mal.

Cette locution proverbiale peut s'utiliser au sens propre pour évoquer un traitement dont la dangerosité est supérieure à celle du mal qu'il guérit. Mais aussi au sens figuré pour évoquer une solution dont les conséquences sont plus graves que celles causées par le problème qu'il fallait, éventuellement, résoudre.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce que l'on attend d'un remède ce sont ses effets bénéfiques, par exemple en cas d'infection bactérienne les antibiotiques peuvent tuer les bactéries, faire diminuer la fièvre, atténuer puis faire disparaître les douleurs ou les autres symptômes présents. La plupart des remèdes ont aussi des effets délétères, par exemple une allergie à tel ou tel antibiotique. Exceptionnellement on a même vu des malades guérir de leur infection grâce aux antibiotiques, mais mourir de l'allergie aux mêmes antibiotiques. Pour des tels patients le remède aura sans doute été pire que le mal puisque toutes les infections ne tuent pas.

Pour éviter qu'un remède ne soit pire que la mal, il faut connaître à la fois les effets bénéfiques et les effets délétères du remède ainsi que la gravité du mal. Aussi , un médecin prudent ne traitera pas une indisposition momentanée par l’emploi de remèdes violents qui ne conviendraient qu’à une grave maladie.

Plus généralement, dans la vie, des mesures mal prises font échouer des affaires; il faut savoir réfléchir auparavant aux conséquences qui pourront survenir et aux obstacles imprévus qui surgissent contre toute prévision. L’anecdote suivante, empruntée par Montaigne à Esope, peut illustrer ce proverbe:

"Esope racontait qu’un malade étant interrogé par un médecin sur l’effet des médicaments qu’il lui avait donnés : J’ai fort sué, répondit-il. – Cela est bon, dit le médecin. Une autre fois celui-ci demanda encore comment il s’était porté depuis : J’ai eu un froid extrême et j’ai fort tremblé, répondit le malade. – Cela est bon, dit le médecin. Lorsque, pour la troisième fois, celui-ci demanda au patient de ses nouvelles, ce dernier répondit : – Je me sens enflé, comme attaqué d’hydropisie. – Voilà qui est très bien cette fois, répondit le disciple d’Hippocrate. L’un des domestiques étant venu sur ces entrefaites, auprès du malade pour s’enquérir sur son état : – Il y a, mon ami, répondit celui-ci, qu’à force de bien être, je me meurs."

En anglais; The cure is worse than the disease.

En espagnol: Es peor el remedio que la enfermedad.

En allemand: Die Heilung ist schlimmer als die Krankheit.

Deux proverbes voisins sont illustrés ici:

Le mieux est l'ennemi du bien. | Le Club (mediapart.fr)

et ici:

Tomber de Charybde en Scylla. | Le Club (mediapart.fr)

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