Le 14 septembre 2024
au cinéma le Luminor Hôtel de Ville * le samedi 14 septembre à 11 heures * 20 rue du Temple 75004 Paris * métro Hotel de Ville * [90’, 2024, AUM Films]
Tarif unique : 6 euros – Carte UGC et Gaumont acceptées
Séance dans le cadre de l’Association Addoc * Association des cinéastes documentaristes . La projection sera suivie d’un débat animé par Anne Galland, en présence du réalisateur. https://addoc.net/
Installé à Béziers depuis environ dix ans, Daniel Kupferstein raconte comment l’idée d’un documentaire lui est venue :
‘‘Je suis arrivé dans la région quasiment au moment où Robert Ménard a été élu la première fois, en 2013, avec le soutien de toute l’extrême-droite. J’ai commencé à aller en conseil municipal pour voir. C’était en 2014, j’ai été surpris de voir qu’il voulait porter plainte contre Midi Libre pour un article relatant la fermeture de l’Institut de formation sur la petite enfance, en raison de l’“incompatibilité avec une mairie Front National.” Ménard est un ancien de Reporter sans Frontières qui défendait la liberté de la presse, alors j’y ai vu une contradiction qui m’intéressait de manière personnelle. Puis j’ai commencé à lire “Le journal de Béziers”, son bulletin municipal, et j’ai remarqué une différence entre ce qu’il y avait écrit dedans et la réalité des discussions que je pouvais avoir avec les gens sur le terrain.’’ (Extrait de l’entretien dans https://lepoing.net/ du 4 déc 2023) -entretien-avec-daniel-kupferstein/)
Le documentaire va à la rencontre des habitants et des militants, et nous permet de découvrir ‘‘l’envers du décor’’ de la bonne ville de Béziers. En grande partie consacré au journal du Maire qui tire à 40.000 exemplaires et ‘‘façonne une ligne politique et idéologique d’une France catholique intégriste, rejetant les musulmans, tout en voulant contrôler et surveiller l’ensemble de ses habitants. Une vision de l’extrême droite au pouvoir’’. Robert Ménard, ancien journaliste sait y faire en termes d’agitation et propagande...
Son périodique ‘‘sans autre ligne éditoriale que la propagande, le journal municipal de Béziers déroule le programme politique de Robert Ménard et relaie ses obsessions sécuritaires, patriotes, traditionalistes. Les pages du journal, peuplées d’une population rêvée – trouvée dans les banques d’images – rythment le film. Toutes les manipulations, exactions, mensonges de l’équipe municipale en place y sont consignées’’.
Et pour cette obsession sécuritaire (si répandue), rappelons la campagne qui a fait scandale lorsqu’en février 2015 on a vu des affiches de la ville, sur lesquelles une arme était accompagnée du slogan : «Désormais la police municipale a un nouvel ami». Car, à compter du 1er février 2015, la police municipale patrouille armée dans les rues de la ville.
Daniel Kupferstein poursuit un travail de ‘‘documentariste d’intervention sociale et politique’’, et nous donne à voir la préfiguration à l’échelle municipale des méthodes d’une extrême droite au pouvoir.
Du même réalisateur,
* * l-autre-14-juillet-celui-des-balles-en-1953