Nous nous réveillons ce matin assommés, horrifiés —comment ne le serait-on pas—, mais, n’en déplaise à certains commentateurs dont, en ces temps de haine contre haine, les idées extrémistes sont rapides à affleurer, nous ne sommes pas —en tous cas je ne suis pas— désemparée au point de modifier ma façon de penser le monde.
En tant que correspondante de guerre je suis plutôt habituée aux actes de terrorisme haineux qui suppriment des innocents, mais ça se passe généralement très loin de mon pays… dans un ailleurs « exotique » où des forces armées régulières combattent djihadistes ou autres extrémistes. Je veux parler des conflits sanglants couverts, au fil des quinze dernières années en Tchétchénie, Afghanistan, Irak, Syrie, toutes des terres musulmanes.
Rather than showcasing their strength, the American strikes in Iraq are a sign of disarray. The United States is trapped in a situation created by its own policies and actions. The war reporter and freelance journalist Anne Nivat challenges the arguments that leave out of account past and present complexities of the current situation. The author of numerous books, including Baghdad Red Zone (Fayard, 2008), she has been covering the war in Iraq since 2003.