Chercheur indépendant et engagé. Auteur de « Travailler autrement, les coopératives », co-écrit avec Aurélien Singer, publié aux Éditions du Détour en 2017 et « Au-delà de la propriété, Pour une économie1…
des communs », publié aux Éditions La Découverte en 2018.
Aujourd’hui, alors que plus que jamais, il ne peut y avoir de solution à la fin du monde sans résoudre la question sociale des fins de mois, je porte au débat public la question de la justice sociale sous la forme du Salaire Minimum Socialisé (SMS), qui porte en lui les termes d’un nouveau contrat social, pourvoyeur de solidarité et de progrès écologique.
Vous pouvez aussi me retrouver sur mon blog benoitborrits.fr. L'objectif de ce blog est de commenter l'actualité ainsi que les livres qui ont un rapport avec cet objectif.
Vous pouvez aussi suivre avec economie.org, un ensemble de 13 vidéos de formation à l'économie regroupées en quatre chapitres :
- L'entreprise (5 vidéos)
- La finance (3 vidéos)
- L'argent (2 vidéos)
- La macroéconomie (3 vidéos).
La crise sanitaire a imposé le confinement de la population qui induit une chute spectaculaire de la production. Les États multiplient les mesures de soutien aux entreprises pour éviter les faillites en cascade. Pour quelle finalité ? Relancer le capitalisme ou mettre en place une démocratie économique qui nous permettra de sauver la planète ?
Face à la crise sanitaire et économique et pour garantir les salaires, Emmanuel Macron autorise les entreprises à ne pas payer les cotisations sociales en mars et renforce les indemnités de chômage partiel. C’est oublier que les cotisations sociales sont du salaire, notamment celui des personnels de santé. Un discours économiquement irréel qui ouvre la voie à de nouvelles restrictions budgétaires.
Beaucoup préconisent la décroissance comme moyen concret de réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. Cette terrible épidémie de coronavirus nous permet de comprendre en quoi la décroissance sera fatale au capitalisme et ouvrira la voie à une économie démocratique orientée par les besoins humains et non la valorisation des capitaux.
Soutenue au sein de la gauche du parti démocrate étasunien, la Modern Monetary Theory donne à l’État un rôle d’employeur en dernier ressort directement financé par la banque centrale. S’il s’agit indéniablement d’un progrès social, ce projet évite l’affrontement avec les sociétés de capitaux au prix d’ambiguïtés politiques sur la constitution du salariat en classe transformatrice de la société.
Le recours au déficit public pour financer des programmes sociaux ou écologiques fait régulièrement partie des programmes de gauche, d’une gauche qui critique parfois les traités européens qui les limitent. Le déficit public étant préconisé par d’autres forces politiques sur la base d’autres motivations, on peut donc s’interroger sur la portée progressiste de cette pratique.
Le recours au déficit public pour financer des programmes sociaux ou écologiques fait régulièrement partie des programmes de gauche, d’une gauche qui critique parfois les traités européens qui les limitent. Le déficit public étant préconisé par d’autres forces politiques sur la base d’autres motivations, on peut donc s’interroger sur la portée progressiste de cette pratique.
L’éviction des actionnaires dans les entreprises ouvre le pouvoir aux salarié.es de celles-ci, pouvoir qui devra être partagé selon des modalités précises avec les usagers en cas de monopole ou d’oligopole. Ce pouvoir des travailleurs ne pourra que s’étendre aux administrations publiques. Est-ce que la démocratie de demain ne se définira pas comme une rencontre entre producteurs et usagers ?
Mon dernier livre disponible depuis le 30 janvier 2020. A partir du concept de valeur par l'actualisation des dividendes, il s'agit de démontrer que faute de croissance, une politique sociale et écologique ne pourra faire l'économie d'une éviction des actionnaires. A partir de ce constat, comment peut-on faire sans eux et donc financer les unités de production par un système socialisé ?
Une fois de plus, un gouvernement élu propose une « réforme » contre l’avis de l’opinion qui sera avalisée par un parlement à la botte. Et si, au lieu de subir, nous pouvions enfin être en mesure de définir notre propre système de retraites, un système qui répond à nos aspirations et qui constituera un véritable pacte social entre les générations ?
En Europe, le taux d’intérêt à 10 ans dit « sans risque » est désormais en territoire négatif. Ceci signifie que le capital n’est plus rémunéré en tant que tel. Cela devait dynamiser l’économie. Il n’en est rien : les primes de risque sur les actions en sont plus élevées et brident l’investissement. Peut-on sortir de cette impasse sans dépasser le capitalisme ?