Chercheur indépendant et engagé. Auteur de « Travailler autrement, les coopératives », co-écrit avec Aurélien Singer, publié aux Éditions du Détour en 2017 et « Au-delà de la propriété, Pour une économie1…
des communs », publié aux Éditions La Découverte en 2018.
Aujourd’hui, alors que plus que jamais, il ne peut y avoir de solution à la fin du monde sans résoudre la question sociale des fins de mois, je porte au débat public la question de la justice sociale sous la forme du Salaire Minimum Socialisé (SMS), qui porte en lui les termes d’un nouveau contrat social, pourvoyeur de solidarité et de progrès écologique.
Vous pouvez aussi me retrouver sur mon blog benoitborrits.fr. L'objectif de ce blog est de commenter l'actualité ainsi que les livres qui ont un rapport avec cet objectif.
Vous pouvez aussi suivre avec economie.org, un ensemble de 13 vidéos de formation à l'économie regroupées en quatre chapitres :
- L'entreprise (5 vidéos)
- La finance (3 vidéos)
- L'argent (2 vidéos)
- La macroéconomie (3 vidéos).
La décennie 2020 s’ouvre avec des prévisions incertaines sur la croissance. Or la croissance est l’élément essentiel qui a permis, dans le passé, de conjuguer progrès social et capitalisme. La croissance étant incertaine et surtout non souhaitable, le maintien du capitalisme sera de plus en plus coûteux socialement.
Contester les profits par augmentation des salaires et des cotisations sociales ou tenter d’en reprendre a posteriori une partie grâce à l’impôt ? Dans le premier cas, une voie possible vers une économie des travailleurs.ses débarrassée du Capital. Dans le second, une acceptation du système tel qu’il est en le corrigeant à la marge. Un débat stratégique pour la transformation sociale.
Emmanuel Macron a rejeté une taxation de 4 % des dividendes, une mesure indolore pour des personnes qui n’ont nullement besoin de dividendes pour vivre. Derrière cette décision, une volonté de s’appuyer sur l’investissement privé. Mais une taxation de 90 % serait-elle plus justifiée ? Pourquoi laisser se former les profits pour les reprendre ensuite ?
Le Plan de sortie de crise en 34 mesures proposé par vingt organisations syndicales et associatives est une avancée considérable dans la perspective d’un nouveau cours social et écologique à l’issue de la crise du covid-19. L’application de certaines de ces mesures socialement indispensables ne pourra se faire sans penser la sortie concomitante du capitalisme.
Le capital joue un rôle d’assureur privé des investissements et, dans une très faible mesure, des salaires. La crise du covid-19 vient de nous montrer combien ce système est défaillant, a été et sera encore producteur de chômage et de précarité. N’est-il pas temps de se débarrasser du capital en généralisant le principe de l’assurance par cotisations sociales à l’ensemble de l’économie ?
Avec l’irruption de la crise économique du Covid-19, le thème de l’emploi va revenir en force dans le débat politique et avec lui, la proposition d’État employeur en dernier ressort. Une proposition a priori séduisante mais qui dédouane les entreprises de toute politique de l’emploi et qui consacre la division du salariat entre les « employables » et les autres.
La crise économique du Covid-19 pose la question de la sécurité des revenus. Ceci relance l’idée du revenu de base que ses partisans remettent en débat. Il faudra une majorité pour que celui-ci voit le jour et il est fort probable que celle-ci s’obtienne au détriment de son montant, le transformant ainsi en revenu de subsistance. Comment échapper à cette impasse ?
Alors que le chômage n’a jamais disparu en 40 ans, la vague de licenciements qui s’annonce va être source de nouveaux drames humains. Il est urgent de mettre un terme à cette situation. Une seule solution : imposer que l’ensemble des entreprises emploie toutes les personnes qui le souhaitent à des niveaux de salaires convenables. Et pour ce faire, un seul moyen : l’argent !
La crise économique pose d’emblée la question de la sécurisation des revenus. Si on ne peut qu’être choqué des distributions de dividendes en cette période, la mise en commun d’une partie du revenu des entreprises est capable d’y mettre un terme et d’ouvrir un débat démocratique sur la façon de répartir le revenu monétaire entre les différents membres de la société.
Le renoncement de Bernie Sanders à la primaire démocrate ainsi que le retour du parti travailliste à une ligne plus centriste sont des nouvelles terribles pour toutes celles et ceux qui voyaient la possibilité de mettre un terme au néolibéralisme. Ce double échec nous interroge sur la pertinence d’un renouveau social-démocrate dans la recherche d’une alternative au néolibéralisme.