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Billet de blog 28 février 2024

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Question posée par des bolchéviques: qui sont les antisémites ? (1)

Comment une journée à Perpignan nous a amenés à découvrir une façon de lutter contre l’antisémitisme en URSS avant la seconde guerre mondiale: du bon usage des affiches...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous étions à Caramany depuis le mercredi 27 décembre. Samedi nous avons décidé de nous rendre à Perpignan avec notre vieille voiture qui, soit dit en passant, fonctionne toujours aussi bien. Nous avons quitté Caramany vers dix heures moins dix et nous sommes arrivés à dix heures trente au parking bordé de palmiers qui longe la promenade des Platanes. Nous nous sommes garés facilement et il faut dire que l’environnement y est très agréable. Nous aimons, une fois la voiture bien garée et le stationnement acquitté (lorsqu’il est payant) admirer les magnifiques jets d’eau de la fontaine Planes Vila. Nous les avons vu construire, nous avons passé de longs moments à les contempler lorsqu’ils dessinaient d’incroyables chorégraphies. Malheureusement on n’échappe plus au beau temps dans cette région et ce beau temps s’est transformé en véritable fléau : il n’y a presque plus d’eau, alors les jets d’eau sont à l’arrêt.

Nous avons pour habitude d’emprunter la promenade des Platanes pour nous rendre au cinéma ou pour aller au centre-ville. Ce matin-là de nombreuses boutiques étaient installées sur cette promenade. Il y en avait beaucoup plus que pour les habituelles brocantes du samedi matin : c’était le Noël des antiquaires à Perpignan[i]. À cette occasion la promenade des Platanes se transforme en village avec boutiques, stands, chapiteaux…

Nous avons remis à plus tard la visite de ce village éphémère car nous devions dans l’ordre faire des achats, valises, chaussures, livres, déjeuner puis aller au cinéma à la séance de quatorze heures. C’était difficile de dépasser la porte de Perpignan, ce bâtiment en briques patiné par les siècles baptisé le Castillet[ii], car il y avait beaucoup de monde sur la place où se dressaient deux manèges, une grande roue et un sapin avec ses boules (!) dans lesquelles on peut prendre place, façon discutable de mettre en valeur cet endroit chargé d’histoire.

Après avoir ramené le résultat de nos emplettes à notre voiture nous sommes allés déjeuner dans un excellent restaurant tout près du Castillet, et nous sommes allés au cinéma Castillet[iii]. Ce cinéma tire son nom de l’édifice tout proche et il s’en distingue, entre autres, par son architecture de style Art nouveau.

La projection du film à laquelle nous avons assisté nous a permis de connaître quelques aspects de la vie à Tokyo. « Perfect days », c’est le titre du film, nous propose de suivre un employé des toilettes publiques dans ses activités quotidiennes et de partager avec lui ces « jours parfaits ». C’est à quoi s’attache Wim Wenders, le réalisateur. Pour des amateurs de dépaysement comme nous, ce film a été une agréable surprise, mais ce n’a pas été la seule de cette journée.

Après la séance, nous sommes retournés au village des antiquaires avec l’intention d’y flâner. Il y a quelque chose d’attirant dans cette accumulation d’objets qui ont pour la plupart d’entre eux la faculté d’éveiller des souvenirs : que ce soient des ustensiles de cuisine, de la vaisselle plus ou moins ébréchée, quelques meubles qui avaient fait partie de notre environnement autrefois, leur puissance d’évocation me surprendra toujours. Et puis il y a les dessins, les gravures, les peintures, les affiches, originaux ou reproductions. J’ai repéré un tableau de Martin Vivès[iv] et j’ai vu quelques paysages d’autres artistes agréables à regarder (mais pas gratuits). Comme à l’accoutumée il y avait un peu de tout mais rien qui éveille mon envie d’acheter. C’est sans doute que je n’ai jamais été un grand chineur, exception faite pour les livres, j’en conviens. Et voilà que mon attention était attirée par une affiche exposée sous l’un des chapiteaux. Cette affiche, dans le style des avant-gardes soviétiques des années vingt, était très colorée, ce qui la rendait très attirante.

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[i] https://www.lindependant.fr/2023/11/24/perpignan-retour-des-antiquaires-aux-allees-maillol-pour-les-fetes-11600667.php

[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Castillet

[iii] https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/pyrenees-orientales/perpignan/perpignan-le-castillet-fete-ses-110-ans-5-choses-que-vous-ignorez-sur-le-mythique-cinema-du-roussillon-2324920.html

[iv] Martin Vivès, est un peintre roussillonnaisrésistant membre des MUR (Mouvements unis de la Résistance), conservateur du musée des Beaux-Arts de Perpignan. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Viv%C3%A8s

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