Le tribunal électoral régional de Goiás (TRE-GO) a rendu, par sa décision datée du 11 décembre 2024, le gouverneur de l'État du Goiás, Ronaldo Caiado, inéligible pour huit ans pour abus de pouvoir politique lors des élections municipales de 2024. Dans la même décision, le tribunal électoral de Goiás a annulé l'inscription du maire élu de Goiânia, Sandro Mabel (União Brasil, extrême droite), qui était soutenu par M. Caiado dans la course à la capitale.
Tous deux sont affiliés au parti União Brasil. La mesure n'affecte pas le mandat actuel de gouverneur de Caiado, qui court jusque fin 2026.
Selon la décision de la juge Maria Umbelina Zorzetti, Ronaldo Caiado a utilisé le siège du gouvernement de l'État, le Palácio das Esmeraldas, pour organiser des événements de campagne électorale en faveur de son candidat à la mairie de la capitale Goiânia, le maire Sandro Mabel.
La décision, en première instance, a été rendue par la juge Maria Umbelina Zorzetti, de la première zone électorale de Goiânia, et il est encore possible de faire appel, pour les condamnés, auprès du TRE-GO, en deuxième instance, et auprès du tribunal supérieur électoral (TSE).
La sentence annoncée au maire de la capitale n'étant pas immédiatement exécutoire, Sandro Mabel et sa vice-maire, Cláudia Lira (Avante, droite), dite "Coronel Cláudia", peuvent être certifiées et entrer en fonction jusqu'à ce que la procédure soit finalisée.
La plainte a été déposée par la coalition du candidat Fred Rodrigues (PL, bolsonariste), qui a été battu au second tour des élections municipales d'octobre 2024. Les événements ont eu lieu les 7 et 9 octobre, après le premier tour, et ont rassemblé des conseillers élus et des dirigeants politiques locaux.
La défense de M. Caiado a confirmé qu'il ferait appel de la décision.
Le 24 février 2025, le président du Sénat, Davi Alcolumbre (União Brasil), a annoncé faire partie de ceux qui rejètent l'invitation du gouverneur au lancement de sa campagne, à Salvador (Bahia), le 4 avril 2025. Le député fédéral Elmar Nascimento (União Brasil), cité dans des enquêtes sur le détournement d'amendements parlementaires, ne sera pas non plus présent.
Antonio Rueda, président national d'União Brasil, s'est vu conseiller par de nombreux parlementaires fédéraux de parler à Caiado pour le dissuader de se présenter. Pour cette aile résistante, non seulement il reste encore beaucoup de temps avant de se présenter, mais en plus, il serait impossible de convaincre le gouverneur Caiado de renoncer, ensuite, si le parti União Brasil décidait de soutenir un autre nom au premier tour.
Il y a deux ministres affiliés à União Brasil, parti d'extrême droite, dans le gouvernement de Lula da Silva : Celso Sabino, au tourisme et le très inquiétant Juscelino Filho (ici, encore ici et aussi là), ministre des communications.