Le tramway en souterrain à Nice est un condensé de tout ce que l'on fait de plus absurde en démocratie : comment un projet qui est à la fois un gouffre financier, un non-sens écologique et un risque géologique majeur peut être mis en oeuvre dans la cinquième ville de France par la démesure de l'ego d'un seul, le poids du clientélisme local et la servitude volontaire d'une société civile résignée.
Le Préfet des Alpes-Maritimes a déployé une double stratégie aveugle et mortifère : entrave systématique au droit d'asile et harcèlement des citoyens solidaires. Cette stratégie entre en contradiction flagrante avec la volonté du Président de la République d'accueillir dignement les demandeurs d'asile.
La Ville de Nice et la Préfecture des Alpes-Maritimes reprennent leur acharnement administratif et judiciaire contre la mosquée niçoise En-nour. Dans leur entreprise aveugle et purement idéologique le Maire et le Préfet ont juste oublié deux petits détails qui font que la France est un état de droit et un état laïque : le respect de la loi et la liberté de culte.
Le périple niçois des demandeurs d'asile venus avec Cédric Herrou le mercredi 24 mai 2017 est révélateur à bien des égards. Une stratégie dangereuse, en trois temps, a été sciemment mise en œuvre par les pouvoirs publics : le pourrissement, le défaussement et le harcèlement. L'État doit assumer ses responsabilités et ne pas laisser les citoyens gérer seuls cette crise humanitaire.
Les étiquettes ont volé en éclats. Les logos, bannières et drapeaux veulent dire bien peu de choses aujourd'hui. Qui est qui ? Qui pense quoi ? Qui fera ou ne fera pas ce pour quoi il a été élu ? De gauche ? De droite ? "Et de gauche et de droite" ? Et avides de gloire et avides de pouvoir ?
Deux lignes de fond sous-tendent nos divergences profondes...
Félicitons l'ensemble des citoyens qui ont empêché l'extrême droite d'accéder au pouvoir et notamment ceux qui sont passés outre leur opposition au candidat élu pour préserver la démocratie en France. Nous avons accompli notre devoir citoyen et nous pouvons en être fiers. Pour autant, de nombreuses questions se posent, comme autant de chantiers ouverts à traiter sans tabou ni faux-semblants...
Le non rassemblement de la gauche ne nous laisse de choix qu'entre l'abstention, le vote blanc, l'ultralibéralisme ou l'extrême droite. Chacun votera en conscience mais la transparence et le courage politique imposent de dire ce que l'on va faire soi-même, à titre individuel, et la situation nous impose de penser, collectivement, la refondation de la gauche.
En l'absence de rassemblement aux élections présidentielles et alors que la gauche hésite entre Hamon et Mélenchon, François Hollande choisit de faire le jeu du FN et finit son triste quinquennat de façon totalement irresponsable. Reste à chacun à faire son choix en conscience et à assumer ses positions, et je me plie à l'exercice...
L’opportunisme électoral des ralliements à Emmanuel Macron contribue au "tous pourris" qui fracture le lien de confiance en citoyens et élus. Il masque de plus une conversion au libéralisme intégral qui prépare à termes l'avènement de l'extrême droite. Dans les Alpes-Maritimes, plus qu'ailleurs encore, un rassemblement de la gauche et des écologistes est une absolue nécessité.
Certains élus se comportent comme une caste privilégiée protégeant les siens : manquement à la parole donnée, mensonge, fraude, corruption, le tout en nous donnant des leçons de probité et en demandant aux plus pauvres de faire toujours plus de sacrifices. L'effarement, la colère puis la nausée nous assaillent. Nous n'en pouvons plus. Nous avons atteint notre seuil éthique de tolérance.