Viard. «[…] Cette nuit, j’ai couché chez moi pour la première fois, et il m’a été de toute impossibilité de reposer; sous mes fenêtres, des conversations à haute voix avaient lieu; l’on parlait de bataillons qui avaient été entourés, qui avaient été décimés […]»
«Pour donner immédiatement aux citoyens pauvres un travail abondant, je propose qu’outre l’habillement, vareuses et pantalons, on s’occupe immédiatement d’ateliers de lingerie militaire pour la Garde nationale.
«Les gardes nationaux manquent de linge, chemises et caleçons et la matière première ne nous manquerait pas. POTTIER.»
ROSSEL. «Depuis deux jours, des événements graves se sont passés. Vous savez quelle était la situation du fort d’Issy au 30 avril. Depuis cette époque, il a été continuellement criblé par une grêle de projectiles; n’ayant pas d’abris suffisants, nous avons subi de grandes pertes, environ 40 tués et 200 blessés.»
Pyat: «Je mets maintenant la Commune dans cette position de déclarer que je suis un homme honorable. S’il peut rester le moindre doute sur l’honorabilité de mon caractère; si l’on peut supposer encore que j’ai cherché des prétextes pour déserter la cause que nous servons, vous comprenez qu’il m’est impossible de conserver la première fonction de la Commune de Paris.»
VERMOREL. «Moi aussi, Delescluze le sait bien, je n’approuve pas tout ce qui se fait ici, mais je crois qu’il y a une solidarité collective, solidarité à laquelle nous devrons notre triomphe, et c’est pour cela que je suis resté.»