L'écologie politique a toujours manifesté une aversion contre le nucléaire. Pourtant, cette source d'énergie décarbonée n'est pas dénuée d'intérêt. D'où vient alors ce désamour pour le nucléaire ? Le nucléaire devrait se guérir de deux maux : sa filiation militaire qui met en exergue sa dangerosité, et l'absence d'une vision stratégique renouvelée et forgée avec l'adhésion de la société.
Interviewé par David Larousserie, qui en rappelle les propos dans « Le Monde » du 14 Février 2022, Antoine Petit, récemment reconduit à la présidence du CNRS affirme qu’ : « Il faut assumer que la recherche soit une forme de compétition ». Réaction.
Devant les bouleversements climatiques et écologiques qui ont commencé à manifester leurs effets, on voit apparaître plusieurs attitudes très différentes.
Dans le champ de l’économie, le dialogue de sourds auquel on assiste entre les tenants de la croissance et ceux de la décroissance s’ouvre vers une nouvelle perspective une fois placé dans une vision écosystémique. On comprend alors qu’à la phase de croissance matérielle quantitative qui trouve aujourd’hui ses limites peut se substituer une croissance immatérielle qualitative.
Face aux dégradations environnementales, la recherche de connaissances dédiées à comprendre et prévenir leur impact sur le vivant manque cruellement d'ambition et souffre d'orientations déséquilibrées. Il manque la construction d'une compréhension écosystémique articulée au renforcement des approches de l’écologie. Une évaluation pertinente des risques écologiques ne peut en faire l'économie.