politiste, ancien rédacteur en chef de la revue belge "Politique" (1997-2020), auteur de "Le rejet français de l’islam" (Paris, PUF, 2012), chroniqueur au [blogcosmopolite].
Bruxelles - Belgique
Les Belges francophones entretiennent avec la France un rapport paradoxal, fait de fascination – la "patrie des droits de l'Homme", le verbe, le style – et d'agacement – cette propension française à se1…
prendre pour le nombril du monde. Pourtant, l'exploration apaisée de cette relation peut être féconde pour les deux côtés. Un regard critique mais amical porté de l'extérieur en apprend parfois beaucoup plus sur soi-même que les soliloques en vase clos.
Née il y a 20 ans, la revue "Politique" est une publication pluraliste où tous les courants de la gauche politique, syndicale et associative de Wallonie et de Bruxelles peuvent se rencontrer et débattre dans le respect mutuel.
La solidarité avec le peuple palestinien massacré se trompe parfois de cible en s'en prenant à des personnes juives, considérées par définition comme des supportrices du génocide en cours. Cette confusion ne vient-pas de nulle part. Ils sont nombreux à l'alimenter.
Par Henri Goldman
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« Pas en notre nom » : la lame de fond secoue toutes les diasporas juives. Elle dépasse largement les noyaux militants qui sont sur la brèche depuis le 8 octobre 2023. Cet appel, qui a rassemblé 750 signatures en trois jours, ne doit rien au retournement de veste tardif de quelques figures médiatiques. Mais il traduit l'indignation de personnes qui, jusqu'à aujourd'hui, étaient restées en retrait.
Comme à chaque pic de violence au Proche-Orient, le nombre d'actes antisémites explose ailleurs dans le monde. Mais comment dire, comment faire pour freiner cette épidémie qui ne fait de bien à personne ? C'est une des missions dans laquelle doit s'engager à fond le mouvement solidarité avec la cause palestinienne.
par Mateo Alaluf (ULB), Vincent Engel (UCL), Fenya Fischler (Een Andere Joodse Stem), Henri Goldman (Union des progressistes juifs de Belgique),
Heinz Hurvitz (ULB) et Simone Süsskind (ancienne présidente du Centre communautaire laïc juif)
Dans quelques jours, dans tous les pays d’Europe, on manifestera pour marquer le premier anniversaire de l’agression russe contre l’Ukraine. Partout, ce sont des associations et des personnalités qu’on classe généralement à gauche qui seront à l’initiative. Mais, en Belgique, on fera plus fort : il n’y aura pas une manifestation à Bruxelles, mais deux, deux jours de suite et au même endroit.
Le mardi 16 novembre, Sarah Chaari (sur la photo) a été sacrée championne du monde de taekwondo. Le jeudi, Paul Magnette, président du PS et bourgmestre de Charleroi, postait ce message : « Bravo à toi Sarah Chaari, championne du monde de taekwondo à seulement 18 ans ! Tu portes haut les couleurs de notre ville et de notre pays. » Rien à redire.
Aux dernières élections françaises, le score élevé obtenu par le Rassemblement national a surpris tout le monde. 89 députés : personne ne s’y attendait, pas même Marine Le Pen qui l’avait joué modeste, renonçant notamment à centrer sa campagne sur son « cœur de métier » traditionnel, l’immigration et l’insécurité. Mais que s’est-il passé ?
Ce billet n’a pas pour but de commenter l’empressement des uns et les atermoiements des autres à intégrer d’Ukraine dans le club des privilégiés de la planète. Alors que la nature criminelle de l’invasion russe ne fait pourtant aucun doute, il s’interroge sur l’indifférence de la plus grande partie de l’humanité à l’égard de ce crime de masse.