Il y a 10 ans dans le contexte de la COP21 à Paris, j'avais filmé l'inauguration de la première pompe à hydrogène au centre de Paris. A cette époque, il était permis de rêver que l'hydrogène allait devenir LE carburant pour tous les véhicules depuis le vélo électrique jusqu'à la fusée, en passant par la voiture, le camion, le train et le bateau.
Il y a 10 ans, le PDG de Toyota se mettait en scène pour promouvoir sa "Mirai", un mot qui signifie "avenir" en japonais.
Mais voilà le charisme arrogant d'Elon Musk est passé par là. Il aura suffi qu'il parle de "fool cell" (cellule de fou) pour dénigrer les piles à combustible ("fuel cell") ou piles à hydrogène qui équipent les voitures électriques à hydrogène. En fait, Elon Musk devait défendre son "business model" basés sur les batteries au lithium et les piles à hydrogène était un concurrent trop génial dont il devait se débarrasser.
Il a fallu attendre 10 ans pour que bien des gens se rendent compte enfin que le charisme sert bien souvent à cacher un argumentaire déficient et à faire adopter des idées folles. Rappelons d'abord qu'Elon Musk n'a pas inventé la Tesla. Il a simplement racheté l'entreprise Tesla. Mais surtout, il importe de rappeler qu'une voiture électrique à batterie relève d'une regression fonctionnelle (autonomie limitée, temps de recharge prohibitif) et produit des pollutions graves, surtout quand on veut bien prendre en considération tout le cycle de vie du lithium, depuis l'extraction qui saccage l'environnement une première fois jusqu'à l'impossibilité d'un véritable recyclage, ce qui saccage l'environnement une seconde fois. Rappelons encore qu'une batterie de Tesla pèse plus d'une demi tonne, mais cela Elon Musk se garde bien de s'en vanter. La Tesla est à la voiture propre, ce que l'obésité est à la santé: un fléau mortifère. Résultat des courses: Elon Musk et les beni-oui-oui qui l'ont suivi ont engagé l'industrie automobile sur une voie sans issue, celle des voitures électriques à batteries lithium.
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Le Grand-Duché de Luxembourg est un point de passage du traffic routier en Europe, avec aussi des pompes essence/diesel qui enregistrent des records de débits. En matière de mobilité hydrogène, le Luxembourg est resté à la traîne notamment par rapport à son voisin, l'Allemagne, ou par rapport à d'autres pays comme la Suisse.
Il y a plusieurs années, il était question d'installer la première pompe à hydrogène du Luxembourg à Bertrange. Finalement, une première pompe à hydrogène fut inaugurée en 2023 à Bettembourg, en présence de plusieurs ministres. Cette pompe est située non loin d'un axe autoroutier très fréquenté.
Depuis le mois de janvier 2025, cette première pompe luxembourgeoise est parfaitement opérationnelle et ouverte à tous, moyennant une autorisation d'accès.
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L'emplacement exacte de cette pompe est visible sur l'application H2.live (qui n'existe encore qu'en allemand et en anglais).
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Désormais, cette première pompe permet aux luxembourgeois de s'équiper d'une voiture à hydrogène, mais elle facilite aussi la traversée de l'Europe par les conducteurs venant d'Allemagne, des Pays-Bas ou de Suisse, des pays qui disposent déjà de dizaines de pompes à hydrogène.
Il paraît que l'ouverture d'une 2e pompe est dors et déjà prévue à Luxembourg.
Par ailleurs, Toyota, le plus important fabriquant de voitures au monde, a développé, paraît-il un nouveau moteur à combustion qui utiliserait de l'hydrogène liquide dont les pertes gazeuses seraient utilisées soit pour alimenter le moteur à combustion soit pour produire de l'électricité (via une pile à combustible), et ainsi atteindre des rendements proches de la perfection. A suivre...