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Billet de blog 29 mars 2022

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Et si au lieu de faire barrage, on les sortait du paysage.

Quelques mots à mes amis, mes proches et aux autres de gauche, écologistes, humanistes ou abstentionnistes...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quinze jours, c’est peu. Ça passe vite. Mais en quinze jours, nous pouvons nous redonner un peu d’espoir et apporter de l’air au climat politique du pays. Dans quinze jours, et comme tous les cinq ans, va se jouer l'élection politique la plus importante en France. Même pour ceux, dont je suis, qui souhaitent la fin du régime présidentiel, cette élection s’impose à nous. 

De toutes les messes électorales du pays, c’est elle qui propose le spectre le plus large d’opinions, ouvre le plus de débats et fixe le plus fortement le rapport de force des idées politiques. Bien qu’escamotée par la guerre en Urkraine, la crise Covid qui n’en finit plus et un président qui nous montre à nouveau son amour de la démocratie, cette élection est devant nous et il nous faudra bien choisir. 

Longtemps, on nous promettait invariablement une redite de la finale de 2017 : Macron contre Le Pen. Cela faisait sans doute les affaires de ces deux-là, bien contents de se retrouver face à face et d’expliquer qu’en dehors d’eux c’était le néant. La démocratie ou la dictature, le mondialisme ou le nationalisme ; voici ce qu’ils nous vendaient. La gauche, au sens large, était promise aux oubliettes. Elle n’en finissait plus de se déchirer, tandis que ceux qui criaient à l’union ne la voulaient sans doute pas vraiment (plus de détails ici). De quoi en désespérer plus d’un de se rendre aux urnes (quelques remarques ici). 

On pourrait se lamenter ad nauseum des occasions manquées par cette gauche, de son incapacité à proposer et se rassembler autour d’une ligne claire. Aujourd’hui, les vieilles rancœurs ne nous sont plus d’aucune utilité.

La suite s’écrit devant et avec nous. Et si au lieu de faire barrage, on les sortait du paysage.

Nous avons une chance historique, pas certaine mais réelle, d’envoyer l’extrême-droite au tapis et la gauche au second tour de l’élection présidentielle. Après avoir tant de fois fait barrage au FN, alors même qu’il ne cessait de se renforcer, nous avons enfin l’opportunité non plus d’endiguer l’extrême droite, mais de la battre d’un bon uppercut. Ne serait-ce que pour l’honneur, cela vaut la peine d’essayer. L’honneur d’envoyer un message puissant : non la France, ce n’est pas que le Président des riches ou la dynastie des Le Pen (l'alternative ici). L’honneur de relever la tête et de dire que des alternatives existent et qu’elles sont possibles, imparfaites sans doute, à construire certainement, mais possibles. L’honneur de s’extirper de l’étau dans lequel nombreux veulent nous enfermer.

 Quant aux grands stratèges de gauche qui pensent au coup d’après, à la recomposition à venir et qui n’essaient même pas de gagner, pensent-ils sérieusement que c’est dans la défaite que de belles dynamiques peuvent se créer? Croient-ils que les rancœurs et les insultes accumulées pourraient être surmontées après une cuisante défaite face à la droite et l’extrême droite?

Alors, oui l’occasion est trop belle. Un bulletin de vote n’est pas une demande en mariage, on ne nous demande pas d’aimer quelqu’un, mais de choisir un programme et une équipe pour porter les couleurs de nos ambitions. Votons pour l’équipe qui est la mieux placée, celle qui fait sans doute la meilleure campagne, celle qui a su redonner un cap à la gauche en 2017 quand elle s’était perdue, celle qui est aujourd’hui notre meilleur espoir, votons l’Union Populaire avec Jean-Luc Mélenchon. 

Ne passons pas à côté. Votons pour notre honneur, pour relever la tête, pour mettre l’extrême droite au tapis, pour faire entendre à notre Président qu’il y a une gauche dans ce pays, attachée à notre devise républicaine, à nos services publics, nos hôpitaux, nos écoles, notre justice, que le chômeur n’est pas un profiteur et que la bifurcation écologique ne peut plus attendre. Arrêtons nos bisbilles inutiles, oublions nos vieilles rancœurs et votons, votons massivement pour tenir encore debout. 

Nous ne sommes pas obligés d’être d’accord sur tout, mais au moins sur l’essentiel : battons l’extrême droite, envoyons un message clair à Macron. 

Remettons la solidarité, la fraternité, la liberté au cœur des sujets à débattre, ne nous laissons pas enfermer dans des idées nauséabondes de haine et de peur de l’autre. 

Retrouvons de la fierté et de l’espoir. 

Offrons-nous la chance de porter nos idées au second tour de l’élection présidentielle. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.