Alors qu'une femme a suivi l'invitation de la cheffe du gouvernement à «ne pas hésiter à aller porter plainte», son ministre mis en cause pour viols contre-attaque immédiatement pour dénonciation calomnieuse. Ce n'est plus seulement la parole des femmes que Damien Abad piétine, mais celle de la Première ministre. Élisabeth Borne doit le congédier si elle veut conserver sa crédibilité.
Le président et la première ministre affirment qu'ils refusent d'écarter les ministres accusés de viols en vertu de la présomption d'innocence. Mais s'ils ne sont effectivement pas juges, ceux qui se revendiquent dirigeants de la « start-up nation » devraient s'inspirer du code du travail, et appliquer les obligations de sécurité et de résultat en écartant Damien Abad et Gérald Darmanin.
Le vote électronique à bulletin secret n'est pas fiable. À l'heure où Snowden et Wikileaks ont révélé que les services de renseignement de plusieurs pays ont accès à la plupart des machines, systèmes et réseaux numériques, il faut d'autant plus cesser de recourir au vote par Internet. Ce mercredi 8 juillet après-midi, le Conseil d'État abordera un recours contre le vote par Internet lors de son audience publique. Espérons qu'il saisisse cette chance d'y mettre le holà.