Ecrivain-éditeur professionnel indépendant depuis 1976. Compagnon de Françoise Petitdemange, elle-même écrivaine-éditrice professionnelle indépendante depuis 1981.
Mais d’où venait donc ce deus ex machina qu’on aura vu surgir le 18 juin 1940, pour bientôt finir par mettre tout le monde d’accord, à travers une légende qui a cloué le bec du peuple de France au long de plusieurs décennies, à moins qu’il ne s’agisse de quelques siècles ?
Pendant ce temps, évidemment, les frères Pâris, nos quatre gros matamores, ne risquaient à peu près que l’indigestion…Ou alors, carrément, le coup de sang.
Mais, lorsque nous le retrouvons en 1719, Voltaire a déjà reçu, depuis un an et demi, une leçon qui lui a fait sentir où se situe le pouvoir réel. Des vers qui lui étaient attribués, et qui étaient vraisemblablement de lui, mettaient en exergue d’éventuelles relations incestueuses entre le régent, Philippe d’Orléans, et sa fille, la duchesse de Berry.
Or, dans le Mémoire touchant Salomon Lévi, nous touchons du doigt, nous, un élément essentiel : Salomon Lévi, attaché au ministre de la Guerre, Chamillart, aura été “munitionnaire de l’armée impériale (chez l’ennemi donc) en Italie” et espion du maréchal de Villeroi...
Si nous ne savions pas que la haine vouée par Voltaire à l’humanité dans son ensemble sait se glisser dans le détail des diverses conditions, des diverses ethnies, etc., notre regard serait retenu par cette caisse de “juifrerie” qui annonce toutes celles du même ordre qu’il lui sera donné de croiser sur son parcours, et généralement pour s’en éloigner après s’y être quelque peu ébouillanté.
Telle qu’elle nous a été restituée par Theodore Besterman, la Correspondance de Voltaire nous livre très vite certains éléments essentiels qui ont marqué la vie du porte-parole le plus ancien, le plus volubile et le plus qualifié de la grande bourgeoisie française en voie de constitution et d’accession au pouvoir suprême.
Après Thomas Malthus, le gâteau passe à David Ricardo qui se trouve introduit par un titre en caractère gras que nous aurions tort de prendre trop vite pour du bon pain : « Ricardo : le principe de rareté. »
L’Introduction rédigée par Thomas Piketty pour son ouvrage Le capital au XXIe siècle débute ainsi :
« La répartition des richesses est l’une des questions les plus vives et les plus débattues aujourd’hui. » (Idem, page 15.)