POLARED - Petit observatoire des libertés académiques. Recherche, Enseignement, Démocratie

Un rebondissement inquiétant et une manipulation grossière ont marqué le procès de Pinar Selek : le parquet turc attaque l’enseignement supérieur et la recherche française en accusant la sociologue d'avoir organisé à Nice un événement scientifique avec le PKK. Je publie deux communiqués de presse des collectifs de solidarité avec Pinar Selek

« Pourquoi M. Macron a-t-il pris la décision de procéder au suicide politique de son parti, servant de marchepied à l’accession au pouvoir de l’extrême-droite nationaliste, xénophobe et identitaire ? » Réponse du collectif Rogue ESR qui appelle à « étonner la catastrophe » et qui lance son association pour la liberté académique.

Dans une tribune transnationale signée par Angela Davis, Rokhaya Diallo, Adèle Haenel, Judith Bulter, Asli Erdogan ou encore Annie Ernaux, plus de 250 personnalités du monde entier appellent à « nous tenir fermement aux côtés de Pınar Selek le 28 juin », alors que l'écrivaine et sociologue franco-turque sera jugée pour la 5ème fois à Istanbul.

Un espoir immense se lève. Il ne peut pas être déçu. Le Front national ne passera pas. Le Front populaire l’emportera.

La déprogrammation de la poésie palestinienne comme invitée d’honneur de l’édition 2025 du Marché de la poésie provoque une indignation forte . Cette décision constitue une nouvelle alerte sur l’état de renoncement éthique et critique des intellectuels et sur la disparition de leurs capacités de résistance. Billet écrit à quatre mains suivi de la publication d'un poème de Serge Pey.

Face à une communauté de recherche divisée et honteusement silencieuse, les étudiant·es mobilisé·es pour la paix et le soutien au peuple palestinien montrent l’exemple. A l’université de Strasbourg iels font le siège de la présidence depuis trois semaines, qui refuse tout dialogue. Publication d’une pétition du Comité Palestine et d’un communiqué de l’intersyndicale.

Dans son dernier billet d’humeur et d’analyse critique, le collectif d’universitaires Rogue-ESR s’interroge sur le choix de M. Macron de réquisitionner la Sorbonne, sur la dévitalisation politique et bureaucratique de l’Université et plus généralement sur ces nouveaux « clercs » qui trahissent la science et l’éthique de la recherche.

L'université va mal. Son état commence à ressembler à celui de l'hôpital. Dans un texte solidement argumenté un collectif de précaires de l'Université de Strasbourg nous explique ce que travailler à l’Université signifie aujourd’hui.

Dans l’indifférence générale le pouvoir turc accélère son entreprise de destruction du peuple kurde. Le collectif « Voix pour la paix au Kurdistan » appelle à la tenue d’un rassemblement à Marseille ce 13 janvier. 121 personnalités du monde artistique et intellectuel nous alertent et témoignent de leur solidarité. Parmi elles, Annie Ernaux, Edgar Morin, Ariane Ascaride, Patrick Chamoiseau…

Alors que les blocages d’universités se multiplient, le collectif Rogue-ESR prend position sur la « Loi immigration ». Il dénonce « la formation d’une coalition liberticide et xénophobe » et estime que les conséquences de ce texte législatif « seront proprement calamiteuses pour l’Enseignement supérieur et la recherche ».