Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

293 Billets

2 Éditions

Lien 13 août 2025

Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

Un contrôleur aérien suspendu pour avoir dit "Free Palestine" à un équipage israélien

Le Conseil représentatif des institutions juives (Crif) de France dénonce un "incident inacceptable". Philippe Tabarot, ministre des transports, annonce que le contôleur aérien s'est "vu retirer toute possibilité d'exercer jusqu'à nouvel ordre" et que "La sanction devra être à la hauteur de la gravité des faits". Et, Tabarot, à propos de Netanyahou dans l’espace aérien français, il en dit quoi ?

Patrick Cahez (avatar)

Patrick Cahez

Ligue des droits humains et Amnesty international Bruxelles ; MRAP Dunkerque ; SUD intérieur et Observatoire du stress de France Télécom Paris

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

https://www.franceinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/un-controleur-de-l-aeroport-roissy-cdg-suspendu-pour-avoir-dit-free-palestine-a-l-equipage-d-une-compagnie-israelienne_7432231.html

La répression de la liberté d’expression caractérise le pouvoir actuel et il y a une volonté éditoriale à taire l’action judiciare contre le génocide en Palestine.

Peut-on, comme le prétend le ministre Tabarot, sanctionner la dénonciation d’un génocide ? Le travail est-il un motif suffisant pour imposer le silence sur la commission de crimes internationaux de notoriété publique et établis par les institutions européennes ? Non.

Qu’y a-t-il de plus plus grave au regard du droit entre un contrôleur aérien qui dit " Free Palestine ", d’une part, et un exécutif qui fait obstacle à un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale et se rend complice d’un génocide, d’autre part ? Lequel exécutif gravement défaillant prétend ensuite sanctionner le contrôleur aérien... 

Tartufferie criminelle.

Au-delà de la censure de la dénonciation d’une situation criminelle, l’affaire remet en cause la liberté d’expression des agents publics, garantie par la loi, la constitution et les traités protecteurs des droits humains.

Par ailleurs, comment prétendre critiquer - selon la hiérarchie des normes et l’obligation internationale de prévenir le génocide - ce contrôleur, agent public qui se substitue à l’Etat dans son obligation positive à garantir l’efficacité des droits humains ? C’est comme s’il avait dit " stop the genocide ". Ce que dénoncent 25 000 citoyens. Il n’y a que l’exécutif qui s’abstient de le faire. Au mépris de ses obligations et de mauvaise foi.

_________________

À propos de la liberté d’expression dans la fonction publique :

Exemple d’errance et de fourvoiement administratifs : La DLPAJ et son interprétation très perfectible des Libertés publiques.

Alors que l’obligation de réserve est un OVNI juridique sur lequel s’interroge la Doctrine depuis longtemps; la Direction des Libertés Publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) le résoud en deux pages à l’attention du ministre de l’intérieur, dans le sens d’une répression contraire aux libertés publiques et aux droits fondamentaux.

(...)

Suite de la Réponse à la Fiche DLPAJ liberté d’expression septembre 2013

Vous pouvez consulter la fameuse note de la DLPAJ ici.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.