Entre lendemains qui chantent et « déjà là »
Toute l’histoire du « mouvement ouvrier » et révolutionnaire est striée d’une controverse et de tensions entre mouvement et/ou velléités de rupture avec le système et initiatives plus ou moins autogérées de changement immédiat.
Entre piètres résultats électoraux et affaiblissement de sa « pensée », la social-démocratie semble aujourd’hui dans une impasse. Depuis 1981 en France, chaque arrivée d’un gouvernement social-démocrate s’est soldée par un échec et un retour au pouvoir de forces de plus en plus réactionnaires, et une avancée des idées les plus extrémistes.
Et pourtant les dirigeants chinois le savaient. En 1989, pendant près de 20 jours, la jeunesse estudiantine saisie d’une fièvre démocratique avait défié la bureaucratie. Isolée des autres couches sociales du pays notamment du salariat et de la paysannerie, son massacre avait conclu cette parenthèse démocratique.
Que nous disent aujourd’hui les luttes, les mobilisations populaires et les pratiques alternatives ? En quoi contribuent-elles à une redéfinition de la politique ? Cerises rend compte d’une riche discussion entre acteurs et actrices des luttes de ces dernières années.
Depuis le 4 mars, artistes et technicien-ne-s du spectacle occupent les théâtres pour tenter d’obtenir une réouverture des droits sociaux. Jour après jour, AG après AG, les luttes convergent, les manières d’agir ensemble s’affinent, le désir de refonder le secteur culturel s’affermit.
Allez-donc savoir quelle sera l’issue de la bataille en cours… Pour traiter de l’évolution des dernières années et saisir l’enjeu du combat d’aujourd’hui, Cerises, la coopérative a choisi « Démocratie vs guerre sociale » comme titre de sa rubrique Horizons d’émancipation.
La retraite à points, c’est l’individualisation des droits, sans garantie collective. Au contraire, nous voulons un système universel basé sur la cotisation sociale et aligné sur le meilleur d’aujourd’hui.
Une fois de plus, un gouvernement élu propose une « réforme » contre l’avis de l’opinion qui sera avalisée par un parlement à la botte. Et si, au lieu de subir, nous pouvions enfin être en mesure de définir notre propre système de retraites, un système qui répond à nos aspirations et qui constituera un véritable pacte social entre les générations ?
Voici le numéro d’octobre de « Cerises, la coopérative » : Ce sont les retraites qui font la une, 2 membres de l’équipe de Cerises (Pierre Zarka et Benoît Borrits) participent à un débat avec 2 syndicalistes (Danielle Montel de la CGT et Patrice Perret de Solidaires).
Cette expression prend ses racines à l’époque de la décolonisation. Ces paroles depuis ont été reprises dans les stades de foot hauts lieux de la contestation contre le « système » depuis des années. Et on les a encore entendus lors des manifestations des vendredi reprises par des milliers de manifestant-e-s.