Vendredi 20 mai 2022, nous avons rendu public un appel « Faire culture : une cause commune » dans le cadre de la campagne des législatives, appel qui regroupe à présent plus de 500 personnes. Nous y soutenons que la cause écologique s'impose comme une priorité anthropologique : elle concerne l'ensemble des activités humaines en relation avec le vivant.
Dans la pratique les luttes se fixent sur le rejet de mesures provoquées par les forces du capital et on renvoie de fait toute visée post-capitaliste à plus tard.
Entre lendemains qui chantent et « déjà là »
Toute l’histoire du « mouvement ouvrier » et révolutionnaire est striée d’une controverse et de tensions entre mouvement et/ou velléités de rupture avec le système et initiatives plus ou moins autogérées de changement immédiat.
Entre piètres résultats électoraux et affaiblissement de sa « pensée », la social-démocratie semble aujourd’hui dans une impasse. Depuis 1981 en France, chaque arrivée d’un gouvernement social-démocrate s’est soldée par un échec et un retour au pouvoir de forces de plus en plus réactionnaires, et une avancée des idées les plus extrémistes.
Et pourtant les dirigeants chinois le savaient. En 1989, pendant près de 20 jours, la jeunesse estudiantine saisie d’une fièvre démocratique avait défié la bureaucratie. Isolée des autres couches sociales du pays notamment du salariat et de la paysannerie, son massacre avait conclu cette parenthèse démocratique.
Que nous disent aujourd’hui les luttes, les mobilisations populaires et les pratiques alternatives ? En quoi contribuent-elles à une redéfinition de la politique ? Cerises rend compte d’une riche discussion entre acteurs et actrices des luttes de ces dernières années.
Depuis le 4 mars, artistes et technicien-ne-s du spectacle occupent les théâtres pour tenter d’obtenir une réouverture des droits sociaux. Jour après jour, AG après AG, les luttes convergent, les manières d’agir ensemble s’affinent, le désir de refonder le secteur culturel s’affermit.