Extrait : « Emmanuel Macron est un responsable capable de faire face à la gravité des temps : perte de pouvoir d’achat, défi climatique, bouleversements géopolitiques. »
Mon commentaire : en France, 8 millions de personnes ont aujourd'hui besoin de l’aide alimentaire pour se nourrir ; sous Macron, l'Etat a été condamné pour son inaction climatique ; dans un ouvrage richement documenté, Marc Endeweld dépeint une politique étrangère erratique depuis 2017, et les diplomates viennent à leur tour d’afficher leur hostilité au gouvernement (lire ici et là).
Extrait : « [Emmanuel Macron porte] un projet d'avenir. »
Mon commentaire : de ce « projet d'avenir », les Français·es n'ont eu droit de connaître que la retraite à 65 ans (dont le président de la République souhaite l'entrée en vigueur « dès l'été 2023 »), le travail obligatoire pour les allocataires du RSA (« entre 15 et 20 heures par semaine ») et la fin de la redevance télé (de nature à fragiliser encore davantage l'audiovisuel public).
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Extrait : « [Emmanuel Macron porte] un projet de souveraineté française et européenne. »
Mon commentaire : les dossiers Alstom (cédé à l'américain General Electric), Alcatel (au finlandais Nokia), Technip (à l'américain FMC Technologies), Lafarge (au suisse Holcim) et STX-MSC (proximité avec la famille Aponte) collent aux basques de l'ancien ministre de l'Economie Macron, Alstom paraissant le plus épineux et emblématique d'entre eux (lire notamment ici, là et là) ; les grands discours du confinement (en particulier ceux des 12 et 31 mars, puis du 13 avril 2020) sont (sans surprise) restés des mots (« déléguer notre alimentation, notre capacité à soigner à d'autres est une folie », etc.) ; quant à la « souveraineté européenne », elle est clamée partout, et si floue...
Extrait : « [Emmanuel Macron porte] un projet de concorde républicaine : nous n'opposons pas urbains et ruraux et privilégions le citoyen plutôt que la communauté à laquelle il appartient. »
Mon commentaire : la politique de MM. Macron, Le Maire et Darmanin, activement soutenue par Mme Peyrol, a provoqué la révolte des Gilets jaunes et n'a pas grand-chose à voir avec l'esprit de « concorde » vanté ici ; la disparition des services publics (entre 2017 et 2020, les dépenses publiques avaient par exemple baissé de 1,6 point de PIB et 78 milliards d’euros) s'est particulièrement fait sentir dans les territoires ruraux, et visiblement aussi dans le village du suppléant de la candidate ; quant à cette allusion à la « communauté », faut-il y voir une attaque contre les salutaires prises de position de Jean-Luc Mélenchon en soutien des mobilisations antiracistes et en défense de nos compatriotes musulmans chaque jour plus calomniés ?
Extrait : « Si vous faites confiance à la majorité présidentielle, une série de mesures pour le pouvoir d'achat sera votée dès l'été. »
Mon commentaire : pourquoi aucune mesure sérieuse n'a-t-elle été prise ces derniers mois par le gouvernement face à la montée des prix ? Pourquoi le gouvernement est-il aujourd'hui si imprécis sur les contours du chèque alimentaire ? Pourquoi attendre le vote d'une loi, alors que le code du commerce permet de bloquer le prix des denrées de première nécessité ?...
Extrait : « Si vous faites confiance à la majorité présidentielle, de grandes mobilisations pour changer notre école et améliorer notre système de santé seront engagées dès les semaines à venir. »
Mon commentaire : le projet scolaire du président de la République est celui d'une « transformation libérale de l'école », qui aura pour effet, s'il est mis en œuvre, de fracturer plus encore notre pays (l'idée d'une hausse des frais d'inscription à l'université a également été lancée) ; à l'hôpital, 17.000 lits ont fermé pendant le dernier quinquennat, et, après cinq ans au sommet du pouvoir, une crise sanitaire d'ampleur et les innombrables mobilisations des personnels soignants, Emmanuel Macron aurait encore besoin d'une « mission flash » pour prendre la mesure de la situation...
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Extrait : « Nous avons réussi à baisser le chômage et à faire en sorte que le travail paie mieux que de rester chez soi. »
Mon commentaire : les gouvernements Philippe et Castex ont multiplié les radiations chez Pôle Emploi et fait exploser les chiffres de l'apprentissage, ils ont puni aussi les chômeurs (via la brutale réforme Borne) et déploré les « postes non pourvus » sans se soucier des raisons pour lesquels ils ne le sont pas.
Extrait : « Si vous faites confiance à la majorité présidentielle, nous irons plus loin dans la taxation des géants du numérique et la lutte contre l'optimisation fiscale. »
Mon commentaire : la « taxe GAFA », qu'a laborieusement défendue Bénédicte Peyrol, est un « pis-aller pour couvrir les échecs du gouvernement », et il paraît difficile de prétendre lutter contre les méthodes d'Amazon, Facebook ou Google, quand on s'empresse de dérouler à leurs dirigeants le tapis rouge des châteaux de Versailles ou de l'Elysée.
Extrait : « Si vous faites confiance à la majorité présidentielle, la protection de tous continuera d'être le cœur des politiques publiques. »
Mon commentaire : les lois et mesures rognant nos libertés se sont multipliées depuis 5 ans, et le bilan du maintien de l'ordre est accablant ; ces dix derniers jours, des supporters pacifiques et des enfants ont été gazés autour du Stade de France (suite au fiasco de l'organisation de la finale de la Ligue des Champions), puis ce fut le tour d'usagers de la SNCF à la gare de l'Est, avant qu'un drame n'ait lieu samedi matin dans le 18e arrondissement de Paris ; quant à la justice, dont la députée affirme vouloir « renforcer les moyens », ses personnels sont vent debout à la fois contre leur ministre et les conditions de travail auxquelles on les soumet.
Extrait : « Ensemble, nous pouvons rendre la planète plus vivable, la France plus vivante et l'Europe plus forte. »
Mon commentaire : le 5 mars 2019, j'ai lancé ce blog parce que j'en ai eu marre que ma députée « se paye ma tête ». Trois ans et trois mois plus tard, je constate que rien de ce point de vue n'a changé – sans qu'on sache bien d'ailleurs si Mme Peyrol se rend compte de l'incohérence de ses propos et du fossé séparant les belles intentions qu'elle affiche des textes qu'elle a votés pendant cinq ans.
Au verso de la profession de foi, des « priorités » déconnectées des besoins « des Bourbonnais·es et des Français·es » et une liste de mesurettes à la sauce « techno » :
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