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Billet de blog 1 mai 2023

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Saint-Pons de Thomières : Coeur d'Hérault, d'Occitanie, de Résistance.

Saint-Pons de Thomières, cœur d' Occitanie en Hérault, la NUPES organise la résistance à la contre réforme des retraites imposée par Macron. Face à l'oligarchie politique locale : Delga - Mesquida - Bourgi bien aphones, les "sans dent" s'expriment.

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Illustration 1
Résistance à Saint-Pons de Thomières coeur d'Occitanie en Hérault

Dans la "Collection Printemps / Été 2023 : les 100 jours pour le retrait de la contre réforme des retraites imposée :
Le canton de Saint-Pons de Thomières, villages "d'irréductibles Gaulois" qui, années aprés années, mois après mois, semaines aprés semaines, organisent la résistance depuis les quinquennats de Sarkozy, Hollande et Macron.....
En cet Ouest de l'Hérault, au cœur de l'Occitanie, les "Riens" à Saint-Pons de Thomières, siège du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc (PNRHL), ont fort à faire et ces "Sans Dent" savent encore et toujours mordre...
Avant de soumettre à votre lecture les prises de parole du 13 avril 2023, d'Olivier Fuchs et d'Hadrien H., [une suite à : L'R de Saint-Pons de Thomières : Retraite - Réforme - Résistance - Ruralité CLIC] il me semble opportun de vous rappeler, les "Cassandre" politiques qui "surplombent" la région et le département :

Madame Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie.

Delga divise la Gauche. [REPORTERRE]
« Nous demandons à Carole Delga d’arrêter de jouer sur deux tableaux, en communiquant sur les améliorations ferroviaires tout en soutenant la construction d’une autoroute. C’est en totale contradiction », expose la  porte-parole du collectif La Voie est libre (CLIC), lors d’une conférence de presse le 22 avril.

Illustration 2
les "suffisants"

Carole DELGA ministre de VALS avec MACRON à Bercy a accompagné la casse du code du travail en soutenant la loi El Khomri. Une anti NUPES qui a favorisé l'élection de députés RN avec ses candidat-e-s dissident-e-s. DELGA est, jusqu'à ce jour, partisane de l'A69 Toulouse-Castres, ce qui n'est pas sans créer quelques importants problèmes au sein de sa majorité au conseil régional d'Occitanie.

Dans cette crise démocratique évidente, où le droit de contester, de manifester est mis à mal, où le Président de la République et son gouvernement ne respectent pas les citoyens, il faut faire évoluer les institutions ou les changer car sans aucune porte de sortie à la contestation le pays est en danger. Les travailleuses et les travailleurs vont devoir "trimer" deux ans de plus ! Le gouvernement a perdu le fil avec la réalité du monde du travail. C’est également le cas pour Carole Delga, dont le lien entre démocratie politique et démocratie sociale est très abîmé. Un rendez-vous manqué pour la reine des "BRéLEs" (bien lire : Barragistes publicains Lamineurs d'Espoir), de par sa volonté absurde de nuire à la NUPES pour en "même temps" faire des courbettes au président Macron.

"Carole Delga, égérie des vendanges à l’ancienne, telle une meneuse de colle de coupeurs de grappes dans le vignoble Occitan, pour ne pas perdre la pôle position et du retard dans la récolte, la meneuse,  un pied à droite, un pied au centre, entre deux souches  se soulageait par un ruissellement doré sous l’œil goguenard des porteurs de seaux !" [extrait billet du 31 mai 2022 CLIC]
Reste donc plus qu'a lui offrir ce poème de Louis Aragon afin de l'aider dans ses méditations :  

Illustration 3
La rose

Kléber Mesquida, le Président du conseil départemental de l'Hérault.

Illustration 4
Jean Luc Melenchon avec Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste

"Mesquida  « Klé-Bérézina », chef cantonnier,  est plutôt «malheureux» lassé d’entretenir le bas du fossé héraultais, lui qui aurait tant voulu tenir le haut du pavé parisien. Ce n’est pas faute de s’y être attelé : Soutien inconditionnel d’un Manuel Vals dont Mesquida avait soutenu la candidature aux présidentielles de 2012, défait aux législatives 2017, soutien d’Anne Hidalgo aux présidentielles 2022,  l’homme entra en dissidence avec son parti, lorsque le PS approuva l’accord  de coalition de toute la gauche : la NUPES, la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale." [ NDLR extrait de"BRèLES d'Occitanie !"  du 31 mai 2022].

Pourtant le "chef  cantonnier" adore le Rouge, lui qui sillonne tant les routes départementales allant de villages en villages, tel Kiri le clown, non pas apporter la joie de vivre mais visiter les caves coopératives, levant le verre de Rouge  pour célébrer la production viticole ou équiper les casernes de pompiers de petits véhicules Rouges, mais devenant Rouge de colère si par malheur un "petit maire" évoquait devant lui l'Avenir en Commun au bras de la NUPES!
Ha, clientélisme quand tu nous tiens !!!
Mesquida, qui aprés plus de 64 ans de mandats cumulés, a su maintes fois faire appel au Barrage Républicain pour se faire (ré) élire est un  grand "taiseux" quasiment aphone concernant la contre réforme des retraites. Surement le Rouge de la Honte de la rose fanée ?

Hussein Bourgi, sénateur de l'Hérault.

"Le sénateur héraultais, Hussein Bourgi, déclara « s’asseoir dessus »  parlant de l'accord électoral ((NUPES) que les instances nationales du parti socialiste avait entérinées à une large majorité. Ceci est révélateur du petit esprit démocratique qui l'habite en n’ayant aucun respect du vote  majoritaire de sa formation politique !"  [ NDLR  autre extrait de"BRèLES d'Occitanie !"  du 31 mai 2022].

Illustration 5
Blocage sénatorial sur Twiter

Élections sénatoriales  de septembre obligent, le parlementaire est en campagne électorale auprès des "grands électeurs" du département... promettant "aux maires et adjoints", le beurre, l'argent du beurre s'ils (elles) votent pour le renouvellement de son mandat de  "crémier".
La contre réforme des retraites  semble le cadet de ses soucis dans sa course à l’échalote. "Ail des Ours et fines herbes héraultaises" agrémentent aussi son marché gourmand. Prudence  aux plantes urticantes, hallucinogènes ou sédatives qui composent aussi la pharmacopée républicaine! Il n'est qu'à voir les nombreux posts du sénateur sur les réseaux sociaux et notamment Twitter pour s'en rendre compte : dithyrambique envers Carole Delga et Bernard Cazeneuve, l'élu est un anti-NUPES primaire qui s'agite pour rendre irréconciliables "les gauches" [ lire : Politis : débat Clémentine Autain / Bernard Cazeneuve : irréconciliables ? ]

Tribune  d' Edwy Plenel : "Le président destitué" du 07 mai 2020 :

"Président du désordre, de la pénurie et du mensonge, Emmanuel Macron a manqué aux devoirs de sa fonction.
La DESTITUTION
[Article 68 de la constitution CLIC pour signer la pétition sur la plateforme de l'Assemblée nationale] de ce présidentialisme archaïque est un impératif politique afin de fonder une République vraiment démocratique. "

Le sénateur Hussein Bourgi  gagnerait alors en notoriété s'il s'engageait dans des combats plus honorifiques en ne se trompant pas de "cibles"  car l’impéritie de certains élus rabaisse le parlementarisme aux yeux de l’opinion publique ;  à l'heure de la contre réforme des retraites qui impacte tant nos concitoyens et où le mot "Destitution " [clic : Macron en 3D] refait une apparition remarquée et remarquable, Hussein Bourgi nous joue une musique de chambre (sénat) : "La Truite » de Franz Schubert." Une quintette populaire de 1819  pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse mais "façon Raymond Devos"

Prises de parole à Saint-Pons de Thomières le 13 avril 2023

"Aux insoumis, je dis : soyons à la hauteur du moment ! L’insoumission n’est pas qu’un mot. C’est un mode de pensée. Et un programme d’action." Antoine Léaument  CLIC  via Regards : "Comment caractériser la situation politique actuelle et quel horizon politique au-delà du retrait de la réforme ?"

Retour donc aux "Gens d'en bas, nos "réfractaires"  de ce Haut Canton de l'Hérault  aux travers de 2 discours remarquables :

*Olivier Fuchs

Bonjorn ! Gardarem la Republica !
(Bonjour, nous garderons la République)

         Le Conseil Constitutionnel va se prononcer demain. Sur la loi Macron-Borne sur les retraites. Fumée blanche ou fumée noire ? Nous verrons bien. Si nous perdons cette manche, à demain (ou après-demain) ! Nous aurons bientôt nos places attitrées sur le Rond-point, un peu comme les bancs des familles bourgeoises dans les églises. Si nous gagnons, il faudra marquer « à la culotte » le gouvernement qui suivra. Et œuvrer pour le pays.

         Le pays c’est nous ! Ce n’est pas une entité au nom de laquelle on sacrifie les habitants. N’ i a pron ! (Ça suffit) Napoléon ! 1914 ! La guerre d’Algérie ! Les chômeurs ! L’inflation ! L’autel de la Nation, la Nation en a un "confle" (ras le bol) ! Le pays, le nôtre, c’est celui de la solidarité et de la tolérance, celui du partage des richesses ! Dans l’idéal, on donne en fonction de ses moyens, on obtient en fonction de ses besoins.

         Sachant que nos besoins ne sont pas ceux de la société de consommation dans laquelle les « français » sont considérés comme des moutons. La publicité nous fait croire que nous sommes uniques (ce qui est vrai). Que nous sommes différents (ce qui est vrai), et que nous devons acheter ce qui nous plait. En nous faisant croire que ce qui nous plait c’est le produit publicitaire. Que cela nous démarquera de la foule des « inférieurs ». Et que nous ne sommes pas des moutons. Ce qui est vrai, si nous ne suivons pas bêtement les slogans. Qu’ils soient publicitaires ou politiques.

         N’est-ce pas contradictoire avec ce que nous faisons aujourd’hui ?
Écouter des discours puis défiler dans les rues derrière une pancarte ! Bien sûr, nous avons besoin de nous sentir ensemble (tous ensemble ouaih, ouaih !), nous avons besoin de nous serrer les coudes dans la lutte. Mais nous le faisons en conscience ! Conscientes et conscients que nous avons besoin des autres ! Que nous avons besoin de rester nous même ! Que nous avons besoin de changer !
         Rester nous-mêmes pour ne pas renoncer aux valeurs des droits de l’homme et de la femme. Changer pour mieux nous comprendre. Pour savoir ce qui est important. Et lorsque nous aurons gagné la bataille des retraites, nous retrouver pour défendre le monde de demain. Pas celui de la marchandise, pas celui du chacun pour soi, pas celui de la haine.
         La rue est encore à nous ! C’est la rue des syndicats et des citoyens qui souhaitent le progrès social, la justice sociale, la solidarité ! Nous serons vigilants à ce que la rue ne devienne pas le règne de la domination des uns par les autres.
         La liberté n’est pas celle du renard libre dans le poulailler libre (ça c’est Macron et les banques), du loup libre dans l’enclos des moutons (ça c’est l’extrême droite et ses milices). C’est celle du respect de tous ! Du respect des minorités, du respect des religions, du droit à croire ou ne pas croire.

         En Occitanie, la grande, qui comprend tout le Midi, pas celle de Mme Delga nous avons une Histoire :

         "En Occitània aguèrem los catars -e Montsegur, lo uganauds -los camisards e Constança dins la torre d’ Aigas Mòrtas, Jaurés que se voliá pas batre contra nòstres fraires alemands, los carbonièrs de La Sala, Joan Molin a Besièrs. Es aquela libertat que defendèm e que defendrem deman e tan que de besonh ! Ambe totas las autras partidas de França que tanben an la lor Istòria (los canuts de Lion, e los morres negres del Nòrd...). Amics, amigas, sèm totas e totes solidaris. Vos grandmercegi !"
         En Occitanie nous avons eu les cathares et Montségur, les huguenots, avec les camisards et Constance dans la Tour d’ Aigues Morte, Jaurès qui ne voulait pas se battre avec nos frères allemands, les mineurs de Decazeville, Jean Moulin à Béziers. C’est cette liberté que nous défendons et que nous défendrons demain et tant que de besoin ! Avec tous les autres terroirs de France, qui ont aussi leur Histoire (Les canuts de Lyon, les gueules noires du Nord…). Ami(e)s, nous sommes toutes et tous solidaires. Je vous remercie grandement !

*Hadrien H. ( Éleveur -syndicaliste Confédération Paysanne)

Si je suis là aujourd’hui, que je l’étais hier, et que je le serai demain, c’est évidement pour défendre des acquis sociaux remis en cause aujourd’hui par nos politiciens tel que le droit à une retraite juste et à 60 ans ! Mais pas que …
Si je suis là aujourd’hui, c’est pour défendre la démocratie.
Jeudi 6 avril, sur France Inter, l’invité du matin était O. Véran : le ministre délégué du renouveau démocratique. Franchement à coup de 49,3 à répétition et à coup de matraque (à répétition aussi), je crois qu’on va finir par comprendre ce qu’ils entendent par « renouveau démocratique ». Qu’Il demande conseil à son homologue du Congo Brazzaville : ce dernier a été élu président perpétuel… Ça laisse rêveur.
Si je suis là aujourd’hui, c’est pour défendre la Nature qu’on bétonne, qu’on saccage, qu’on exploite sans même se soucier de sa santé. J’ai la fâcheuse impression que les gouvernements ont des œillères pour ne pas voir le précipice dans lequel on va tous se jeter plus ou moins gaiement.
Si je suis là aujourd’hui, c’est pour défendre le Liberté, l’Égalité et la Fraternité, de si beaux mots mais tellement maltraités en France et ailleurs.
Si je suis là aujourd’hui, c’est pour défendre le droit de manifester. A quand le retour des « gardiens de la paix » à la place des « forces de l’ordre » suréquipés avec des slogans démagos sur leur véhicules (parfois blindés) ?
Bref, si je suis là aujourd’hui, c’est pour défendre nos enfants des catastrophes futures qui nous attendent aux tournants mais que nous aurons, ensemble, réussi à éviter ! 

Hadrien, paysan dans la montagne noire.

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