Voilà le résultat d'une simulation d'une autre politique budgétaire en zone euro. Au lieu d'une austérité brutale, quand ce n'est dévastatrice dans quelques pays, que se passerait-il si on s'en tenait à une austérité "raisonnable". Eh bien, pas de récession, une baisse du chômage, de presque 1 point en zone euro, et une réduction des déficits publics.
On entend ici et là que le début de la fin de la crise est en train de se faire connaître. Il y a un un peu de Coluche dans cette paraphrase du «on s’autorise à penser dans les milieux informés». La litanie des mauvaises nouvelles devient lassante et on bouderait mal son plaisir à se mettre sous la dent une ou deux raisons de croire que tout cela va se finir. Espérer et croire sont des moteurs bien plus puissants que renoncer ou se lamenter. Et puis, croire que le désastre n’est qu’un incident nous économiserait le bilan douloureux d’un système global hors de contrôle. Bref, ça arrangerait tout le monde. Pourtant, tout ceci est complètement décalé.
Le soir du second tour, on entendait plusieurs ténors de la majorité gouvernementale défendre le «paquet fiscal» avec un même argument. «80 euros de pouvoir d’achat en plus par mois pour 6 millions de Français», nous disait-on. Le paquet fiscal avait, il y a quelques mois, d’autres objectifs