Une histoire des transidentités ancienne
Avec les recherches de sources historiques et de références d'historiennes et historiens, on trouve des traces anciennes de la transitude (fait d'être trans). Les transitions, elles aussi sont anciennes et permettent d'assumer sa transidentité.
L'histoire des transidentités démontre que les transitions sociales existent depuis des millénaires, les exemples de reconnaissance légale depuis des centaines d'années (même si cela reste très flou) et les transitions médicales depuis une centaine d'années.
On remarque qu'une transition générale peut débuter dès 3 ans. Les transitions sociales (changement de prénom par ex.) et juridiques (changement de papiers...) sont réversibles. Les transitions médicales sont pour certaines réversibles (suivi, bloqueurs de puberté), pour d'autres partiellement réversibles (traitement hormonal) et enfin irréversibles pour certaines (chirurgie réparatrice). Les bloqueurs et hormones ne peuvent être utilisées à partir de l'adolescence. Les chirurgies à l'adolescence sont rares.
Un rejet par l'effacement
La transitude n'est donc pas une invention, une idéologie ou un phénomène de mode. Elle ne rejette ni la biologie ni la sociologie. En revanche, elle est attaquée par des pseudosciences, théories du complot et idéologies ultraconservatrices depuis 90 ans.
Ce phénomène est le schéma obscurantiste transphobe. Développé durant le Totgeschlagen Totgeschwiegen, il vise à empêcher les transitions par manipulations, répression et psychiatrisation.
Repris dans les années 1970 et de nouveau aujourd'hui, il est repris par des mouvements réacrionnaires après chaque période d'avancées majeures en terme de soins d'affirmation de genre.
Ne pas laisser l'histoire être gommée
Il s'agit de politiques d'effacement des personnes trans, en lien avec celles menées contre les personnes LGBTQIA+ en général. Des personnes oubliées et dont les histoires sont silenciées voire falsifiées.
Il en va de même pour l'histoire de la transitude, des transidentités et des soins d'affirmation de genre. Ainsi, des propos négationnistes se diffusent de plus en plus à travers le monde.
Même au sein de la gauche et des communautés LGBTQIA+ cette histoire peut subir ces sorts, dans une moindre mesure. Il est donc important de la diffuser et de la défendre.
Pour conclure,
Nous faisons face à un retour de l'obscurantisme transphobe en Europe. Influencé par le trumpisme aux États-Unis, les mouvements réactionnaires nient l'histoire trans, au nom de la "protection des enfants", de la "décadence de la société" ou du "rejet de la science".
Bien évidemment, ces théories complotistes sont basées sur des pseudosciences qui rejettent la biologie, la sociologie etc. Et elles répondent à une idéologie ultraconservatrice, le biologisme.
Afin de s'émanciper de ce schéma, la diffusion et la défense de l'histoire sont une clef. Elles permettent de l'identifier, l'analyser et le combattre. Face à des mouvements qui pourraient commettre de nouveau des Crimes contre l'Humanité, voire commettre un génocide.