La prise en compte des jeunes en situation de handicap par le système éducatif est un devoir. Un enfant volontaire et intelligent ne doit pas avoir de barrage pour faire le cursus qu’il souhaite parce qu’il est en fauteuil roulant, sourd ou aveugle.
Ce qui n’empêche d’être pragmatique dans la manière de donner une chance à tous ces jeunes. Nous pouvons énoncer plusieurs fondamentaux.
- lorsque le jeune fait un effort pour compenser son handicap et l’école fait l’effort complémentaire. La présence d’un jeune en situation de handicap dans la classe est un enrichissement pour tous et un apprentissage de la différence.
- lorsque le jeune joue à déstabiliser les adultes avec son handicap et que les parents le soutiennent et exigent que l’école s’adapte à petit chéri qui en rajoute, c’est une catastrophe. Les autres élèves ne comprennent pas qu’on cède à l’un ce qu’on leur refuse. La gestion de classe devient quasi-impossible.
- certains handicaps ne sont pas visibles (autisme, dyslexie, …) il faut les prendre au sérieux.
-pour les handicaps portants sur l’intelligence, la présence à plein temps dans l’établissement n’est pas souhaitable. S’il faut cinq fois plus de temps pour apprendre à lire, ce n’est pas gérable dans une classe. Une autre structure spécialisée doit être étudié avec une présence dans l’établissement scolaire de référence une demi-journée par semaine dans un but de socialisation.
- tous les jeunes en fauteuil roulant et avec une intelligence normale doivent être accueillis dans un établissement scolaire à une distance raisonnable. Cela ne veut pas dire qu’il faut dépenser des millions d’euros pour mettre des ascenseurs dans des bâtiments anciens pas du tout conçus pour cela.
- il faut développer des politiques nationales pour chacun des handicaps (sourds, non-voyants, autisme, surdoués, etc..). Ces politiques seront déclinés dans chaque académie. Par exemple, les éditeurs de manuels scolaires doivent fournir une version électronique pour les non-voyants. Les associations de parents d'élèves d'enfants porteur du handicap doivent être associées dans la définition de ces politiques, comme les associations d'insertion professionnelle des handicapés.
- il faut une spécialisation des personnes qui peuvent être chargées d’accompagner dans l’établissement d’un jeune en situation de Handicap. Cependant, les autres élèves de la classe peuvent dans certains cas être mis à contribution.
Les solutions ne seront pas mises en place en un jour.
- La première action est de reconnaître les conséquences délétères d’un parent consommateur qui considère que l’établissement n’en fait pas assez pour petit chéri qui, en réalité, utilise son handicap pour jouer à déstabiliser. Il faut avoir une stratégie de soutien des enseignants et d’explication avec les parents, quitte à refuser l’accès de l’établissement à l’enfant temporairement.
- La deuxième action est de reconnaître que des moyens sont nécessaires pour les établissements et pour la coordination entre les établissements, pour clarifier au fil du temps et mettre en oeuvre une politique.
Pour en savoir plus :
2 – La formation à la diversité des fonctionnements cognitifs
5 – Une politique globale de prévention contre le décrochage scolaire