Alors que le sol tremble (un peu) sous les talons de manifestant-es luttant contre la casse du code du travail et imaginant de nouvelles manières de faire de la politique, la vieille gauche ne voit la prise du pouvoir que par le prisme de 2017...
Nous vivons une lutte purement politique. La bataille engagée depuis quelques semaines, et qui a eu comme pics de mobilisations les 9 et 17 mars n’est pas seulement un mouvement social contre une loi jugée mauvaise, sans remise en cause du reste de la politique du gouvernement. En réalité, la loi dite El-Khomri joue le rôle de nouvelle goûte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien plein.
Le 10 février dernier, Jean-Luc Mélenchon a fait don de sa personne « au peuple de la France insoumise ». Ce don, sous forme d’une déclaration sur le plateau de TF1, est basé uniquement sur une approche tactique de l’ancien candidat du désormais défunt Front de Gauche.
L’information est tombée jeudi dernier (le 11/02), la secrétaire nationale du parti EELV, Emmanuelle Cosse, rejoint le gouvernement PS. Dans le même temps, elle annonce se mettre en retrait du parti qu’elle dirigeait et dont elle avait porté les couleurs aux régionales en Île-de-France. EELV en tant que tel n’entre donc pas au gouvernement. Le parti n’en reste pas moins totalement décrédibilisé.
Régionales en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Les préliminaires de l'élection présidentielle s'annoncent pitoyables... Bâclées, sans saveur, sans caractère. Le romantisme, à gauche, laisse place aux tromperies, à un échangisme vulgaire.