Le débat de ce soir est évidemment sans enjeu autre que moral: choisir entre la peur et le courage. Entre le cynisme démagogique d’une mère Ubu qui en appelle à la bêtise de solutions simplistes et une intelligence sympathique vouée à la notion de croissance et de prospérité de la société française. Bien sûr, ce choix n’est pas difficile, mais il est trompeur.
Pestant à chacune de ses apparitions contre ce qu’elle appelle le système, Mme Le Pen en est l’émanation la plus patente. Elle reste à l’extrême droite de ce système qu’elle veut faire honnir. M. Macron sort de ce système et, lui, répond bien en vérité au dégoût général à l’égard du système des partis. Car les Français veulent aujourd’hui de l’action, non des paroles et de l’idéologies.
Les démocraties partagent avec les dictatures un signe de pourrissement : la création de dynasties politiques familiales parfois régnantes. Nous y voici. Une partie du peuple français est tentée par la famille Le Pen (père, fille, nièce) et, le révèle le quotidien Le Monde (13 novembre), peut-être bientôt par la famille Philippot (lui et son frère).