Depuis octobre 2023, les frappes israéliennes sur le Liban ont tué plus de 2.700 personnes – dont 1.600 au cours des cinq dernières semaines –, blessé 13.000 et déplacé 1.3 million, soit le cinquième d’une population dont 82% vit sous le seuil de pauvreté : pour décrire l’ampleur de cette violence et ces atrocités, les mots comptent.
En autorisant tacitement l’État d’Israël à massacrer des milliers de civils dans la bande de Gaza, la France s’est faite complice du génocide en cours. La dérive idéologique du gouvernement se manifeste désormais au cœur de sa diplomatie – une dimension du champ politique qui tend par nature à échapper au contrôle démocratique, mais qui est de plus en plus scrutée par l’opinion publique.
Depuis les débuts de la guerre civile syrienne, l'Europe a fermé ses frontières aux réfugiés syriens, choisissant à la place de financer la réponse humanitaire des pays voisins et notamment du Liban. A présent que le pays du Cèdre est au bord d’un effondrement socio-économique sans précédent, cette stratégie d’externalisation semble encore moins viable qu’auparavant.