La librairie A plus d’un titre et la Maison des Passages, deux structures culturelles lyonnaises offrent avec la création de l’exposition « François Maspero et les paysages humains» une rencontre1
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avec François Maspero éditeur essentiel de 1958 à 1982 et écrivain contemporain auteur de douze livres livre et de plus de soixante dix traductions. Cette exposition est présentée au Musée de l’imprimerie à Lyon jusqu’au 15 novembre avant d’être présente à la médiathèque André Malraux de Strasbourg dans le cadre du festival Strasbourg-Méditerranée à partir du 22 novembre.
Cette exposition retrace, à travers soixante panneaux et un entretien avec François Maspero, le cheminement d’un allié substantiel, qui écrit dans son livre Transit & compagnie : « A 17 ans j’avais des projets de voyage planétaires et seul. Quarante ans plus tard j’ai traversé la banlieue parisienne en RER avec Anaïk Frantz. Ainsi vont se rétrécissant les plus grandioses projets. Je ne suis pas sûr pourtant d’avoir découvert moins de paysages dans ce voyage-là que je n’en aurais découvert dans l’autre. Je parle évidement des paysages humains. »
Mediapart a rendu compte de cette exposition dans l'article « Le sens Maspero ».
En 1969 Chris Marker réalise un film « les mots ont un sens », dans lequel il présente le travail réalisé aussi bien à la librairie « la joie de lire » que par la maison d'édition François Maspero. À cette occasion François Maspero explique ce qu'est pour lui le catalogue de l'éditeur.
« Maspero, pour moi, c'est d'abord une légende. Comme un mantra d'initiés, un vocable qui accompagnait l'interdit, le subversif, le marronnage, la résistance qui se prépare au bond.C'est aussi comme un bout de formule secrète qui inaugurait la mise en transformation de moi-même et du monde.»Patrick Chamoiseau
De 1959 à 1961 François Maspero assure seul la vie de la maison d'édition, du graphisme à la correction des épreuves. A l'automne 1961 entrent dans la maison d'édition, Jean Philippe Bernigaud, et Fanchita Gonzalez Batlle. Rejoints par Émile Copfermann en 1965.