Synth est un nouveau média qui explore l’impact de l’IA dans nos vies et sur nos imaginaires.
Synth identifie les sources de premier plan, interprète les tendances émergentes et met en avant l’expertise1…
des spécialistes de l’intelligence artificielle et du numérique. IA, deepfakes, réalités virtuelles et métavers, ces technologies nous proposent de nouvelles expériences qui vont chambouler nos vies. Les effets politiques, éthiques et culturels sont innombrables et méritent qu'on les documente. Synth vous propose d'explorer cet univers synthétique en formation.
"L'universalité des hommes se repaît de l'apparence comme de la réalité; souvent même l'apparence les frappe et les satisfait plus que la réalité même." Machiavel, Discours sur la 1ère décade de Tite Live (1513-1520)
La langue française évolue en permanence et l’introduction d’anglicisme impose son lot de traductions plus ou moins précises, merci à la loi Toubon. Les deepfakes n’échappent pas à la règle. Le JO publie la traduction officielle de l’anglicisme, un mot inutile qui ne s’inscrit dans un aucun contexte d’apparition ni d’usage.
Comme toute forme nouvelle d’expression, quelques pionniers se sont emparés du réseaux de neurones artificiels et des méthodes d'apprentissage profond pour donner libre cours à leur créativité.
L’émergence d’une technologie reflète à la fois l’état d’esprit d’une époque et sa maturité technique. Elle est entretenue par une narration officielle que dessine les premiers ambassadeurs et la communauté de primo-adoptants. Il s’agit de retracer ici le plus fidèlement possible la chaîne d’événements qui a conduit à l’émergence des médias synthétiques pour mieux les comprendre.
Les deepfakes finissent par s’introduire dans le débat public par l’intermédiaire d’acteurs très officiels comme ONG et partis politiques. Utilisation irresponsable de médias synthétiques ou simple coup de marketing ? La confusion des genres pose question sur l’avenir de la communication politique.
Un simple message sur Twitter suffit. L’interlocutrice, une jeune femme d’un peu moins d’une trentaine d’années se présente comme journaliste pour l’agence Bloomberg. Il n’en est pourtant rien. L’émergence des hypertrucages (deepfakes) questionne certains dispositifs de sécurité en ligne et suggère une réaction rapide de la part des acteurs privés comme des pouvoirs publics.