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Si 2020 a marqué les esprits, ce ne sera pas à cause d’une arrivée fracassante des deepfakes dans l’actualité. L’infocalypse que certains prédisaient pour l’élection américaine de novembre n’a pas eu lieu. Aucune manipulation n’aura bouleversé le cours des démocraties et la crise du COVID-19 n’aura pas non plus servi de prétexte à l’émergence en masse de ces vidéos truquées.
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La découverte de l’application DeepNude en juin 2019 avait fait craindre le pire concernant les deepfakes. Un an plus tard, un rapport publié ce week-end confirme le scénario. Sensity.ai, une société néerlandaise spécialisée dans la détection de médias synthétiques, révèle que près de 680 000 femmes auraient été victimes d’un générateur de Deep porns sur Télégram.
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En février 2018, au lycée Marjory Stoneman Douglas en Floride, Nikolas Cruz abat près de 17 personnes de sang froid, dont Joaquin « Guac » Oliver, 17 ans. Trois plus tard, ses parents Manuel et Patricia Oliver se lancent dans une campagne anti-armes à feu et font revenir leur fils à la vie dans un clip qui interroge.
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Le 3 novembre prochain, les Américains sont appelés à voter pour désigner leur 46ᵉ président. À cette occasion, Represent.us, une organisation à but non lucratif qui se bat depuis 2012 contre la corruption et l’influence de l’argent dans les campagnes américaines publie deux vidéos, deux deepfakes, de Vladimir Putin et Kim Jong-Un.
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Le documentaire de David France, « Welcome to Chechnya » (1), nous plonge dans le tourment de jeunes femmes et hommes homosexuels persécutés par les autorités tchétchènes. Un film à voir qui au-delà de ses qualités narratives, propulse le faceswap (2) et les deepfakes sur le devant de la scène, cette fois pour une bonne cause.
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En Corée du Sud, plusieurs dizaines de femmes ont été victimes du réseau Nth Room. Derrière ce nom se cache une organisation cybercriminelle pratiquant entre autres le chantage, le trafic de contenus pornographiques, le harcèlement, l’extorsion et la diffusion massive de vidéos pornographiques et de deep-porns sur la messagerie Telegram.
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Après Maisy Kinsley et Katie Jones, c’est au tour d’Oliver Taylor de faire la une des médias. Ce jeune britannique, dans la vingtaine, étudiant à Birmingham en Angleterre a produit une dizaine de papiers pour le Jerusalem Post et le Times of Israël. Ces articles ne sont pourtant pas la raison de cet intérêt médiatique. Oliver Taylor, étudiant modèle, est en réalité, une fiction.
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Que se serait-il passé si Neil Amstrong et Buzz Aldrin n’avaient pas pu décoller de la mer de la tranquillité ce 20 juillet 1969 à 20 h 17 min 40 s ? « In event of a moon disaster » revient sur ce moment clef de la conquête spatiale, en empruntant le chemin de l’uchronie, pour mettre en scène un Richard Nixon synthétique plus vrai que nature.
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Deepfakes et politique (suite). L’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, s’est retrouvé au cœur d’une polémique après qu’un deepfake de lui ait été diffusé sur les réseaux sociaux. «La République française, c’est la puissance de tutelle qui a colonisé le Cameroun» dit cet avatar synthétique.
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Alors que le mouvement #blacklivesmatter continue d’agiter les États-Unis et se développe partout dans le monde, certaines voix de la droite américaine tendance Trump tentent – une fois de plus – de propager les théories complotistes les plus folles. Entre récupération politique et opportunisme, la thèse défendue par Winnie Heartstrong (Rep, Missouri) s’illustre comme étant la plus dingue.