Dans un article publié vendredi dernier, 7 février 2014, dans Les Echos, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, s’attaque de nouveau à la taxe européenne sur les transactions financières. Le titre de l’article est sans appel : « Avec la taxe sur les transactions financières, les banques partiront »[1]. Encore une fois, le gouverneur de la banque de France se montre bien lapidaire !
Alors que l’idée d’instaurer une taxe sur les transactions financières à l’échelle européenne est sur le point d’aboutir, les professionnels de la finance montent au créneau pour dénoncer cette taxe qu’ils jugent à la fois contre-productive[1], démagogique… et particulièrement coûteuse.
Dans le cadre du projet de loi sur la réforme bancaire, la Commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière un amendement qui imposera aux banques de détailler leurs activités à l’étranger, y compris donc – et surtout – dans les paradis fiscaux. Cet amendement, qui devrait s’appliquer dès l’exercice 2013, obligera les banques à détailler pays par pays, la nature de leurs activités, le produit net bancaire ainsi que leurs effectifs.