Le blog de HEDY BELHASSINE

Par une fortuite coïncidence, la fête du football et la kermesse de l'armement se déroulent au même moment. Tout comme le football, l'armement suscite les débats. Étant entendu que nul ne saurait s'afficher ouvertement anti-foot ou pro-armement. En France on aime le ballon et on déteste les canons. C'est la raison pour laquelle on nous dit tout sur l'Euro 2016 mais rien sur l'Eurosatory 2016.

La conversion d'Ennahdha marque la première fois qu'un parti - désormais « islamiste » entre guillemets -, se sécularise et proclame la séparation du religieux et du politique. C'est un peu comme si le PC cubain renonçait à la lutte des classes et à la dictature du prolétariat. C'est révolutionnaire ! Est-ce le printemps islamiste ?

Décryptage d’un accident de chantier ayant entrainé un 1er mai le licenciement de 77 000 ouvriers. La fabuleuse fortune de la famille Ben Laden qui est au coeur d’un combat politique en Arabie Saoudite, pourrait servir de bouc émissaire à la justice américaine pour indemniser les victimes de l’attentat du 11 septembre 2001 et solder la plus énorme transaction de tous les temps.

Les propos de Trump sont-ils très différents de ceux de Valls ? L'un dénonce l'Arabie, l'autre accuse le salafisme. En France, la campagne électorale ne fait que commencer, mais il y a fort à parier que tous les candidats se verront interpellés sur l'avenir de nos relations avec l'Arabie Saoudite Salafiste, alliée idéologique de Daech.

Le 20 mars, la Tunisie célébrera l'anniversaire de ses soixante années d'indépendance. Dans l'inquiétude et la tristesse, car son destin est incertain. Pourtant, la débâcle des « jihadistes » à Ben Guerdane est une promesse qui devrait inciter tous les hommes libres à se mobiliser derrière les Tunisiens.

L'Arabie Saoudite a soudainement décidé d'annuler un contrat d'armes françaises pour le Liban : deux milliards de missiles et de bricoles blindées qui s'apprêtaient à sortir d'usine. Le client salafiste est roi, c'est son choix.

Dans le paysage politique décomposé d'un pays abandonné dont l'État s'effondre lentement, l'armée tunisienne est devenue l'ultime gardienne de la légalité républicaine et du processus démocratique enrayé. Il n'est pas exagéré de prétendre qu'elle aurait mérité une place au coté du quartet de la société civile qui a reçu cette année le Prix Nobel de la Paix.

C'est la rentrée des libraires. L'actualité croule sous l'Islamomania éditoriale, avalanche de témoignages émouvants ou effrayants et d'analyses hâtives: Google livres propose pas moins de 390 000 titres sur le « jihad ». En jihadologie comme ailleurs, méfions nousdes imitations. Une page de publicité s'impose.

La déchéance est un leurre qui masque l'enjeu central des prochaines élections : celui de la dénaturalisation des binationaux.

Cinq ans après la révolution inachevée, alors que le pays est affecté par le terrorisme la guerre de Libye et le chômage endémique, le pouvoir dans un mouvement de dérisoire diversion fait la chasse aux pédés. C'est du jamais vu sur cette terre de tolérance où l'invective de tapette n'a jamais prêté à fâcherie durable.