Cinq Six de plus!
Israël a assassiné cinq six journalistes de plus. Pourquoi se priver, vu l'atonie des réactions médiatiques, l'absence totale d'actes politiques la fois précédente lorsqu'Israël avait revendiqué l'assassinat de six journalistes. Pourquoi se priver, quand on a le soutien continu de presque tous les dirigeants occidentaux dont Von der Leyen et Kallas . Pourquoi se priver, puisqu'on continue à traiter les étrons de mensonges délirants sortant de la bouche de l'apprenti dictateur étatsunien comme des propositions sensées et dignes de respect. Pourquoi se priver puisque qu'on continue à donner une place de choix à la propagande de guerre israélienne, tout aussi crédible que le Donald orange, comme dans le live du Monde qui consacre un de ses posts les plus développés avec vidéo à l'appui à mettre en avant les bêtises sans crédibilité d'un porte-parole de criminels contre l'humanité1.
Il faut voir les images : la caméra détruite que l'on sort calcinée d'un trou dans un escalier extérieur de l’hôpital, avec le sac à dos du cameraman complètement calciné aussi. Il faut voir les images et se demander s'il est un tant soit peu probable que les journalistes n'aient pas été visés. Il faut écouter les témoignages comme celui de Mansour Shouman (ancien journaliste à Gaza) qui raconte avoir été exactement au même endroit pour avoir du réseau et envoyer ses vidéos. Il faux les écouter et se demander si l'armée la mieux renseignée du monde, la seule (d'après des connaisseurs médiatisés) à avoir accès aux données brutes moissonnées par les services du sinistre Donald, ne sait pas que c'est un endroit où se trouvent souvent des journalistes. Si malgré leur surveillance satellitaire, aérienne, navale et terrestre redondante, ils ne savent pas qu'ils visent des journalistes. Car il est difficile de ne pas voir que ce tir là, sur l'hôpital, visait cet endroit précis. Il faut écouter Jeremy Scalhill, journaliste, disant « honte à notre profession » en parlant des media et journalistes occidentaux.
La fois précédente, il y a moins de deux semaines, Israël avait revendiqué l'assassinat de six journalistes. Bon, ça n'avait pas fait trop de vagues. Mais ne parlez pas d'antipalestinisme, après tout, c'est peut-être fréquent qu'un état revendique l'assassinat de six journalistes.
Ah non ?
Changement de pied de la hasbara israélienne, cette fois : [ désolé, on ne savait pas que c'était un hôpital (crime de guerre) oups, on croyait qu'il y avait écrit hamas et pas press sur les gilets de protections des journalistes (crime de guerre) -- vous savez, nous, l'anglais...]. Je force un peu le trait mais, en réalité, le fasciste qui dirige Israël fait pire. Jugez plutôt : « Israël regrette profondément le tragique accident qui s’est produit aujourd’hui à l’hôpital Nasser de Gaza [...] Israël apprécie le travail des journalistes, du personnel médical et de tous les civils. Les autorités militaires mènent une enquête approfondie » ou quand un dirigeant génocidaire rit bien sous cape en se foutant des gens qui font preuve d'un minimum d'empathie pour d'autres humains. Pourquoi se priver de diffuser, sans plus de précaution, les propos d'un criminel contre l'humanité, Le Monde ? Même Mediapart arrive parfois à gâcher le travail de ses excellentes journalistes et la qualité de leurs articles sur Gaza en publiant des dépêches de l'AFP lamentables parfois amendées par « la rédaction » avec, aussi, une grosse place faite à la propagande sans la moindre crédibilité de l'armée d'occupation, sans faire la moindre remarque, mise en contexte, ni vérification (comme ici).
Aucune mauvaise conscience, après la mort de cinq six nouveaux journalistes, de la part de ceux qui n'ont pas fait de vagues la fois précédente ? Dans beaucoup de rédactions, il semble qu'on ne se dise pas « tiens, si on en avait parlé un peu plus, si on avait insisté auprès des gouvernants et évoqué leur couardise, demandé ce qu'il faisaient, si on n'avait pas oublié, aussi tôt, l'assassinat revendiqué par un état de six journalistes d'un coup, si on avait publié un communiqué de la rédaction dénonçant l'état coupable et exprimant notre solidarité avec nos confrères (même palestiniens), ceux d'aujourd'hui ne seraient peut-être pas morts ».
Tout se passe comme depuis plus de vingt-deux mois (689 jours), ou presque. La plupart des média étouffent, biaisent, minimisent, refusent de nommer les faits, laissent les bourreaux s'exprimer longuement, sans mise au point, vérification, ni opposition. Et puis, on censure, encore et toujours, les gazaouis d'abord, les lanceurs d'alerte, les rapporteures de l'ONU, mêmes les contributrices du club qui dénoncent l'atonie médiatique.
Pourquoi ?
Isola, méprisée par Mediapart.
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Je suis Anas !أنا أنس
1/ Le Monde 19:07
Le Hamas a créé « des conditions de combat impossibles », affirme l’armée israélienne après le bombardement de l’hôpital Nasser
« Le reportage dans une zone de guerre active comporte d’immenses risques, en particulier dans une guerre avec une organisation terroriste comme le Hamas, qui se cache cyniquement derrière la population civile », a déclaré Effi Defrin, porte-parole de l’armée israélienne, dans une allocution diffusée sur YouTube après le bombardement de l’hôpital Nasser, dans le sud de la bande de Gaza, qui a causé la mort de 20 personnes, dont cinq journalistes.
« Nous opérons dans une réalité extrêmement complexe. Les terroristes du Hamas utilisent délibérément des infrastructures civiles, y compris des hôpitaux, comme boucliers. Ils ont même opéré depuis l’hôpital Nasser lui-même », poursuit-il.
« Le Hamas a commencé cette guerre, a créé des conditions de combat impossibles et empêche sa fin en retenant toujours 50 otages. (…) Cela dit, en tant qu’armée professionnelle, attachée au droit international, nous sommes tenus de mener des enquêtes approfondies et professionnelles sur nos opérations », souligne l’officier, rappelant que le chef d’état-major a ordonné l’ouverture immédiate d’une telle enquête.
« Nous regrettons tout préjudice causé à des personnes non impliquées et sommes déterminés à poursuivre la lutte contre le Hamas, tout en prenant toutes les précautions nécessaires », ajoute-t-il.