Deuxième partie de notre série de photographie: de la manière de se perdre en cours de route. Quand le photographe ne sait plus bien où il est , le monde lui paraît plus irréel... et il découvre le monde, enfin, un autre monde. Celui des années 80 et 90 du siècle dernier.
Où vas-tu petit bonhomme? A la dérive sûrement, tu avances à tâtons, sans rien voir le plus souvent. Quelques instants du passé: peu de chances que cela nous fasse changer de cap...
Battre en retraite ? Fouiller dans ses archives procure parfois d'étranges sensations: retour vers le futur (ou bien 40 ans en arrière) avec cette petite série de photographies, dont plusieurs inédites. Attention ami lecteur, le second degré se cache parfois dans les images.
Il paraît que c'était mieux avant ? La preuve par l'image, des photographies prises sur le vif au tout début des années 1980, il y a près de 40 ans. Elles vous sont offertes en guise de vœux pour l'année 2022.
Que faire en temps de confinement? Ce que l'on sait faire, sans aucun doute. Et j'ai la chance de vivre dans la garrigue: c'est l'occasion de présenter ce qu'elle représente pour moi. Et peut-être le lien avec ce que nous vivons, maintenant.
Izieu est le lieu le plus chargé en émotion que je connaisse: dans les années 1990 nous y emmenions régulièrement les élèves de notre collège. C'est en revenant du mémorial, pour préparer une prochaine sortie, que je suis tombé sur ce bois: un bois d'arbres prêts pour l'abattage.
"Mais qu'est-ce que vous photographiez?" Je crois que je ne sais pas toujours: sur le vif, sur le motif, c'est sûr. La lumière, sûrement. Les rêves, je ne sais pas, mais ce dont je suis sûr, c'est que les meilleures photographies se préparent la nuit, en s'endormant. Et parfois, le jour, elles nous croisent...