Les justifications officielles de la famine au Tigray semblent superficielles en contraste avec les déclarations impénitentes des responsables éthiopiens. Pourtant, les Nations Unies affichent des annonces jubilatoires, plutôt que de dire la vérité et qu’elles sont empêchées de tendre la main à la population affamée du Tigray.
La violence sexuelle est une stratégie militaire délibérée dans la guerre du Tigray, accompagnée d'un récit construit pour justifier le viol comme arme de guerre. Pour les auteurs des viols, il s'agit de « ne pas donner naissance à des woyane » (terme générique pour la résistance tigrayenne). Mais un leadership féministe a émergé, à la fois au Tigray et dans la diaspora. Une nouvelle génération de femmes courageuses qui donne de l’espoir pour l’avenir et pour la reconstruction du Tigray.
Dès le début de nos recherches au Tigray en 1994, la lutte contre la famine a été une priorité majeure. Avec des collègues universitaires, nous avons essayé d’aider par le biais d’études et de projets de conservation de l’environnement. Mais maintenant, on a l’impression d’être de retour à la case départ. Actuellement, alors que la région est frappée par une guerre depuis le 4 novembre 2020, plus de la moitié du territoire du Tigray est en état «d’urgence», dernière étape avant la «famine».
