Retard sur les chantiers, défauts sur des pièces forgées, problèmesde communication et de transmissions de dossiers… La face visible des aventures d’Areva n’est guère reluisante. Derrièreces scandales se trouvent des réseaux d’influence politiques et financiers. Des affairistes se gavent pendant que le contribuable met encore la main à la poche.
M. Bolloré n’est pas seul responsable des falsifications opérées systématiquement à l’usine du Creusot. Elles s’étaient amorcées avant son arrivée, et ont continué ensuite, avec Areva. Mais la responsabilité des différents acteurs est clairement engagée, et leurs actes jettent un sérieux doute sur la sûreté de l’EPR.
L’usine du Creusot a forgé les calottes de cuve de l’EPR de Flamanville, mais avec des défauts. Bilan, une menace sur la sûreté du réacteur nucléaire. Michel-Yves Bolloré avait obtenu la commande et lancé la fabrication.
En 2003, Areva aurait pu acquérir l’usine de pièces nucléaires du Creusot pour une bouchée de pain. Il a préféré l’abandonner à Michel-Yves Bolloré, et lui racheter trois ans plus tard pour 170 millions d’euros. Au coeur de la tractation, une usine d’où sont sorties des pièces défectueuses de l’EPR de Flamanville...
On trouve encore tous les jours dans la presse des articles attribuant faussement la fabrication de la cuve de Flamanville 3 au Groupe AREVA. Les idées reçues se propagent facilement et une fois installées résistent aux arguments les mieux étayés. Définitivement sur la base du chrono de l'ASN, c'est Michel Yves Bolloré qui a fabriqué les pièces défaillantes de l'EPR de Flamanville.
Résumé des articles précédents : Les pièces défectueuses de l’EPR de Flamanville ont été conçues et réalisées non pas dans le cadre d’un projet industriel mais dans celui d’une opération purement financière à court terme, basée sur la bienveillante complicité de certains éléments du directoire d’AREVA avec un affairiste notoire : Michel Yves Bolloré.
A travers des milliers de post-it, les contributeurs à la consultation de l'ASN apparaissent désemparés : pourquoi fait-on appel à eux sur un problème qui concerne essentiellement une poignée d'experts ?
EPR Flamanville : Whistleblower beats alarm : "Is it enough to prevent a state armament in order to risk a nuclear catastrophe with a fire-bearing component?"
Faut-il dissimuler plus longtemps les responsabilités impliquées dans les défaillances de fabrication du réacteur de Flamanville et lancer l’exploitation d’un dispositif nucléaire défaillant dont personne ne peut évaluer les conséquences en cas de fissure du réacteur (copie de ma réponse à la consultation publique lancée par l'ASN)