Le blog de Johan Sébastien

L'Affaire devrait faire au moins une heureuse en la personne de Roselyne Bachelot. La commission parlementaire, qui a enquêté sur la campagne de vaccination, a rendu son rapport sans susciter le moindre intérêt.

Il existe des corruptions qui n'ont pas besoin d'être démontré, tant elles sautent aux yeux. Il en va ainsi du Tram de Puerto Madero, à Buenos Aires. Cet objet insolite, qui évoque irrésistiblement un suppositoire posé sur rails, ne sert à rien. Il dessert six stations le long du luxueux quartier rénové de Puerto Madero, sur moins d'1 km et demi. Il n'arrive à aucune artère qui pourrait le justifier, il n'est là que pour la vitrine, d'ailleurs personne ne l'utilise. 

En Argentine, les crimes de la dernière dictature sont depuis quelques années enfin jugés, mais la "gâchette facile" de la police sévit encore.

 Dans une affaire comme l'Affaire actuelle, le sens commun emprunt de pondération, voudrait que nous attendions que la Justice fasse son travail. Nous sommes en effet typiquement dans un conflit où, traditionnellement, seul un juge peut trancher entre deux positions irréconciliables. Nous sommes arrivé cette semaine au point où chacun accuse l'autre de calomnies. Autrement dit, il n'est aucune discussion possible entre les deux acteurs principaux, le gouvernement et Médiapart, car il n'y a pas d'accord minimal sur la réalité.

Peu de temps après son élection, l'Elysée a décidé de pratiquement doubler le traitement du président. C'était parfaitement cohérent avec l'idéologie avec laquelle Sarkozy a été élu, qui consiste moins à "gagner plus en travaillant plus" qu'à reconnaître de supposés talents individuels hors pairs. Il y aurait des individus à même de rendre d'incommensurables services à la société, ce qui justifierait des salaires mirobolants.Cet argument n'était, au demeurant, guerre éloigné de celui brandi par Mitterrand lorsqu'il justifiait le salaire de Christine Ockrent qui semblait, lointaine époque, indécent. Depuis, les élites ont pris leurs aises -il est des brèches qui ne font que s'élargir.