Vu le comportement du prévenu dans le box, les gens de justice sont tous bien convaincus qu’il faut une expertise psychiatrique. Et, comme de juste, il l’attendra en prison.
Par La Sellette
| 14 commentaires
| 34 recommandés
Enzo raconte s’être fait charger et gazer. La présidente l’interrompt :
— Des banques ont été attaquées. C’est pour ça qu’il y a eu une réponse armée de la police. Personne ne peut dire : « J’ai juste manifesté, et j’ai été violenté par la police. »
Le tribunal examine les casiers et les situations sociales des quatre prévenu⋅es pour décider s’il les envoie en détention provisoire. Slimane est le seul a avoir été déjà condamné et à être au chômage.
Par La Sellette
| 11 commentaires
| 32 recommandés
Le prévenu explique avoir eu peur de se faire arrêter, la présidente s’indigne : « Mais enfin monsieur ! On est interpellé seulement quand on commet un délit. La preuve, c’est qu’on n’étudie pas dans ce tribunal des dossiers de vrais manifestants. »
Par La Sellette
| 19 commentaires
| 25 recommandés
Face à un manifestant qui a lancé des projectiles en direction des
policiers, la procureure s’emporte : « Il faut protéger les forces de
l’ordre, qui sont les seules garantes de la liberté de manifester. »
Dans cette affaire de violences conjugales, le procureur estime qu’« on est dans la complexité humaine ». Une chance pour le prévenu : habituellement, le parquet trouve plutôt que « les faits sont très simples ».
Pour 1500 €, les deux prévenus ont transporté en les ingérant des capsules de cocaïne. Le parquet s’offusque : « Ils ont agi pour de l’argent ! » La défense évoque « leur misère sociale et intellectuelle ».
Deux personnes se sont battues dans la rue. La caméra n’a filmé qu’une partie de la scène et les témoignages des passants ne concordent pas : pour savoir qui a commencé, les gens de justice vont devoir broder.
Au départ il y a un vol de paddle gonflable, une planque, l’intervention de la BAC, la peur, la tentative de fuite. À la fin, il y a la prison. Encore. L’aménagement ? Ce sera pour plus tard, peut-être.
Même si ça n’a rien à voir avec ce qu’on lui reproche, les crédits à la consommation du prévenu énervent le président : « Est-ce que ne devriez pas être plus raisonnable dans vos dépenses pour arrêter de vivre chez votre mère à presque 40 ans ? »