En comparution immédiate, les personnes prévenues qui demandent un délai pour préparer leur défense pourront-elles rester libres jusqu’à l’audience ? Réponse dans le titre.
Par La Sellette
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Le prévenu a 18 ans et envie de se défendre. Et surtout il a un tic qui agace le tribunal. La procureuse : « J’aurais imaginé un autre comportement pour quelqu’un qui n’a pas encore de casier. Je n’avais pas prévu ça initialement, mais je vais requérir de la prison ferme. »
Un homme de 85 ans, en fauteuil roulant, sous curatelle renforcée, comparaît en visio depuis la prison. Il y est depuis 4 jours en détention provisoire.
Par La Sellette
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Trois téléphones volés. La procureure affirme que les faits sont « très graves », sans doute par habitude. De fait, les juges sont d’accord avec elle : vingt mois de prison.
Face à l’impossibilité d’expulser une personne lorsqu’elle refuse un test PCR, une solution a été trouvée : l’envoyer en prison.
Article paru dans le dernier numéro de la revue « Plein droit » du Gisti.
Mohammed G. a volé deux téléphones. « Qu’avez-vous à dire ? » « Je vais travailler, je vais rembourser, je veux m’excuser. J’avais très faim. Maintenant, même si j’ai faim, je ne volerai pas. » Il exaspère la présidente.
Chronique d’audience. Le prévenu a volé pour se nourrir. Au cas où il s’agirait d’un malentendu, la présidente lui explique : « Monsieur, il n’est pas possible de subvenir à ses besoins en volant dans le métro au préjudice de plusieurs personnes. Parce que la loi l’interdit ! »
Chronique d'audience. Les deux prévenus ont des faux papiers pour pouvoir travailler. L’avocat assène : « Ceux qui en profitent, ce ne sont pas eux. Eux reçoivent les miettes. Eux n’ont que le droit de se taire et de travailler toujours plus. » Raté : un an de prison ferme.
Chronique d'audience. Irina F. est revenue en France malgré une interdiction du territoire. Pour le procureur, c’est une insulte au tribunal. D’autant plus que – même si ce n’est pas le sujet – « force est de constater qu’elle est de retour dans la prostitution. » Inacceptable. Il demande 8 mois.
Déjà mal accueillies dans les commissariats, les femmes victimes de violence se voient en plus humiliées au tribunal quand elles ne correspondent pas à ce que les gens de justice attendent d’une « bonne victime ». Ici l'exemple de Leila S.