En juillet 2025, l’Observatoire international des prisons (OIP) a une nouvelle fois saisi la justice administrative pour qu’elle mette fin à l’indignité des conditions de détention à la prison de Toulouse-Seysses. Dans cette émission, on discute de ce qu’on peut attendre (ou pas) de la justice pour lutter contre les atteintes aux droits fondamentaux en prison.
Le juge demande au prévenu s’il veut un délai pour préparer sa défense. Comme celui-ci hésite, il s’agace : « Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? Si vous me faites répéter à chaque fois ça va doubler mon temps d’audience… » Un peu affolé, le prévenu accepte d’être jugé immédiatement.
Le prévenu a accosté quelqu’un pour avoir l’adresse d’un kebab, avant de lui donner un coup de poing. Le juge l’interroge : « Pourquoi est-ce que vous frappez les individus qui vous renseignent ? Le kebab était trop loin ? Il n’était pas ouvert ? Il n’y avait plus de sauce blanche ? »
Le contrôle de son client par les policiers n’étant pas légal, l’avocate demande l’annulation de la procédure. Le juge, souriant, montre ses conclusions : « Ce n’est pourtant pas ce que vous avez écrit. » L’avocate se trouble, s’excuse et demande si elle peut les modifier.
Dylan R. demande un délai pour préparer sa défense. Il est envoyé en détention provisoire sans qu’on entende le son de sa voix – ni celui de son avocate.
Dans cette émission, on s’entretient avec Christian Roqueirol, paysan installé sur le Larzac depuis la lutte contre l’extension du camp militaire dans les années 1970. Il raconte 50 ans d’actions militantes. L’occasion aussi de voir le durcissement de la réponse judiciaire au fil des décennies.
La procureure a l’air un peu navrée : « On a tous conscience des difficultés du prévenu. L’altération du discernement parait évidente. Il est schizophrène et peu accessible à une sanction pénale. » Conclusion ? Elle demande douze mois dont six fermes avec mandat de dépôt.
Alors que la figure de l’immigré fait office de bouc émissaire dans les médias et dans les discours politiques, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) vient d’ouvrir une annexe à Toulouse, à l’automne 2024. L’occasion de se rendre dans une de ces audiences pour observer comment sont reçues les personnes qui ont fui leur pays pour demander l’asile en France.
L’avocate du prévenu revient sur le comportement d’Henri S., la victime, face à son client qui soliloquait dans la rue : « Il l’a dit lui-même aux policiers : “Je ne peux pas laisser des propos désobligeants sur la France être tenus, alors j’ai donné le premier coup.” »
Les forces de l'ordre ont massivement recours aux gardes à vue. Outre les atteintes ordinaires aux droits de la défense et à la dignité humaine, les gardes à vue sont de plus en plus souvent utilisées pour empêcher les militant⋅es de participer aux mouvements sociaux.