Collectif révolutionnaire. Contre la société cybernétique en formation, Véloce œuvre à l'émergence d'une civilisation du jeu, de la solidarité matérielle et vivante.
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Il faut rendre visible à tous ce qu’il y aurait à gagner, dans tous les domaines, au lieu que chacun s’obsède continuellement avec ce qu’il aurait à perdre.
Les salariés, à qui on avait déjà promis une vie d’asservissement heureux en leur faisant craindre la misère, se sont réveillés l’an dernier pour découvrir que c’est finalement la misère asservie qu’on leur impose : toujours plus d’efforts, une rétribution toujours moindre et une dignité introuvable.
Il n'y a pas, pour le moment en France, de mouvement révolutionnaire : il y a, certes, des mouvances contestataires dont la révolution est l'objectif avoué, et les cendres d'un conflit social de haute intensité. Mais les manifestations, même les émeutes – de plus en plus nombreuses – ne font pas encore du présent une lutte à la hauteur du seul enjeu envisageable…
L’époque est aux faux problèmes. L’idéologie n’a pas à mentir sur tous les sujets ; elle doit seulement restreindre le champ des questions, pour qu’il ne reste à choisir qu’entre deux options qui lui sont favorables. Chacun peut ainsi avoir l’illusion de prendre parti, et se passionner pour ces alternatives inoffensives.
L’élection présidentielle n’est pas, comme le prétendent certains dirigeants de gauche, un moment de « politisation de la vie publique ». C’est au contraire une opération régulière de désarmement de toute constitution politique réelle.
Bien des gens sont capables de reconnaître que les récents crimes commis par la police, qu’il s’agisse du viol de Théo Luhaka ou de l’assassinat d’Adama Traoré, ne sont pas de regrettables « bavures »; mais peu seront prêts à dire que ces atrocités ne sont que les traces visibles d’une guerre que tout gouvernement mène contre ceux qu’il gouverne.