La commission des lois du Sénat a réécrit l'article 24 de la loi «sécurité globale» en gommant toute référence à la diffusion des images. Mais le nouveau texte est encore plus attentatoire aux libertés car la qualification de provocation à l’identification crée un délit pénal fondé sur une intention et visant toutes les formes d’identification y compris, bien entendu, par les vidéos…
La violence policière, celle qui abouti à blesser gravement des manifestants, des secouristes, des journalistes, des observateurs, n’est pas en soi légitime. La doctrine du maintien de l’ordre privilégie l’usage de la force au détriment de la pacification des conflits et les victimes sont méprisées. Or la violence est un poison pour la démocratie.
Le 20 février 2018, à Nantes, s'est déroulé le procès d'un militant syndical accusé d'avoir dégradé l'entrée de la banque HSBC. Au delà du ridicule de l'accusation, quelques traces de ciment sur le sol, il faut voir dans ce procès l'expression de la volonté du pouvoir en place de "criminaliser" le mouvement social, même lorsqu'il s'exprime par des actions purement symboliques.