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Billet de blog 2 novembre 2020

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Explication de texte.

Ce n'est pas à l'auteur mais aux lecteurs d'expliquer un texte. Cela dit, tout auteur est aussi lecteur, alors pourquoi pas? Le texte est celui du plus récent billet de ce blog.

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Il s'agit du billet intitulé «Pourquoi les juifs dominent le monde». Un texte très bref, que je cite ici entre deux barres horizontales.


Parce qu'ils sont dans le vrai.


Et le vrai consiste en cette chose simple: ne pas supposer que le vrai est vrai toujours et partout. Quand on a compris ça on est maître de la vérité, la seule qui vaille: rien de certain, jamais et nulle part.
Ah ouais, dominer le monde, il n'y a rien de moins confortable: ceux qui sont dans l'erreur ne cessent de vous le reprocher, et de vous en punir...


Pour l'heure (le 2 novembre 2020 à 7h28) j'ai eu droit à cinq commentaires; trois d'entre eux s'insèrent dans une longue série, ils ont certes un rapport à ce billet mais bien plus rapport à la série d'échanges dans laquelle ils s'insèrent, les deux autres, et bien, que dire? Ils sont supposés se rapporter au billet. Ce qui ne me paraît pas très évident. Voici le premier de ces commentaires:

«01/11/2020 18:36 – Par Peter Bu
Est-ce que les Juifs sont au courant qu'ils dominent le monde?
Et que, de surcoit, qu'ils possèdent la Vérité universelle (donc à répandre partout) ?
On dit cela aussi des francs-maçons qui en rient de bon coeur...».

Et voici le second:

«01/11/2020 20:14 – Par JoëlMartin
Beaucoup de très grands violonistes sont Juifs.
Ils dominent donc le monde des violonistes.
A part ça...».

Je ne crois pas que ce soit volontaire ou du moins conscient, mais ces deux commentaires ont une structure semblable d'aspect rhétorique, des types thèse ou syllogisme, ce qui donne l'impression formelle d'une articulation logique, quelque chose comme “exposé, conséquence, conclusion”. Ça n'est pas réel bien sûr mais souvent la forme prime le fond, importe moins d'avoir un discours consistant que d'en donner l'impression, comme auteur je ne me prive pas, quand nécessaire, à donner dans ce genre de rhétorique sophistique, ça aide à convaincre.

Le second commentaire provient d'un contributeur que je connais – en tant que contributeur, non en tant que personne. Il m'apparaît sympathique d'où mon dépit de devoir disqualifier son propos, qui repose sur une fausse évidence, «Beaucoup de très grands violonistes sont Juifs», beaucoup de grands violonistes, une majorité, ne se réputent pas eux-mêmes Juifs, on peut dire que dans ce domaine comme dans bien d'autres le nombre d'éminents praticiens qui se réputent Juifs est bien plus importante en proportion que dans les populations qui ne se réputent pas telles mais le faible nombre de Juifs dans la population mondiale (selon l'article «Juifs» de Wikipédia, environ 15 millions d'humains se disent Juifs, soit 0,2% de la population mondiale, dans leur grande majorité ils ne pratiquent pas le violon professionnellement, si même tous les Juifs violonistes étaient des grands interprètes, ce qui me semble douteux, ils figureraient cependant une minorité parmi les grands violonistes, peut-être que la proposition «beaucoup de violonistes juifs sont des très grands» peut se vérifier, par contre «beaucoup de très grands violonistes sont Juifs» ne peut pas se vérifier), d'où il ressort que la deuxième proposition, «Ils dominent donc le monde des violonistes», est invalide. Quand à la troisième, elle n'a guère de rapport avec les deux précédentes sinon sous les apparences de la logique discursive. Ce commentaire comme le premier ne commentent pas le billet mais son titre et tout au plus son incipit.

Le premier commentaire est plus intéressant. J'ai une réponse pour la première proposition, «Est-ce que les Juifs sont au courant qu'ils dominent le monde?», cette réponse est: oui, ils sont au courant. Cette réponse figure par anticipation un peu plus haut dans la page de commentaires, en réponse au tout premier commentaire posté sur cette page, publié à 9h56, soit près de neuf heures avant le commentaire de Peter Bu:

«Quoi qu'ils en croient, les chrétiens et musulmans sont des juifs, puisqu'ils reconnaissent comme leur la loi de Moïse. Raison pourquoi les juifs dominent le monde: par la pensée, qui est la seule manière efficiente et durable de le dominer».

On peut d'ailleurs ajouter aux chrétiens et musulmans tous les tenants d'idéologies politiques ou religieuses qui puisent leur fonds dans ces trois traditions, ce qui regroupe une bonne part de celles qui se développèrent aux XVIII° et XIX° siècles en Europe et dans ses colonies de peuplement. Même les idéologies plus tardives, celles élaborées au tournant des XIX° et XX° siècles et réalisées pour l'essentiel dans les décennies 1920 à 1950, et dont l'un des buts fut de rompre avec l'héritage judéo-chrétien, durent mettre de l'eau bénite dans leur vindicte et chercher des compromis pour s'établir. Sous leur diversité, les projets de type “fasciste” avaient un point commun: vouloir rétablir un état ancien de leur société. Bref, les Juifs ne peuvent ignorer ce que tout le monde peut constater: directement ou indirectement la plus grande part des idéologies religieuses et politiques les plus répandues reprennent la philosophie, l'idéologie et la dogmatique développées dans la Torah. Pas nécessairement dans sa totalité ni dans la même compréhension mais du moins, comme dit ils se situent dans la continuité de la loi mosaïque. Et pour les philosophies, idéologies et dogmatiques qui se prétendent en-deçà ou au-delà, elles se trouvent dans la nécessité d'en tenir compte, quand elle domine leur monde. En Europe comme au Moyen-Orient on peut penser contre les “religions du livre” mais on ne peut pas penser sans tant elles ont contribué à structurer l'imaginaire social depuis plus de quinze siècles.

Pour la seconde proposition, «Et que, de surc[r]oit, qu'ils possèdent la Vérité universelle (donc à répandre partout) ?», Comme relevé dans la page de commentaires, «le billet ne mentionne pas la Vérité universelle». Ce que mes lectrices et lecteurs habituels pouvaient supposer, plus d'une fois j'ai fait part de ma distance à la notion de vérité ou Vérité universelle, selon moi la seule vérité recevable est celle valant pour chacun, non pour tous. Si mon commentateur avait fat l'effort de lire mon billet il aurait pu le comprendre puisque j'y écris donc ceci, «le vrai consiste en cette chose simple: ne pas supposer que le vrai est vrai toujours et partout», autant dire que le vrai est en contradiction avec la Vérité universelle. Là-dessus, quel est le rapport entre les deux premières propositions et la troisième, «On dit cela aussi des francs-maçons qui en rient de bon coeur...»? Je vais être malséant:  mon commentateur, Peter Bu, semble se sentir obligé d'associer judaïsme et franc-maçonnerie, et je dois dire que “judéo-franc-maçonnerie” n'est peut-être pas l'association de termes la plus consonante après les errements qui se développèrent au tournant des XIX° et XX° siècles, et hélas persistent en ce début de troisième millénaire. Remarquez, je ne suppose pas l'abonné Peter Bu adepte de ces errements d'où ma perplexité, pourquoi faire ici un raccord entre Juifs et francs-maçons? Rien de mon billet ne semble devoir le justifier. Cela dit, rien dans mon billet ne semble justifier les deux propositions précédentes, on pourrait donc se dire que ce n'est que la troisième sans rapport avec lui.

En consultant le «Le blog de Peter Bu» j'y trouve une réponse, qui se trouve dans l'article «La franc-maçonnerie gouverne-elle le monde?»: la réponse de la question de l'article est «Non». La réponse à mon interrogation est donc, Peter Bu est à la fois un abonné de Mediapart et l'auteur du livre «Les francs-maçons arrêtés au milieu du gué» et de l'article «La franc-maçonnerie gouverne-elle le monde?» qui est une présentation, et promotion, du livre. Je dois le dire, j'apprécie modérément les textes incohérents, le commentaire de Peter Bu m'apparaissait incohérent, d'où ma perplexité. Désormais je lui trouve une cohérence, mais une cohérence sans rapport avec le billet qu'il est censé commenter. Ça me rassure doublement: sur moi, puisque mon hypothèse «Peter Bu ne comment pas ce billet» se vérifie, et sur Peter Bu: son intervention est cohérente, c'est de la propagande pour son propre ouvrage, donc il n'a pas spécialement cherché de cohérence quant au lien possible entre mon billet et son commentaire, et entre ses deux premières propositions et la troisième. Je crains toujours qu'on prenne mes commentaires sur les commentaires à mes billets comme un dénigrement de leurs auteurs, en général ce n'est pas le cas (parmi les commentateurs de mes pages il n'y en a guère que trois ou quatre que j'ai souhaité dénigrer), ici ce ne l'est, la présentation de son livre donne a penser qu'il vaut de le lire, reste que son “commentaire” au billet «Pourquoi les juifs dominent le monde» est effectivement sans rapport à ce billet. D'un sens c'est regrettable, je crains ne pas devoir être le seul à m'interroger sur ce rapprochement entre judaïsme et franc-maçonnerie, et crains encore plus devoir être un des rares à passer sur les apparences pour comprendre le motif de ce rapprochement. C'est bête à dire mais tant les personnes qui ont une forte réticence à ce rapprochement que celles pour lesquelles c'est de l'ordre de l'évidence n'iront pas plus loin, et resteront sur une perception faussement défavorable (tiens, encore un obsédé de la judéo-franc-maçonnerie!) ou faussement favorable (Ah ouais! Les judéo-franc-maçons c'est une menace!).

Cela dit, il y a un rapport certain entre franc-maçonnerie et judaïsme. Un lien «ancien et accepté». J'écris ça en une référence ironique au «rite écossais ancien et accepté», celui pris en 1804 par le Grand Orient de France (GODF), et repris un siècle plus tard par la Grande Loge de France (GODF) dans sa deuxième incarnation (le Grand Orient succéda à la première Grande Loge en 1773 et ce n'est qu'en 1894 que la Grande Loge renaquit, pour n'être pleinement autonome qu'en 1904), le préfacier de l'ouvrage est Alain de Keghel, membre et promoteur du GODF, et postfacé par une personne référée en tant que Henri Marc de la GLNF, bref, Peter Bu a quelque rapport avec le «rite ancien et accepté»... Au-delà de l'ironie, il y a un rapport direct entre judaïsme et franc-maçonnerie, un rapport méthodologique, outre bien sûr que l'idéologie sous-jacente de la franc-maçonnerie doit quelque chose à la loi mosaïque mais c'est le lot commun des idéologies européennes donc ça n'a rien de singulier ni de mystérieux ou d'inquiétant. Le rapport est la manière de donner aux individus de l'autonomie dans le cadre de la société, c'est-à-dire d'un contexte ou l'hétéronomie domine. Factuellement, cette méthode n'est pas propre au courant mosaïque, sa singularité réside plutôt dans une approche de la société favorable à la forme contemporaine de démocratie, celle que donne entre autre Paul de Tarse dans plusieurs de ses épitres:

«Frères je parle à la manière des hommes, une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n’est annulée par personne, et personne n’y ajoute. Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ. Voici ce que j’entends: une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard. Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.
Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. Or, le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est un seul. La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Loin de là! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient.
Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.
Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse» (Paul, Galates, 3, 15-29).

Quand je cite cette épitre je me contente généralement de ce passage, «Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ», cette fois je donne du contexte car dans ce passage apparaît le principe de base de la loi mosaïque: il n'est d'autre loi que celle que chacun se donne, et cette loi a un nom: la confiance – ce que signifie “foi”, fides, “confiance” en latin. Confiance ou croyance, “créance”, ou crédit. Je ne compte pas faire une exégèse de ce passage, simplement indiquer que sa lecture attentive indique que chaque “fidèle en Jésus” est alors lui-même Jésus, le “christ”, l'oint, le “messie”, «car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ»,, dit autrement la confiance en “Jésus” induit un transfert puisqu'en lui donnant sa confiance on est “fils de Dieu”, donc Jésus. Ce qui est une logique ancienne de la Torah:

«Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il le créa homme et femme» (Genèse, 1, 26-27).

J'ai quelque distance au concept de “Dieu” mais à dire le vrai j'ai quelque distance à n'importe quel concept. En fait ça n'a pas d'importance ou ça devrait n'en avoir pas; de mon point de vue, “Dieu” est un concept abstrait ne se référant à aucune réalité effective, en revanche j'accorde une certaine validité à la proposition citée; si de votre point de vue “Dieu” réfère à une réalité effective je l'accepte, et en ce cas, que dit ce texte? que «Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il le créa homme et femme»; si vous considérez que cette proposition est littéralement vraie; alors l'homme est à l'image de Dieu, donc n'en diffère pas. Conclusion: l'homme est Dieu ou en tout cas ne s'en distingue pas. Donc vous êtes Dieu, et moi de même, et tout humain, puisque l'humain, homme et femme, est à l'image de Dieu..De mon point de vue le premier chapitre de la Genèse est symbolique, il se peut que pour vous il soit le récit littéral d'un processus de “création du monde”, quel que soit le cas nous devrions nous entendre sur un point, quoi que soit “Dieu” les humains sont à son image, ou alors ce récit n'est pas littéral. Comme je le considère allégorique ça m'importe peu mais si vous le considérez littéral vous devez accepter comme vraie cette proposition: Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il le créa homme et femme.

J'espère que vous avez quelque connaissance de la méthode mosaïque. Un de ses éléments, ce sont les “niveaux de lecture”:

«Dans un texte il y a toujours quatre niveaux de lecture, le niveau littéral (pshat dans la tradition hébraïque, littéral ou historique dans celle chrétienne), allusif (remez, allégorique dans la tradition chrétienne), allégorique (drash, tropologique dans la tradition chrétienne) et mystique ou secret (sod:, anagogique dans la tradition chrétienne). Les noms importent peu, importe le concept. On dira qu'il y a une lecture immédiate ou exotérique, référentielle, “ce qui est dit est vrai et univoque”, une lecture médiate ou ésotérique, indirectement référentielle, “ce qui est dit est faux et équivoque mais cache un sens vrai et univoque”, une lecture interprétative, on “cherche le sens”, et comme quand on cherche on trouve, nécessairement on en trouvera un mais on le trouvera en soi, non dans le texte, enfin une lecture exégétique, on cherche aussi un sens mais en dehors du texte. Cette notion dépasse largement le seul cadre des textes sacrés et de la tradition “judéo” (hébraïque puis juive, chrétienne, musulmane), de longue date les humains ont constaté cette particularité de leur mode de communication et certains ont su en tirer parti en bien comme en mal, pour unir ou pour diviser, un usage “divin” et un usage “diabolique” (en grec, le “diábolos”, “διάβολος”, est le “diviseur”, le “perturbateur”, le “corrupteur”, celui qui dénonce, qui calomnie, qui sème la discorde)».

Ce passage est repris du billet «339: Une brève histoire du temps». Je le mentionnais plus haut ce n'est pas ce qui singularise cette méthode, bien d'autres traditions ailleurs dans l'espace et le temps ont défini à-peu-près de la même manière les “niveaux de lecture”. Quoi qu'il en soit, toutes ont en commun le fait que le niveau mystique ou secret ou ésotérique n'est accessible qu'aux initiés dans un certain cadre et selon un certain protocole. La raison en est simple et devrait paraître évidente: pour s'entendre non pas sur le sens mais sur la manière d'accéder au sens il faut “parler la même langue” et ça demande du temps et de la pratique, les initiés ne cherchent pas nécessairement à masquer leur discours mais pour parler sans équivoque d'un sujet il faut en avoir la maîtrise, les informaticiens par exemple n'ont pas (ou pas toujours) une volonté délibérée d'apparaître “hermétiques” aux non-informaticiens, par contre ils ont tous passé un temps assez long à maîtriser leur sujet et la manière d'en discuter entre spécialistes, entre initiés. En tant qu'informaticien, domaine dans lequel je me suis formé, je suis certain de trois choses, je domine le monde, celui de l'informatique, non parce qu'ai quelque supériorité ontologique mais parce que j'ai une bonne connaissance du domaine, je ne possède pas la Vérité universelle (à répandre partout) en ce domaine mais sais être dans le vrai quand je parle d'informatique avec un non-informaticien, et que tout spécialiste en tout domaine doit rire de bon cœur quand un non connaisseur se prend à croire et à dire que dominer le monde revient à en être maître. Vouloir être maître du monde est une imbécillité, il est tellement plus simple et facile de le dominer, en se contentant d'être maître de soi-même. En plus, ça évite de raconter n'importe quoi.


La seule explication sérieuse que je puise faire à propos du billet «Pourquoi les juifs dominent le monde» est celle de ma réponse au commentaire de Peter Bu: la pratique la plus pertinente quand on poste un commentaire à un billet est de lire le texte, et non le seul titre et la petite phrase d'accroche, ça évite parfois d'émettre des lieux communs éculés. La façon pertinente de comprendre un texte est de le lire, autant que possible de manière exégétique.

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